Les petits Maîtres allemands
Sebald Beham (1500 – 1550) est l’un des Petits Maîtres de la gravure (résultat d’une mauvaise traduction de l’allemand; Kleinmeister signifie Maître du petit). Il commença sa carrière dans sa ville natale de Nüremberg. Il en fut banni pendant quelques mois 1525, en compagnie de son frère Barthel Beham et de George Pencz, à la suite de l’affaire dite des gottlosen Maler (peintres impies ou athées).
Sebald Beham – Calendrier des bals (1546) et Noce paysanne (1537)
Vers 1530, il finit pas s’établir à Francfort, quittant la ville de Dürer pour une ville où les imprimeurs étaient très actifs.
En 1546, Sebald Beham publia ce Calendrier des bals paysans, suivi de quatre scènes (sur trois planches) qui montrent qu’en cinq siècles bien peu de choses ont changé dans les bals populaires. Rixes, flirts et cuites ne datent pas d’aujourd’hui !
Hans Sebald Beham – Juillet (le mois de la fenaison) et Août – 1546
Gravure sur cuivre (env. 5 x 7 cm)
Rijksmuseum, Amsterdam
*Hans Sebald Beham – Septembre (le mois de l’automne) et octobre (le mois du vin) – 1546
Gravure sur cuivre (env. 5 x 7 cm)
Rijksmuseum, Amsterdam
Hans Sebald Beham – Novembre (le mois de l’hiver) et Décembre (Le mois du Christ)- 1546
Gravure sur cuivre (env. 5 x 7 cm)
Rijksmuseum, Amsterdam
Hans Sebald Beham – Les douze mois sont passés, et c’est reparti pour un tour – 1546
Gravure sur cuivre (env. 5 x 7 cm)
Rijksmuseum, Amsterdam
Hans Sebald Beham – Mon vieux, tu dois danser – 1546
Gravure sur cuivre (env. 5 x 7 cm)
MET, New York
Hans Sebald Beham – (à gauche) Je veux me joindre à vous (à droite) Tu as exagéré – 1546
Gravure sur cuivre (env. 5 x 7 cm)
MET, New York
Une dizaine d’année avant le Calendrier de bals paysans, Hans Sebald Beham grava une autre suite de petits formats, leCortège d’un mariage paysan. On y retrouve des couples en mouvement, mais surtout ces regards qui manquent dans les gravures de 1546
Hans Sebald Beham – Le cortège nuptial, Les mariés et le beau-père – c. 1537
Gravure sur cuivre (env. 5 x 3,5 cm)
Kupferstich-Kabinett, Staatliche Kunstsammlungen, Dresden
Hans Sebald Beham – Le cortège nuptial, les musiciens – c. 1537
Gravure sur cuivre (env. 5 x 3,5 cm)
Kupferstich-Kabinett, Staatliche Kunstsammlungen, Dresden
Hans Sebald Beham – Le cortège nuptial – c. 1537
Gravure sur cuivre (env. 5 x 3,5 cm)
Kupferstich-Kabinett, Staatliche Kunstsammlungen, Dresden
Hans Sebald Beham – Le cortège nuptial – c. 1537
Gravure sur cuivre (env. 5 x 3,5 cm)
Kupferstich-Kabinett, Staatliche Kunstsammlungen, Dresden
Source des illustrations :
Rijksmuseum, Amsterdam
MET, New York
Staatliche Kunstsammlungen, Dresden
Les amis et les habitués de Maisdisons-hebdo savent où j’ai péché ces trésors …
Sa « pinacothèque virtuelle », c’est ainsi qu’il la nommait
Mais les gens ne savent pas le plaisir que j’ai eu à fréquenter celui qui savaient où les chercher pour nous les offrir. Pour nous rencontrer, nous ne nous étions pas mêlés de querelles d’opinions…mais d’échanger les goûts que bien souvent nous partagions.
Nous partagions aussi certaines détestations citoyennes
Lectures :5066
Pillage et Hommage sont les deux mamelles de Maisdisons
J’ai lu , il y a 50 ans, ( je crois chez Philippe ARIES) que les modes , les goûts et les usages traversaient les sociétés de bas en haut.
Des couches supérieures vers le peuple.
La danse pratique immémoriales suivait le même cours ….
L’invention
La Carité de Guingamor – Deux basses-danses du XVème siècle – Mit ganzem Willen & Danza Alta
https://www.youtube.com/watch?v=ywnEPRzVBDs
.
Je fais donc le pari que le peuple des allemagnes au 16è siècle dansait encore ce que l’on dansait au 15è
.
Les danses de village ont été d’ABORD des danses de cour.
Aristocraties militaires et/ou religieuses sont les seules capables de rétribuer les artistes . Nous ne verrons les bourgeoisies mécènes adopter cette posture plus tard .
Évidemment ce constat scientifique remet fortement en cause le cliché boboïsant avant l’heure des « arts populaires »