Orthopraxie. Le carcan des rituels islamiques (IDO)

Nous avons signalé cet ajout considérable et  passionnant au site IDO, consacré aux rituels islamiques. Nous vous en proposerons quelques extraits ces jours-ci ; mais voici d’abord une sorte d’exposé des motifs, une introduction qui explique en quoi l’observation et l’analyse des rites est un élément essentiel de compréhension d’une religion en général et de l’islamisme en particulier.

César.
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Orthopraxie

Le carcan des rituels

Après le contrôle absolu sur la société et avant les constructions mythologiques, voici le coeur du système et le secret de sa réussite: la mise en place d’un long catalogue de rituels précis à suivre. Ils règlent la vie de chacun et encadrent la vie de chacun dans la société, sous le regard de tous, et sont issus des traditions arabes autant que du contenu du corpus coranique.
Ces prescriptions multiples constituent la strate la plus ancienne et le témoignage historiquement le plus crédible de toutes les informations rassemblées sur la question des origines de l’islam: il s’agit de gestes antiques, de rituels primitifs, de catégories intellectuelles qui sont issues de la mentalité arabe précédente, et assez peu transformés. Avant même que ne s’élaborent le texte considéré comme sacré, une parole particulière et une théologie, les gestes de la religion, les rites, se sont imposés en même temps, sans doute, que la domination politique.

Il faut à cet égard cesser de surévaluer l’importance de la foi, toujours mise en avant, en avant et au dessus. La foi est séduisante à présenter, elle est propre, invisible, personnelle et  voudrait se confondre avec l’intelligence, le talent, l’invention, l’inspiration. Mais la foi n’est qu’un simulacre d’intelligence du monde et le rituel est resté, reste et restera la base des systèmes religieux ; et plus ils sont archaïques, plus ils sont fondés sur le rituel. L’important pour le chercheur est ceci: l’islamisme se présente comme le dernier jalon d’une évolution religieuse; nous savons, à partir de ces milliers de pages que le procédé est une captation, une déformation, une manipulation, mais peu importe ici. À ce jeu, l’islamisme donc se présentera comme une idée neuve dans le monde, mais le rituel permet de voir les choses bien autrement : ce sont des usages immémoriaux qui se sont perpétués par l’islamisme, qui ne fait que les conserver et les prolonger. Alors, la religion qui reste est le conservatoire de ce qu’il y a de plus ancien.

Il existe des dizaines de milliers de textes qui, tous, tentent de proposer ou d’imposer un modèle de comportement que des esprits faibles imitent à perpétuité, durant des siècles. C’est le TAQLID, l’imitation bornée du modèle, ou de ce qui est pris pour un modèle. La machine à décerveler est largement constituée de cela. En langage technique, le travers du ritualisme mimétique a pour nom l’orthopraxie, la « pratique juste ».

Pour l’immense majorité de la population, l’adhésion au système se réduit à la pratique répétitive de tels gestes et rien de plus. Mais le système est efficace et assure la cohésion de la société, au détriment du développement individuel et du progrès général. Alors la foi est devenue une petite confiance dans une petite magie.

Si la plupart se confine à l’application d’un triste mécanisme, ceux qui ont pour objectif de renforcer encore et toujours l’encadrement de ces mêmes foules, savent bien que la pratique, le rite, le geste et la régression cultuelle sont les instruments efficaces de la soumission. Il est trop risqué de parier sur la culture, sur l’intelligence ou sur l’imagination, la créativité qui sont autant de portes de sortie. Ainsi, le grand prédicateur et porte-étendard du prophète, Tariq Ramadan, a eu un immense succès avec son “Où en es-tu de ta pratique?”, manifeste d’islamisation ou de réislamisation qui, s’il n’était efficace, serait sujet à rire.

Ironie, dans la période suivant le règne prophétique et celui des califes « bien dirigés », la piété comme attitude personnelle ou collective ne semble pas avoir été vraiment mise en valeur. Les personnalités considérées comme pieuses, voire dévotes, sont écartées des sphères du pouvoir et les chefs se révèlent peu religieux, sauf exception.  La piété est vue par les sunnites comme une attitude douteuse ou excentrique et comme une manifestation shiite.

La reprise en main abbasside, durant laquelle l’essentiel de la littérature normative est rédigée, marque un retour en force de la piété comme élément indispensable.

L’étape médinoise n’apporte rien ou presque sur le fond des choses : reprise des thèmes prophétiques juifs, rejet des thèses juives et chrétiennes, continuation  des méthodes activistes ayant fait leurs preuves à la Mecque. Muhammad s’applique alors à l’établissement d’une législation et la mise en place du rituel, toujours en rapport avec le judaïsme, pour se conformer à lui ou pour s’en éloigner. C’est à partir du début de l’année 624 que la nouvelle religion commence à se singulariser au point de vue formel, quand a lieu la rupture avec les Juifs. […]  Le talent politique de Muhammad consiste à encadrer la population médinoise par l’imposition de règles rituelles contraignantes, publiques et régulières qui accompagnent ou précédent la mise au pas politique.

C’est sous l’égide et sur les traces de deux personnages prestigieux que Muhammad avance et progresse à Médine : Moïse, chef de son peuple en marche et surtout Abraham, mis en avant dans tout ce qui concerne l’établissement des rites (IBADAT, qui équivaut à la servitude) les plus divers. L’influence d’Abraham se retrouve à toutes les étapes de l’aventure mohammédienne et sa figure est exploitée dès qu’il s’agit d’établir un rite particulier ou une obligation imposée à la population à la Mecque comme à Médine.

Les réflexions théologiques ont, à ce moment, très peu de place  dans l’établissement de ce que l’on nomme avec justesse les “piliers de religion” (quoiqu’ils ne soient pas ceux que l’on décompte stupidement dans les manuels). Ce n’est pas la quête spirituelle qu’il faut assouvir, mais l’angoisse existentielle habilement entretenue, l’appât du gain, les pulsions violentes et les appétits de la chair, réunis dans la pratique du jihad.

Il est remarquable (et très encourageant) que la contestation vient maintenant à travers le rejet des rites et des obligations collectives. Par la passivité d’abord, en refusant l’aller prier (notamment les femmes et les jeunes), puis en refusant les jeûnes, comme dans les mouvements actuels qui se répandent dans le Maghreb, porteurs d’espoir d’une société enfin pluraliste (MALI).[NDLR :Mouvement alternatif pour les libertés individuelles (ceux qui rejettent le ramadan au Maroc)]

Il existe alors un paradoxe de plus : d’un côté, les rituels obligatoires ou vivement conseillés sont nombreux et contraignants, mais de l’autre, en proportion, la participation de la population est très réduite. Il ne faut pas se laisser impressionner par les foules comprimées dans les mosquées, masculines et vieilles surtout.

Commençons donc par observer les éléments les plus importants de la religion musulmane et finir par les plus accessoires. Entamons ce long voyage, interminable, en fait, dans les usages plus ou moins islamiques.

[….]
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Léon
Léon
31 janvier 2012 9 h 06 min

De mon point de vue, il s’agit d’un texte très important applicable à toutes les religions. En effet si on les examine rapidement du point de vue de la théologie on retrouve toujours les mêmes choses fondamentales, des croyances en des vies après la mort, l’omnipotence divine, le créationnisme divin. Quant à la morale, l’éthique, elle est aussi à peu près la même partout fondée sur une morale de base universelle, ne pas tuer, ne pas voler, respecter ses parents etc. C’est donc bien sur le reste que les religions se différencient et qu’elles peuvent être comparées. Et le reste, ce sont les rituels.
Ce texte montre que pour juger une religion, il faut observer ses rituels. Pour l’islamisme, cette observation est particulièrement cruelle.

snoopy86
Membre
snoopy86
31 janvier 2012 19 h 35 min

Géniale l’illustration ….

Ce petit bonhomme qui refuse de se tourner le cul vers Reykjavik comme tous les cons qui l’entourent est un homme libre 😆

Lapa
Administrateur
Lapa
31 janvier 2012 20 h 05 min

voilà qui va vous valoir des mails d’insultes des phares de la pensée!

Causette
Causette
31 janvier 2012 21 h 41 min

Les rituels servent à conserver le groupe.

à propos de la kaaba: pourquoi tourner 7 fois autour?
Frère Tariq Ramadan nous répond:
« l’important dans ce rituel c’est qu’on tourne autour du centre comme notre vie qui essaie de trouver son centre, voilà pour le symbole. Pourquoi 7 fois… on l’ignore. Certains chercheurs associent ce chiffre à ce qu’il symbolise aussi dans d’autres traditions, l’éternité, Et bien sûr ce chiffre est associé à dieu. Mais l’essentiel c’est d’essayer de trouver le centre de sa vie. » 🙄 😯 :mrgreen: quelle bouillie!

Causette
Causette
31 janvier 2012 21 h 54 min
Reply to  Causette

euh! la référence: T. Ramadan (45:18) dans les sept merveilles de l’islam

Causette
Causette
31 janvier 2012 22 h 46 min
Reply to  D. Furtif

ah! j’ai trouvé cette plaquette en ivoire de mammouth au milieu de cette page.

Causette
Causette
31 janvier 2012 23 h 00 min
Reply to  D. Furtif
Causette
Causette
31 janvier 2012 21 h 59 min

Furtif Il faut nous les retrouver ces chasseurs-cueilleurs de Sibérie. Pour la recherche on commence par quoi? les Lenisseïens?

Causette
Causette
1 février 2012 11 h 45 min

un document intéressant: Cnrs/communiqué de presse Paris, 18 septembre 2009

Découverte du plus ancien sanctuaire d’Arabie : la structure en os de dugong de l’île d’Akab.
La mission archéologique française aux Emirats arabes unis et le musée de l’émirat d’Umm al-Quwain (EAU) viennent de mettre au jour le plus ancien sanctuaire d’Arabie (3500-3200 av. notre ère), mais aussi le plus ancien site rituel connu dédié à un mammifère marin très particulier, le dugong (Dugong dugon).

docdory
docdory
1 février 2012 13 h 58 min

Bonjour à tous Les rites religieux en général, dès qu’ils deviennent chronophages, et dans l’islam en particulier, visent à transformer la religion en véritable névrose obsessionnelle artificielle. http://fr.wikipedia.org/wiki/Trouble_Obsessionnel_Compulsif La névrose obsessionnelle ( on parle maintenant, dans notre époque post-freudienne, de trouble obsessionnel compulsif ) est une maladie mentale étrange qui consiste à éprouver dans la vie une angoisse très importante, sur un sujet en général précis ( peur de la mort d’un proche, peur d’être victime d’un accident, peur d’attraper le sida, peur de devenir un criminel, peur des microbes etc…). Les gens qui éprouvent cette angoisse doivent l’éliminer en pratiquant des manoeuvres conjuratoires , plus ou moins logiques et en rapport ou non avec le sujet apparent de l’angoisse, et qui la feront disparaître momentanément. Ces rituels peuvent consister à se laver les mains sans cesse (par exemple si la pensée angoissante est « d’attraper des microbes »), vérifier la fermeture du gaz ou des fenêtres, mais peuvent aussi être plus bizarres ou abstraits ( marcher à un endroit précis du trottoir lors de certains trajets, se répéter dans la tête des phrases conjuratoires, faire des calculs mentaux puis en vérifier l’exactitude, compter sans erreurs le nombre de marche de tous les escaliers que l’on emprunte etc …Le temps passé à ces rituels conjuratoires devient de plus en plus important au fur et à mesure que la maladie évolue (les « compteurs de marche d’escaliers » vont reprendre le même escalier trois fois de suite pour vérifier qu’ils ne se sont pas trompés dans le décompte du nombre de marches, erreur gravissime à leurs yeux et qui « risquerait » de provoquer, par exemple, le décès d’un proche). Les patients atteints de troubles obsessionnels compulsifs peuvent finir par passer plusieurs heures par jour à accomplir leurs actions conjuratoires, parfois au point de ne plus pouvoir faire correctement leur travail, ou d’empoisonner la vie de leur entourage familial (telle obsédée des microbes pétera un câble car l’un de ses enfants a envoyé une goutte d’urine à côté de la cuvette, ce qui fait qu’elle se sent obligée de repasser toute la maison de fond en comble à la Javel !) . On voit la proximité qu’il y a entre le trouble obsessionnel compulsif et la religion musulmane. Dans la religion musulmane, une des activités éducatives de base consiste à inculquer aux enfants une croyance en l’enfer et une peur quasi insurmontable de celui-ci, et de leur… Lire la suite »

Lapa
Administrateur
Lapa
1 février 2012 14 h 39 min

Oui mais il faut comprendre l’importance de ces rites, tenez pour la prière: Les jeunes gens qui grandissent au sein de la civilisation matérialiste souffrent énormément du problème de l’angoisse et du stresse. Aussi le seul moyen de se soustraire à cet état de malaise, c’est de s’engager dans les groupuscules anarchistes, les sectes suicidaires, le naturisme, ou de noyer leur angoisse dans la drogue. Sans doute le facteur le plus important de cet état de stress et d’angoisse est-il la perte de la tranquillité spirituelle et la peur de l’inconnu qui habitent l’homme. En Islam le problème est éradiqué. Le problème du stress n’existe que dans les sociétés qui se sont écartées de l’Islam ou s’en sont éloignées. Voyez ils sont pas stressés en Syrie, c’est juste une impression! ah et voici la réponse pour ceux qui penseraient que maintenant qu’on connaît les douches avec eau courante et le tout à l’égoût, il serait peut-être pas super judicieux de continuer à se mettre des cailloux au cul: Nous en déduisons que le système des rites répond à un besoin de la vie de l’homme, qui est permanent et indifférent à l’évolution continue du mode de vie – une prescription permanente répond en effet à un besoin permanent. A ce stade une question se pose: existe-t-il réellement un besoin qui n’est pas varié, depuis que la Charia a commencé son rôle édificateur jusqu’à nos jours, pour que nous puissions justifier, à la lumière de sa constance, la fixité des formes par lesquelles cette Charia y répond? On pourrait penser, de prime abord, que l’affirmation d’un tel besoin permanent ne serait pas acceptable car nous voyons que l’homme s’est constamment éloigné des conditions de la société tribale où est apparue la Charia, des problèmes du paganisme et de ses soucis et aspirations limités. Une telle distanciation a provoqué un changement fondamental dans tous ses besoins, ses préoccupations et exigences, et finalement dans sa manière de traiter et d’organiser la satisfaction des besoins. Si des rites comme la prière, les ablutions, et le jeûne furent utiles à un certaine étape de la vie du bédouin, améliorèrent sous comportement, son souci de propreté corporelle… etc, il se trouve que ces mêmes objectifs sont atteints par l’homme moderne par l’organisation même de sa vie sociale. Ainsi les rites pourraient n’être plus nécessaires et ne plus jouer un rôle susceptible de résoudre ses problèmes de… Lire la suite »

Léon
Léon
1 février 2012 14 h 45 min

Salut doc !
C’est un éclairage possible, mais minoritaire et qui à mon avis n’est pas le plus important. Au niveau de développement des rituels musulmans, il s’agit de bien autre chose, d’un moyen d’encadrer et de soumettre des foules à un pouvoir politique, d’excercer une contrainte sur elles.
Demain on publiera un premier texte sur les rituels eux-m^mes, consacré au jeûne du ramadan, sur lequel le médecin aurait certainement des choses à dire.

Léon
Léon
1 février 2012 14 h 50 min

Si même des musulmans ou plus exactement des musulmans apostats le prétendent, il va devoir y avoir des révisions déchirantes…
« Bien évidemment, je suis issu d’une famille musulmane pratiquante ; une famille nombreuse – je suis le cadet de 10 enfants – où l’islam se pratique d’une manière légèrement « modérée », quoique je ne crois pas vraiment que ce terme ait du sens en islam. »
Dans l’article cité par Docdory vers la fin de son post

COLRE
COLRE
1 février 2012 19 h 11 min

Cet accent mis sur les rites davantage que sur les croyances est en effet un point de vue intéressant et qui me semble novateur.

Selon les études faites sur toutes les religions, reviennent toujours les 4 piliers constitutifs que toutes partagent (cf un de mes commentaires sur l’article « qu’est-ce qu’une religion modérée ») :

1. un monde « invisible » peuplé d’entités surnaturelles
2. des rites (sensés se mettre bien avec ces forces invisibles dangereuses)
3. des croyances, des règles, des lois, une morale…
4. des médiateurs entre le visible (nous) et l’invisible.

A priori, je ne hiérarchisais pas ces 4 points entre eux. Tous les 4 faisaient « système ».
Pour les rites, en revanche, j’ai toujours considéré que les rituels étaient d’autant plus efficaces et durables qu’ils touchaient les domaines essentiels et quotidiens : le sexe, le manger et le boire.

Finalement, après la lecture de ces articles et l’opinion de Léon, je suis assez portée à modifier mon jugement.

Oui, l’idée est très bonne : le rituel (n’importe lequel) est automatisé par la répétition depuis l’enfance, automatisé comme action quasi inconsciente, « réflexe », incorporé aux actions quotidiennes, incarné en qque sorte, et surtout lorsqu’il touche les 3 points sensibles de la nécessité et du plaisir (sexe, nourriture, boisson), il me semble qu’il contrôle l’individu. Celui-ci s’y soumet sans réfléchir. Il le vit comme un code absolu, obligatoire, presque naturel…

Finalement, oui, je suis assez convaincue : la croyance, le mythologique, c’est toujours une association des mêmes ingrédients. Il leur faut évidemment une certaine particularité pour accompagner les rituels et les pratiques, mais ils seraient à eux seuls moins « fixés » dans la mémoire, dans le système cognitif…

C’est un peu complexe, tout cela, je ne suis peut-être pas claire. Mais c’est vrai, le story telliing religieux est de peu d’importance, finalement, de même que les entités surnaturelles particulières, dieux, démons, esprits…

Le plus important : les rituels, qui s’imposent dans et par les lois, au service de qui ? des religieux…

Lapa
Administrateur
Lapa
1 février 2012 20 h 21 min

D’un autre côté il ne faut pas non plus oublier que les rites sont indispensable pour la structuration de l’identité et la maturité des individus. L’éducation des enfants fonctionne beaucoup par rites, notre société a ses propres rites est c’est justement une part de nos liens sociaux qui tiennent par des rites. À la différence de la religion, les rituels sociétaux ne sont pas ou peu écrits.

COLRE
COLRE
1 février 2012 23 h 47 min
Reply to  Lapa

Justement, je suis bien d’accord, Lapa. Le rituel s’inscrit dans le corps, s’inscrit dans l’individu et participe fortement à la constitution de son identité. Il est si prégnant qu’il doit être difficile de s’en extraire une fois adulte si le rituel a été puissant, répété, sur le long terme, et assorti d’interdits, de menaces ou de dangers (mais pas forcément néfaste).

J’ai une amie musulmane, pas pratiquante, à peine croyante, mais tu ne lui feras jamais manger de porc ! ça la « dégoûte »…
C’est vraiment inscrit.

La pratique du rite est certainement un puissant moyen de conditionnement des personnes.

Léon
Léon
1 février 2012 20 h 39 min

Je ne crois pas que ce soit l’existence de rites qui pose problème ou soit remise en question, c’est leur nature qui demande à être examinée. Et éventuellement critiquée. Il y a rite et rite, en quelque sorte. 🙄

Lapa
Administrateur
Lapa
1 février 2012 22 h 12 min
Reply to  Léon

on est bien d’accord. Mais tout rite n’est-il pas respectable s’il contribue à une société harmonieuse et une certaine forme de paix sociale? 😀

COLRE
COLRE
2 février 2012 0 h 09 min
Reply to  Lapa

tu rigoles, mais c’est un peu vrai… 🙂 il y a rite et rite.
Il y en a de sympathiques s’ils ne sont pas trop envahissants…

Causette
Causette
1 février 2012 21 h 16 min

Les mots rites et rituels sont souvent employés à tort l’un pour l’autre.

Si je comprends bien quand il s’agit de religions on dit « rituels ».

Lapa
Administrateur
Lapa
1 février 2012 22 h 10 min
Reply to  Causette

le rituel c’est ce qui décrit les rites; si je ne m’abuse; d’où son emploi plus prononcé dans les religions qui ont des textes écrits codifiant les rites.

COLRE
COLRE
1 février 2012 23 h 53 min
Reply to  Lapa

Je crois que le « rituel », c’est un peu plus complexe que le « rite », mais il n’est pas forcément réduit au religieux.
Nous avons plein de rituels sociaux et familiaux (anniversaires, repas de famille, cadeaux de noël…) qui ne sont pas religieux.