2012: les jeux olympiques de l’ombre?

Cet été le sport a été anglais. Enfin à moins que vous n’ayez été kidnappés par des vénusiens et mis au secret, vous vous en serez rendus compte. Profitons donc de la rentrée pour un petit coup de retro sur le sport.

Un sport politisé à l’extrême

Dans nos sociétés modernes de pays riches, le sport remplace la guerre. Il n’y a nul part ailleurs qu’au stade où aller communier face à l’adversité. Perte du poids de la religion, baisse drastique du nombre conflits mondiaux dont le compteur est toujours bloqué à deux éditions depuis presque un siècle, manque cruel de révolution, guerre civile pas encore envisageable avant quelques années. Même le fameux conflit global avec l’Iran dont on entend parler depuis plus de 10 ans se fait attendre. C’est regrettable mais il faut s’y faire : notre arsenal nucléaire a encore de belles années devant lui à roupiller tandis que le militaire s’étiole lentement, attendant avec appréhension d’aller faire de l’humanitaire dans les quartiers nord de Marseille, se demandant s’il n’était finalement pas mieux en Afghanistan.

Mais pas de panique, rangez vos bottes et chaussez vos baskets, nos amis anglo-saxons ont inventé le sport au XIXème siècle et ils nous l’ont proposé comme alternative afin de défouler nos pulsions. Bon, évidemment à l’époque, c’était pour occuper les fils de bonne famille et intellectualiser des confrontations physiques, pendant que le fils d’ouvrier poussait à 8 ans son wagon dans la mine. Mais cela permit l’essor des bookmakers, ce n’est pas rien. Et depuis, ramer sur un esquif ou taper dans un ballon de différentes façons ont pu donner naissance au sport moderne : c’est à dire regarder sur la télé, une bière à la main, des bleus jouer contre des rouges en insultant copieusement sa femme (parce que la bière n’est pas fraiche), l’arbitre (car il est vendu) et l’équipe adverse (car se sont des tafioles), voire son équipe (car ce sont des fainéants). Le tout avec un nombre incalculable de marques commerciales visibles à la seconde.

Les jeux olympiques représentent le sommet de la confrontation non armée internationale. Tous les ingrédients y sont : cérémonie d’ouverture des plus nationaliste (la même, en France, aurait été qualifiée de franchouillarde, arrogante,  tendance extrême-droite à la solde du pouvoir en place, mais là c’est juste « so british »), un tableau des médailles exacerbé qu’on suit en fil rouge, des hymnes nationaux qu’on écoute main sur le cœur, larme, non pas en bandoulière, mais à l’œil et j’en passe… On rajoute là dessus des déclarations politiques plus ou moins pertinentes de certains dirigeants (1) et on obtient un cocktail où il s’agit clairement de faire briller son système, voir ses idées (finalement les jeux de Berlin ne sont pas si loin que ça).

Plus de 396 millions d’euros la médaille d’or

Le bilan britannique de 29 médailles d’or est impressionnant. Notons qu’avec un triplement du budget public initial (on est passé à un coût de 11,5 milliards d’euros pour le contribuable), cela met la breloque à un peu plus de 396 millions. On est loin des JO de Barcelone, éternel alibi olympique et son budget de 1 milliard. C’était il y a seulement vingt ans. Une éternité pour le business. Ce coût est toujours pointé du doigt, mais les autorité sont rassurantes : les retombées directes et surtout indirectes seront énormes, d’autant plus énormes qu’on ne pourra pas les chiffrer et que de toute façon d’ici là personne ne demandera des comptes. Si la Grèce est l’exemple de ce qu’il faut éviter (les installations sont aujourd’hui à l’abandon), Londres communique beaucoup sur la reconversion de ses sites, par exemple la réhabilitation de Stratford. Cet ancien quartier pauvre se voit maintenant doté du plus grand centre commercial européen (quelle avancée majeure !) et de nouvelles lignes de transport public. Gageons que les prix réserveront ce nouveau quartier à la mode aux seuls bobos puisqu’on y a viré tous les pauvres, il ne serait pas étonnant que la branchitude aisée de Londres vienne s’y installer.

Comme vous le savez, généralement ce sont les entreprises privées qui profitent largement des investissements publics faramineux, ce qui finalement n’est pas totalement contradictoire avec une relance par la croissance. Mais l’effet JO est sans doute en train de montrer ses limites : l’impact sur la croissance anglaise(2) sera quasi nul suivant une large majorité de spécialistes, pire, ces événements gigantissimes font fuir de nombreux habitants et touristes potentiels, ce qui donne souvent une saison touristiques en demi-teinte, quand on n’est pas une marque officielle. Certes encore, on nous dira que sur le long terme, la notoriété apportée et la publicité de la couverture de l’événement ne peuvent être que bénéfiques. Encore qu’on se demande si le smog anglais et Londres ont réellement besoin d’une telle page de pub car inconnus dans les pays à haute exportation de touristes…

On notera que de nombreux observateurs voudraient des jeux moins chers mais, comme l’Humanité, n’hésitent pas non plus à demander que le bénévolat soit payé. Car les bénévoles sont 70 000(3) et indispensables à l’organisation de ce machin. Le bénévolat, une connotation moderne de l’esclavage avec consentement. Où est la limite de l’exploitation et celle du participatif ? On connaît de nombreuses manip’ qui perdurent de ci de là pour capitaliser sur l’engouement de naïfs, et pas seulement aux JO…

Quant aux jeux « populaires », difficile d’en voir la couleur au vu des prix des places (plusieurs centaines d’euros), de l’hébergement et de la canette de bière à l’intérieur de l’enceinte…

Si le bonheur d’un peuple (bonheur somme toute assez éphémère, bien que réel sans aucun doute) n’a pas de prix, on verra bientôt qu’il a un coût. Mais le magot n’aura pas été perdu pour tout le monde.

Le service public : le plus grand salon de thé du monde

France-télévisions a obtenu en exclusivité les droits de retransmission des Jeux. Cela nous a permis de vivre des paradoxes temporels en direct. Par exemple d’avoir la possibilité de suivre à la demande sur les canaux internet les épreuves, quelle que soit la discipline, une première ; tout en pouvant se taper une émission non-stop sur la télévision avec des commentateurs et des concepts sortis tout droit des années 80.

Parlons donc des commentateurs, les vielles gloires du service public exposées en plateau pour se montrer et faire des concours de propos de bistrot et de blagues beauf. Les analyses moisies de quelques experts qui ne savent ni parler, ni expliquer la plupart du temps. Et les commentaires en direct qui sont dans la droite ligne du chauvinisme crétin (l’adversaire n’a jamais de nom, c’est juste « une hongroise », ou « un russe »), de la partialité de mauvais supporter (l’adversaire ne fait que d’embêter le ou la Française et joue mal, mais l’arbitre s’y laisse prendre), de l’exaltation pour faire croire qu’il va se passer un truc (même si on sait que la performance qui va suivre côté français n’a aucune chance d’être de bon niveau), du passage de pommade (vous êtes formidables, vive le service public et le sport), ou de l’érection de statue (l’athlète français est toujours quelqu’un de super bien, qui bosse comme un fou et s’entraîne très dur, ce qui le différencie à coup sûr des autres). Je vous passe également les jeux de mots sur les noms étrangers, ou les jugements sur le physique des adversaires (« une Ouzbèque qui ne ressemble à rien ») qu’on croyait enterrés à jamais avec T.Rolland. Evidemment je ne m’étendrai pas sur l’indéboulonnable interviewer avec traduction en simultané, exaspérant au possible, étalant le pathos avec la truelle de la goujaterie la plus  offensante.

En lieu de sport, nous avions, usager du service public, tout le storytelliong autour du sport. Les talks show people, les exhibitions plateau (quitte à interrompre les direct ou faire croire à un incident technique…) , les rubriques à la noix avec une pseudo journaliste voulant nous faire découvrir l’Angleterre (et surtout les clichés), polluant joyeusement avec son bus impérial pour elle toute seule et ses élucubrations. Bref, de la variétoche pour ménagères entrecoupée de nombreuses plages de pub. On avait envie de dire que si le sport ne les intéressait pas, fallait pas qu’ils achètent les droits à France TV !

Bref espérons de ce point de vue-là que nous aurons eu ici, vu le nombre de plaintes sur les réseaux sociaux, la dernière fournée de ce mélange combien peu subtil de crétinisme journalistique chauvin, de flagornerie et d’incompétence flagrante.

La tricherie élevée au rang de normalité

On oublie trop souvent que l’essentiel n’est pas de participer mais de gagner et pour cela, tous les moyens sont bons. Nous avons été fournis avec ces JO. Quelques exemples, avec le médaillé du 100 mètres brasse avouant avoir triché (4) , les différentes  paires de badminton qui ont poussé le bouchon jusqu’à faire un concours de service dans le filet pour se créer un tableau plus facile, l’équipe d’Espagne de basket qui a subitement perdu sur la fin alors qu’elle menait largement face au Bresil et du coup évitait les USA en demi-finale, le cycliste britannique qui a avoué avoir fait exprès de tomber pour recommencer un départ qui n’était pas bon, les attributions des points à la boxe, toujours aussi sujette à caution (et c’est peu dire), l’aviron britannique qui a loupé son départ et se retrouve à casser son matériel, pénalisant les tactiques de courses à départ rapide, le coureur Algérien qui produit un certificat médical postdaté disant qu’il n’est pas apte à courir le 800 mètres et qui gagne le 1500 deux jours plus tard, le plongeur star anglais (oui encore !) qui a eu le droit de recommencer son plongeon raté car « ébloui à cause des flashs »… comme on le voit, il faut jouer avec l’interprétation des règlements pour tirer un avantage sur les concurrents, quand cela ne va pas jusqu’à la corruption très possible de jurys entiers. Ce n’est pas un phénomène nouveau, on se souviendra du gymnaste français obtenant une médaille d’argent avec le même total de point que le médaillé d’or… mais la fédération de gymnastique française n’est pas un poids lourd du milieu.

Nous n’oublierons pas non plus l’interdiction d’accès des installations aux athlètes des délégations étrangères pendant que les locaux ont pu s’entraîner à loisir sur les parcours. Equité et fair play je vous dis ! C’est juste du sport ? Non, c’est la guerre.

Et puis il y a le dopage. La dessus un constat s’impose : la grande majorité des sportifs convaincus de dopage n’ont jamais été contrôlés positifs. S’il y a eu des suspensions, c’est souvent suite à des témoignages, des enquêtes policières ou économiques dans des réseaux démantelés, au mieux des aveux qui viennent une fois à la retraite. Nos amis cyclistes se souviennent que R.Virenque n’a jamais été contrôlé positif, ni Riss qui a avoué tourner à l’EPO, ni en fait la plupart des athlètes des affaires Puerto et Fuentes. C’est uniquement parce que le cyclisme a une certaine pression qu’on peut arriver à faire éventuellement la lumière, dix ans après, sur la carrière de Lance Armstrong. Croyez-vous seulement qu’on va inquiéter un vendeur formidable d’espace publicitaire comme l’est actuellement Bolt qui a tout pour faire le bonheur des argentiers du sport (5) ? Dans 10 ans peut-être, comme pour B. Johnson. Mais les yeux seront tournés déjà ailleurs.

Ainsi les sportifs qui se font prendre en pleine activité sont soit des personnalités qui n’ont pas de chance au vu de leur programmation médicale faite par des spécialistes qu’on retrouve dans le milieu du contrôle, soit se sont des athlètes de seconde zone, qu’on choppe avec un produit masquant type diurétique ou une mauvaise EPO, produit datant d’il y a 20 ans réservé aux sans-le-sou. Comment peut-on ne pas être dubitatif quand des athlètes de retour de suspension améliorent leurs performances datant de leur période de dopage ?

Pour 15000 euros à Pekin on vous proposait un dopage génétique aux cellules souches, non détectable à l’époque. Aujourd’hui on arrive à peine à commencer à détecter des molécules de type Aicar et GW1516 qui sont dans les « pelotons » depuis 2009. Ce genre de molécule qui fait courir les souris entre 44 et 66% plus longtemps, qui réduisent drastiquement la masse de la personne sans qu’elle ne perdre de puissance. Regardez le physique des athlètes pendant la période anabolisants, maintenant regardez certains gringalets avoir plus de puissance que leurs prédécesseurs dopés. Tenez 2009, c’est l’année ou un certain Wiggins, semi squelette spécialisé sur piste, a commencé à étonner dans le tour de France.

Mais là on vous dira que c’est l’investissement financier, technique et humain qui a permis l’éclosion de ces talents. Quand R.Murdoch couvre de millions le cyclisme britannique (l’équipe SKY, c’est lui), que ce dernier défie toutes les lois de la logique pour rafler 10 médailles d’or, on nous ressert la fameuse efficacité anglo-saxonne(6) . La moralité du sponsor n’étant pas à mettre en doute, évidemment, les gains obtenus n’étant pas intéressants on se doute qu’une cure d’aicar à 500 000 euros par an et par personne n’a jamais traversé l’esprit de ce beau monde. Quand aux écuries pauvres et aux fédérations non richement dotées par des sponsors milliardaires, elles attendront pour avoir les jaguars et les médecins qui vont bien(7) .

L’entrisme religieux de 2012

L’affaire de la judokate saoudienne et de sa tenue islamiquement correcte a été également un summum de crétineries qui seront peut être lourdes de conséquences. Pour faire plaisir à ce père, mais sans doute à un pays et plus encore à une religion qui est régulièrement à l’offensive pour faire adapter le monde à ses désirs, le CIO s’est assis sur pas moins de deux règles: la première celle de la neutralité des jeux du point de vue de la manifestation religieuse ou politique, la seconde, celle de la fédération de judo interdisant de combattre tête couverte. L’accommodement raisonnable sera sans doute une brèche ouverte pour que les règles universelles soient adaptées aux différentes lubbies religieuses ;  pourquoi pas un sabre-laser pour les tenants de la religion Jedi ? L’objectif a été pleinement atteint, cette jeune fille au judogui prêté pour l’occasion n’a, au dire de nombreux professeurs de judos que je connais, visiblement jamais fait de judo de sa vie. Le simulacre de combat en bonnet de bain a été une insulte, évidemment certains ont pu louer cette magnifique ouverture faite aux femmes. La manipulation n’était pas visiblement assez grosse(8), je ne suis pas sûr que renoncer à des principes égalitaires par rapports à des récriminations sexistes religieuse archaïques soit un excellent signal envoyé aux femmes des pays musulmans… On a connu des symboliques plus intéressantes à Berlin et à Mexico…

Mais finalement les JO ne sont-ils pas le reflets de la période dans laquelle nous vivons ?

————–

(1) On se souviendra des propos de F.Hollande moquant Cameron au vu du piètre nombre de médaille anglaise la première semaine des JO. C’était assez mal connaître les jeux en fait…

(2)

http://radiocaracol.com/2012/05/05/j-o-londres-peu-impacts-croissance-economique-britannique/

http://www.lefigaro.fr/sport-business/2012/08/04/20006-20120804ARTFIG00293-jo-la-canette-de-biere-coute-cher-dans-l-enceinte.php

(3) http://www.lexpress.fr/actualite/sport/jo-2012-les-jeux-olympiques-de-londres-en-chiffres_1141956.html

(4) http://www.londres-2012.info/actualite-89-le-champion-olympique-du-100m-brasse-avoue-avoir-triche.html

(5) le livre de L.Fignon est intéressant à ce sujet, expliquant comment il avait été non contrôlé positif en Colombie à l’époque, bien que sous cocaïne. On ne touche pas une icône et à charge de revanche…

(6) que ce soit pendant la période guerre froide, pays de l’Est, les américains, la Chine ou l’Allemagne on nous a toujours ressorti l’excuse du travail personnel intense, de la préparation physique, du professionnalisme, ou de l’avancée technologique (comme si les athlètes des autres pays étaient des gentils dilettantes) pour justifier des résultats dont on a su par la suite comment ils avaient été réellement obtenus…

(7) http://www.liberation.fr/sports/0101646004-aicar-le-nouveau-produit-miracle-pour-les-nantis

(8) On peut se poser la question pourquoi une femme mineure, si ce n’est pour rendre plus naturel l’autorité paternelle. On peut également se demander si le bonnet de bain accepté comme islamiquement correct au JO est tout aussi acceptable hors JO (on teste à Téhéran ?). Moi personnellement il me semble avoir vu quelques cheveux dépasser. Je pense même que cet être devait avoir des seins. Allah doit sûrement en être retourné. Bref comme vous l’aurez compris, il n’y a ici que symbole dans l’affaire qui nous occupe, toute explication religieuse (hormis le prosélytisme) se heurtant frontalement à nombre de contradictions.

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19 Commentaires
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Léon
Léon
3 septembre 2012 13 h 08 min

J’espère avoir tout corrigé. Si tu en vois encore, signale-le moi.

Léon
Léon
3 septembre 2012 14 h 50 min

L’aicar, je n’avais jamais entendu parler. Surprenant produit. Sur la « rentabilité » d’accueillir les JO, effectivement, ce n’est pas systématique. Et en ce qui concerne Londres, c’est aussi faire peu de cas de la gêne qu’ils ont occasionnée au Londoniens.
Reste à espérer, pour les Parisiens, que la France ne les obtienne toujours pas.

ranta
ranta
3 septembre 2012 18 h 14 min

Salut Lapa


 » Le bénévolat, une connotation moderne de l’esclavage avec consentement. Où est la limite de l’exploitation et celle du participatif ? On connaît de nombreuses manip’ qui perdurent de ci de là pour capitaliser sur l’engouement de naïfs, et pas seulement aux JO… »

« On » fait même mieux de nos jours, « on » oblige, et là je parle du foot, les bénévoles à passer des diplômes- payant eux 🙂 – pour être en règle (la règle ayant été définie pour permettre aux permanents « fonctionnaires » de justifier de leurs salaires).

Pour l’avoir dénoncé j’ai reçu un énième coup de pied au cul de l’escroc en chef. Sans regrets, petits à petit je brûle tous mes vaisseaux.

ranta
ranta
3 septembre 2012 18 h 17 min
Reply to  ranta

Précision : je ne parle pas des brevets d’état mais des initiateurs, classe qui se situe entre le rien du tout et pas grand chose.

D. Furtif
Administrateur
D. Furtif
3 septembre 2012 18 h 33 min
Reply to  ranta

Les jeux d’Albertville furent providentiellement secourus pas une masse de jeunes stagiaires hôtellerie restauration avec la complicité de leurs enseignants et le silence organisé de leurs organisation syndicales.La gauche quantique a des racines historiques et idéologiques .
Les stages furent fixés et évidemment les visites de stages par les enseignants de matières professionnelles aussi….
Les stages comptaient évidemment pour une grande part dans l’évaluation finale des élèves ce qui conduisit ces derniers à jouer le jeu
Enseigner, à de jeunes élèves d’enseignement professionnel , le bénévolat au nom de l’esprit sportif fallait le trouver.Ces stages étaient évidemment obligatoires.

ranta
ranta
3 septembre 2012 18 h 19 min

Sinon, entièrement d’acc avec Léon, pour ceux qui croient en les vertus de la prière ne vous gênez pas mes frères : prions pour que PLUS jamais la France n’ait à organiser ce genres d’escroqueries.

ranta
ranta
3 septembre 2012 18 h 21 min

Perso, je n’ai rien regardé, rien de rien et volontairement .Le coup du foulard islamo m’est resté entravers de la gorge.

Je ne regarderai rien non plus des qualifs de la coupe du monde et la coupe du monde elle même pour la même raison.

D. Furtif
Administrateur
D. Furtif
3 septembre 2012 18 h 29 min

Merci Lapa, merci pour cet article complet qui répond à mes velléités d’en faire un qui n’aurait pas été aussi bien.J’ai bien aimé les précisions sur les origines tardives du sport et sur les motivations réelles de ses inventeurs.
Il serait bon de rappeler que le fameux idéal sportif est une invention pure qui n’a jamais eu de réalité historique nulle part.Bien sûr il y eut quelques gestes dont la mémoire fut soigneusement conservée , on n’avait pas tellement d’alibis.
Cette information aidera à mieux lire sur Maboul les contorsions moralisatrices de certains vénérables évoquant avec des soupirs et des clignements d’yeux un âge d’or de l’affrontement sportif qui n’a jamais existé que dans leur esprit complaisant et conformiste.

yohan
yohan
4 septembre 2012 20 h 56 min

Drôles de compètes qui voient s’affronter en natation des gens avec leurs deux bras, contre d’autres qui n’ont que leurs jambes, des cecifoot qui mélangent des aveugles avec des amblyopes. Autant dire que même avec un masque blanc devant des yeux, le deuxième peut prendre ses repères en fixant le sol tandis que le premier n’y voit que tchique. Pas très équitable….

D. Furtif
Administrateur
D. Furtif
4 septembre 2012 21 h 11 min
Reply to  yohan

C’est bien ça Yohan. Il y a quelque chose de chrétien et d’obscène dans cette exaltation de la douleur, dans cette apologie de la souffrance et de la mortification,

ranta
ranta
5 septembre 2012 15 h 00 min

Bon, bin t’as tapé juste Lapa, et semblerait bien qu’il n’y aura pas de jaloux : tu n’as rien oublié, ni personne.

Causette
Causette
10 septembre 2012 12 h 45 min

Le terme de « sport » a pour racine le mot de vieux français desport qui signifie « divertissement, plaisir physique ou de l’esprit ». En traversant la Manche, desport se mue en « sport » et évacue de son champ la notion générale de loisirs pour se concentrer sur les seules activités physiques. (wiki)

« Le sport est une propagande permanente pour le libéralisme économique. Il exalte bien sûr les marques, la consommation débridée, le fétichisme de la marchandise, mais aussi la loi du plus fort, le mépris des plus faibles, le culte de la performance, de l’évaluation, de la maximisation des forces, de la concurrence forcenée. Son idéal : les hommes sont des loups pour les hommes, homo homini lupus. » Robert Redeker, philosophe

Causette
Causette
10 septembre 2012 12 h 57 min
Reply to  Causette

:mrgreen: aurai-je écrit le mot magique

profil déontologique de l’ensemble des partenaires économiques des JO… ici

Loreen Helen
Loreen Helen
14 septembre 2012 22 h 05 min

j’adore ce site, direction les favoris !
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Ils sont rigolos les sites de jeu .
Ils viennent planter leurs poteaux indicateurs