Les dessins éphémères de Peter Donnelly

Celui qu’on appelle « The sand dancer » crée des dessins gigantesques et éphèmères dans le sable, que l’on ne peut voir que de loin et que la marée recouvre.
Merci à notre correspondant aux USA, Simone B.


Lectures :8873
8 Commentaires
Inline Feedbacks
View all comments
Léon
Léon
24 mai 2011 17 h 43 min

Ben alors, tout le monde s’en fout des dessins de Peter Donnelly ? Moi j’ai trouvé ça extraordinaire…
Pfff… y a que les galipettes de DSK qui vous intéressent ! 😈

yohan
yohan
24 mai 2011 18 h 07 min

J’admire ces artistes qui donnent dans l’éphémère. C’est une démarche généreuse, rare dans le monde actuel. Du coup, je pense aux sculpteurs sur glace, au grafeurs comme ceux que je croise en bas de la rue des Pyrénées, qui réalisent parfois des chefs d’oeuvre de quelques jours voués à être recouverts une semaine plus tard par un autre. Heureusement, ils sont immortalisés sur la pellicule et tout ne se perd pas.

D. Furtif
Administrateur
D. Furtif
24 mai 2011 19 h 02 min

Dis moi Léon .
Ton type il ne serait pas un peu cousin des Kroup encercleurs?

Le peripate
Le peripate
24 mai 2011 19 h 06 min

Est-ce que coques et bigornaux ont été pries de se mettre aux couleurs de leur secteur ?

Lapa
Administrateur
Lapa
24 mai 2011 19 h 09 min

mouais je trouve ça un poil trop simple en fait.

le véritable art c’est là:

l’installation

Explication

Aria
Aria
24 mai 2011 19 h 38 min

J’avais mis un commentaire un peu élaboré. Disparu ?

Léon
Léon
24 mai 2011 20 h 23 min

Aria ??????????????????????????????

Aria
Aria
25 mai 2011 8 h 38 min

Je trouve le travail de Peter Donelly extraordinaire, non pas tant parce qu’il est éphémère mais parce qu’il travaille à râteau levé, sans modèle, sans vision globale de ce qu’il fait car il est matériellement dans son oeuvre.

On ne comprend pas très bien son anglais car il est néo-zélandais et semble manquer de dents. Je pense que la vidéo a été tournée à Christchuch, en Nouvelle Zélande.

Son art participe de tous ceux qui sont créés non seulement à partir de l’imagination mais aussi en s’appropriant un espace réel sans repères physiques.
A la différence d’un peintre ou d’un sculpteur, il n’a pas de recul sur son oeuvre. Il ne peut pas la comparer aux esquisses qu’il aurait éventuellement dessinées sur une feuille de papier.

Même Michel-Ange et ses élèves avaient du recul et un modèle pour peindre le plafond de la Sixtine.

Je trouve l’art de Peter Donelly comparable à celui d’oeuvres artisanales qui s’effectuent sans modèle comme la vannerie, la broderie au point de croix de motifs extrêmement précis, géométriques, tels que le pratiquent les femmes du côté de la Russie, aux ikats croisés d’Indonésie aux motifs sophistiqués quand la soie est teintée selon le motif avant le tissage et qui se transmet de génération en génération, le batik qui implique un modèle mental précis pour savoir quelles parties du tissu il faut réserver pour faire apparaître un dessin de différentes couleurs au fur et à mesure trempages dans la teinture.

Plus proche du travail de Donelly du point de vue de la maîtrise de l’espace, j’ai vu des femmes aborigènes effectuer des réserves à la cire sur d’immenses tissus entassés sur leurs genoux, ce qui ne leur permettait pas d’avoir une vue d’ensemble, mais traçant les motifs sans hésitation, régulièrement et avec détermination.

J’imagine que ces artistes effectuent mentalement un travail arithmétique, qu’ils comptent avec des unités de mesure personnelles. Je pense à l’histoire des mathématiques dans laquelle l’auteur explique que très tôt, les humains ont utilisé des parties de leur corps ou des objets familiers pour compter.

Quand on voit Donnelly sauter au milieu de son oeuvre dessinée sur le sable, il se peut qu’il compte.

Peter Donnelly utilise un modèle et une calculatrice virtuelles, encore plus fort qu’un ordinateur, mais ça, on le sait que l’intelligence artificielle court encore avprès l’intelligence naturelle;-)))