Kamel Daoud. Une liberté offerte pas un droit d’agresser impunément

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C’est une fatwa qu’une véritable cohorte de Quanitiques accommodateurs viennent de lancer contre Kamel Daoud
Noureddine Amara (historien),
Joel Beinin (historien), Houda Ben Hamouda (historienne),
Benoît Challand (sociologue), Jocelyne Dakhlia (historienne),
Sonia Dayan-Herzbrun (sociologue), Muriam Haleh Davis (historienne),
Giulia Fabbiano (anthropologue), Darcie Fontaine (historienne),
David Theo Goldberg (philosophe), Ghassan Hage (anthropologue),
Laleh Khalili (anthropologue), Tristan Leperlier (sociologue),
Nadia Marzouki (politiste), Pascal Ménoret (anthropologue),
Stéphanie Pouessel (anthropologue), Elizabeth Shakman Hurd (politiste),
Thomas Serres (politiste), Seif Soudani (journaliste).

Ces Islamocompatibles sont des vers bien plus pernicieux que les Islamistes car ils falsifient les valeurs de notre République et ils y portent atteinte

Aussi nous ^publions l’article de Kamel Daoud

La femme musulmane
Kamel Daoud
http://www.lemonde.fr/idees/article/2016/01/31/cologne-lieu-de-fantasmes_4856694_3232.html

L' écrivain journaliste Kamel Daoud est de passage a Arles son livre " Meursault contre enquete" aux éditions Actes sud il est finaliste pour le Goncourt
L’ écrivain journaliste Kamel Daoud est de passage a Arles son livre  » Meursault contre enquete » aux éditions Actes sud
il est finaliste pour le Goncourt

Que s’est-il passé à Cologne la nuit de la Saint-Sylvestre ?

On peine à le savoir avec exactitude en lisant les comptes rendus, mais on sait – au moins – ce qui s’est passé dans les têtes. Celle des agresseurs, peut-être ; celle des Occidentaux, sûrement.

Fascinant résumé des jeux de fantasmes. Le « fait » en lui-même correspond on ne peut mieux au jeu d’images que l’Occidental se fait de l’« autre », le réfugié-immigré : angélisme, terreur, réactivation des peurs d’invasions barbares anciennes et base du binôme barbare-civilisé. Des immigrés accueillis s’attaquent à « nos » femmes, les agressent et les violent.
Cela correspond à l’idée que la droite et l’extrême droite ont toujours construite dans les discours contre l’accueil des réfugiés. Ces derniers sont assimilés aux agresseurs, même si l’on ne le sait pas encore avec certitude. Les coupables sont-ils des immigrés installés depuis longtemps ? Des réfugiés récents ? Des organisations criminelles ou de simples hooligans ? On n’attendra pas la réponse pour, déjà, délirer avec cohérence. Le « fait » a déjà réactivé le discours sur « doit-on accueillir ou s’enfermer ? » face à la misère du monde. Le fantasme n’a pas attendu les faits.

Le rapport à la femme

Angélisme aussi ? Oui. L’accueil du réfugié, du demandeur d’asile qui fuit l’organisation Etat islamique ou les guerres récentes pèche en Occident par une surdose de naïveté : on voit, dans le réfugié, son statut, pas sa culture ; il est la victime qui recueille la projection de l’Occidental ou son sentiment de devoir humaniste ou de culpabilité. On voit le survivant et on oublie que le réfugié vient d’un piège culturel que résume surtout son rapport à Dieu et à la femme.
En Occident, le réfugié ou l’immigré sauvera son corps mais ne va pas négocier sa culture avec autant de facilité, et cela, on l’oublie avec dédain. Sa culture est ce qui lui reste face au déracinement et au choc des nouvelles terres. Le rapport à la femme, fondamental pour la modernité de l’Occident, lui restera parfois incompréhensible pendant longtemps lorsqu’on parle de l’homme lambda. Il va donc en négocier les termes par peur, par compromis ou par volonté de garder « sa culture », mais cela changera très, très lentement. Il suffit de rien, du retour du grégaire ou d’un échec affectif pour que cela revienne avec la douleur. Les adoptions collectives ont ceci de naïf qu’elles se limitent à la bureaucratie et se dédouanent par la charité.

Le réfugié est-il donc « sauvage » ?

Non. Juste différent, et il ne suffit pas d’accueillir en donnant des papiers et un foyer collectif pour s’acquitter. Il faut offrir l’asile au corps mais aussi convaincre l’âme de changer. L’Autre vient de ce vaste univers douloureux et affreux que sont la misère sexuelle dans le monde arabo-musulman, le rapport malade à la femme, au corps et au désir. L’accueillir n’est pas le guérir.

Le rapport à la femme est le nœud gordien, le second dans le monde d’Allah. La femme est niée, refusée, tuée, voilée, enfermée ou possédée. Cela dénote un rapport trouble à l’imaginaire, au désir de vivre, à la création et à la liberté. La femme est le reflet de la vie que l’on ne veut pas admettre. Elle est l’incarnation du désir nécessaire et est donc coupable d’un crime affreux : la vie.
C’est une conviction partagée qui devient très visible chez l’islamiste par exemple. L’islamiste n’aime pas la vie. Pour lui, il s’agit d’une perte de temps avant l’éternité, d’une tentation, d’une fécondation inutile, d’un éloignement de Dieu et du ciel et d’un retard sur le rendez-vous de l’éternité. La vie est le produit d’une désobéissance et cette désobéissance est le produit d’une femme. L’islamiste en veut à celle qui donne la vie, perpétue l’épreuve et qui l’a éloigné du paradis par un murmure malsain et qui incarne la distance entre lui et Dieu. La femme étant donneuse de vie et la vie étant perte de temps, la femme devient la perte de l’âme. L’islamiste est tout aussi angoissé par la femme parce qu’elle lui rappelle son corps à elle et son corps à lui.

La liberté que le réfugié désire mais n’assume pas

Le corps de la femme est le lieu public de la culture : il appartient à tous, pas à elle. Ecrit il y a quelques années à propos de la femme dans le monde dit arabe : « A qui appartient le corps d’une femme ? A sa nation, sa famille, son mari, son frère aîné, son quartier, les enfants de son quartier, son père et à l’Etat, la rue, ses ancêtres, sa culture nationale, ses interdits.

69727012A tous et à tout le monde, sauf à elle-même. Le corps de la femme est le lieu où elle perd sa possession et son identité. Dans son corps, la femme erre en invitée, soumise à la loi qui la possède et la dépossède d’elle-même, gardienne des valeurs des autres que les autres ne veulent pas endosser par (pour) leurs corps à eux. Le corps de la femme est son fardeau qu’elle porte sur son dos. Elle doit y défendre les frontières de tous, sauf les siennes. Elle joue l’honneur de tous, sauf le sien qui n’est pas à elle. Elle l’emporte donc comme un vêtement de tous, qui lui interdit d’être nue parce que cela suppose la mise à nu de l’autre et de son regard. »
Une femme est femme pour tous, sauf pour elle-même. Son corps est un bien vacant pour tous et sa « malvie » à elle seule. Elle erre comme dans un bien d’autrui, un mal à elle seule. Elle ne peut pas y toucher sans se dévoiler, ni l’aimer sans passer par tous les autres de son monde, ni le partager sans l’émietter entre dix mille lois. Quand elle le dénude, elle expose le reste du monde et se retrouve attaquée parce qu’elle a mis à nu le monde et pas sa poitrine. Elle est enjeu, mais sans elle ; sacralité, mais sans respect de sa personne ; honneur pour tous, sauf le sien ; désir de tous, mais sans désir à elle. Le lieu où tous se rencontrent, mais en l’excluant elle. Passage de la vie qui lui interdit sa vie à elle.

C’est cette liberté que le réfugié, l’immigré, veut, désire mais n’assume pas.

L’Occident est vu à travers le corps de la femme : la liberté de la femme est vue à travers la catégorie religieuse de la licence ou de la « vertu ». Le corps de la femme est vu

  • non comme le lieu même de la liberté essentielle comme valeur en Occident,
  • mais comme une décadence : on veut alors le réduire à la possession, ou au crime à « voiler ».

La liberté de la femme en Occident n’est pas vue comme la raison de sa suprématie mais comme un caprice de son culte de la liberté. A Cologne, l’Occident (celui de bonne foi) réagit parce qu’on a touché à « l’essence » de sa modernité, là où l’agresseur n’a vu qu’un divertissement, un excès d’une nuit de fête et d’alcool peut-être.
Cologne, lieu des fantasmes donc. Ceux travaillés des extrêmes droites qui crient à l’invasion barbare et ceux des agresseurs qui veulent le corps nu car c’est un corps « public » qui n’est propriété de personne. On n’a pas attendu d’identifier les coupables, parce que cela est à peine important dans les jeux d’images et de clichés. De l’autre côté, on ne comprend pas encore que l’asile n’est pas seulement avoir des « papiers » mais accepter le contrat social d’une modernité.

Le problème des « valeurs »

Le sexe est la plus grande misère dans le « monde d’Allah ». A tel point qu’il a donné naissance à ce porno-islamisme dont font discours les prêcheurs islamistes pour recruter leurs « fidèles » : descriptions d’un paradis plus proche du bordel que de la récompense pour gens pieux, fantasme des vierges pour les kamikazes, chasse aux corps dans les espaces publics, puritanisme des dictatures, voile et burka.

L’islamisme est un attentat contre le désir.

Et ce désir ira, parfois, exploser en terre d’Occident, là où la liberté est si insolente. Car « chez nous », il n’a d’issue qu’après la mort et le jugement dernier. Un sursis qui fabrique du vivant un zombie, ou un kamikaze qui rêve de confondre la mort et l’orgasme, ou un frustré qui rêve d’aller en Europe pour échapper, dans l’errance, au piège social de sa lâcheté :

je veux connaître une femme mais je refuse que ma sœur connaisse l’amour avec un homme.tumblr_md2uhaS9sK1qdmsaho1_500

Retour à la question de fond : Cologne est-il le signe qu’il faut fermer les portes ou fermer les yeux ? Ni l’une ni l’autre solution. Fermer les portes conduira, un jour ou l’autre, à tirer par les fenêtres, et cela est un crime contre l’humanité.
Mais fermer les yeux sur le long travail d’accueil et d’aide, et ce que cela signifie comme travail sur soi et sur les autres, est aussi un angélisme qui va tuer. Les réfugiés et les immigrés ne sont pas réductibles à la minorité d’une délinquance, mais cela pose le problème des

« valeurs » à partager, à imposer, à défendre et à faire comprendre.

Cela pose le problème de la responsabilité après l’accueil et qu’il faut assumer.
Kamel Daoud
Kamel Daoud est un écrivain algérien. Il est notamment l’auteur de Meursault, contre-enquête (Actes Sud, 2014), Prix Goncourt du premier roman. Il est également chroniqueur au Quotidien d’Oran. Cet article a d’abord été publié en Italie dans le quotidien La

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Asinus
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Asinus
22 février 2016 7 h 21 min

yep , suis allez voir la tribune des islamocompatibles un vrai tract collaborationniste, Omar doit l’avoir encadré au dessus de son lit.
Beuve-Mery a dut s’en retourner dans sa tombe.
Putain ou est notre Kémal Attaturk ! pour ramener cette racaille attardée a la géhenne de ses sables !Quand aux dhimmis intellectuels issu de notre propre nation le mur serait la solution mais vus qu’ils prônent des valeurs de partage pourquoi pas déchéance expulsion et partage de la société moyenageuse dont ils protègent les valeurs !
Nous voulons une tcheka !

Leon
Administrateur
Leon
22 février 2016 9 h 16 min

Je signale cette suite à l’affaire .

Leon
Administrateur
Leon
22 février 2016 9 h 17 min

Extrait de l’article signalé par Buster hier, concernant les pedigrees de ceux qui ont signé la fatwa.

Je n’ai pas été la seule, mais sans doute la plus méthodique : theses.fr, site de leur université de rattachement, parcours, publications…Google c’est cela aussi. Un bonne heure à m’informer et un constat accablant. A l’exception d’une professeur des universités émérite qui s’est sans doute égarée, à 77 ans, dans un combat qui n’est pas le sien mais celui de son institution d’origine, le panorama est édifiant : un enseignant invité à Stanford où les instances universitaires commencent à s’inquiéter de son positionnement farouchement pro-islamique ; une institution française des sciences sociales surreprésentée et surtout un seul courant de pensée qui ne lit l’histoire contemporaine récente qu’à l’aune de la période coloniale achevée il y a 50 ans. Le premier auteur sur la liste m’a laissée pantoise : un doctorant qui n’est même plus inscrit en thèse en France car il a dépassé tous les délais et épuisé toutes les dérogations, en résidence dans une université musulmane, qui se revendique « historien », sa spécialité la colonisation de l’Algérie sous l’Empire pour justifier la violence subie par les femmes à Cologne, on a vu mieux… J’ai poursuivi mes recherches : une chercheuse voilée (une bâche sur la liberté d’expression pour être sûre que rien ne dépasse), une participante à des ouvrages édifiants comme « La charia aujourd’hui », une autre doctorante qui traine une thèse depuis 10 ans (temps normal : 3 ans ; jusqu’à 6 ans pour un professionnel en exercice hors université), des post-docs attardés, et surtout presque uniquement des gens qui doivent leur job à des institutions de ces pays qui déversent sur l’Occident leur haine et leurs citoyens et tentent par tous les moyens de culpabiliser l’Europe de ne pas vouloir accepter un recul des droits des femmes et en particulier pour la France, de refuser les pressions communautaristes sur la liberté d’expression.

Cette tribune contre Kamel Daoud, aurait dû immédiatement mentionner qu’elle était écrite sous l’égide d’un courant de pensée qui déniait aux Européennes la liberté d’accès à l’espace public en toute sécurité.

Buster
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Buster
22 février 2016 9 h 58 min

L’autre article de Kamel Daoud, publié dans le New York Times : « L’Arabie Saoudite, un Daesh qui a réussi »

Voilà sans doute par qui sont financés quelques-uns des universitaires signataires, en plus des rémunérations que l’état français leur offre pour étudier confortablement la meilleure stratégie à adopter pour faire tomber la laïcité française honnie !
Il était urgent pour eux de faire taire une voix très gênante, car venant directement d’Algérie. En ajoutant leur pression aux vraies fatwas sur la tête de Daoud, ils ont réussi à obtenir le silence (provisoirement espérons-le).

Extrait :
« Il faut vivre dans le monde musulman pour comprendre l’immense pouvoir de transformation des chaines TV religieuses sur la société par le biais de ses maillons faibles : les ménages, les femmes, les milieux ruraux. La culture islamiste est aujourd’hui généralisée dans beaucoup de pays — Algérie, Maroc, Tunisie, Libye, Egypte, Mali, Mauritanie. On y retrouve des milliers de journaux et des chaines de télévision islamistes (comme Echourouk et Iqra), ainsi que des clergés qui imposent leur vision unique du monde, de la tradition et des vêtements à la fois dans l’espace public, sur les textes de lois et sur les rites d’une société qu’ils considèrent comme contaminée.On pourrait contrecarrer : Mais l’Arabie saoudite n’est-elle pas elle-même une cible potentielle de Daesh ? Si, mais insister sur ce point serait négliger le poids des liens entre la famille régnante et le clergé religieux qui assure sa stabilité — et aussi, de plus en plus, sa précarité. Le piège est total pour cette famille royale fragilisée par des règles de succession accentuant le renouvellement et qui se raccroche donc à une alliance ancestrale entre roi et prêcheur. Le clergé saoudien produit l’islamisme qui menace le pays mais qui assure aussi la légitimité du régime. »

Buster
Membre
Buster
22 février 2016 14 h 47 min

Je replace ici, sous l’article de Daoud, le lien que j’ai donné cette nuit au jardin. C’est une réponse par anticipation à la tribune indigne de l’aéropage haineux

Sexe, jeunes et politique en Algérie
IL FAUT LIRE cet article de Pierre Daum paru dans Le Monde Diplo en 2014.

Extrait :
« Une des conséquences les plus immédiatement perceptibles de cette frustration (sexuelle) est l’agressivité avec laquelle les jeunes hommes regardent les jeunes filles et leur parlent dans les rues très passantes des grandes villes. Nordine et Bachir, 22 et 23 ans, apprentis plombiers sans travail, arpentent les arcades de Larbi Ben M’Hidi, la grande rue commerçante d’Oran. Deux jeunes filles passent, en tenue « normale », tête couverte du hidjab, les formes du corps rendues invisibles par plusieurs couches de robes et de pulls couverts d’une djellaba. Elles sont aussitôt harcelées en termes extrêmement crus par les deux hommes, qui, parce qu’elles refusent de répondre à leurs avances, les traitent immédiatement de « putes », un mot qui revient en permanence en Algérie, non pas d’ailleurs dans le sens de « prostituée », mais plutôt de « fille facile ». Explication de Keltouma Aguis : « Le mot “pute” [qahaba en arabe] est utilisé pour désigner toute femme qui aspire à une indépendance, fût-elle très modeste, par rapport à la norme sociale imposée. Cette marque d’indépendance peut concerner l’espace domestique (refus de faire le ménage ou la cuisine) ou l’espace public : le vêtement, la cigarette, la façon de marcher, le simple fait de se trouver à certains endroits à certaines heures, etc. Du moment qu’une femme transgresse une de ces nombreuses normes non sexuelles, elle est immédiatement considérée comme prédisposée à transgresser la norme sexuelle si une situation se présente. » Les jeunes hommes interrogés considèrent ainsi les filles des travailleurs algériens immigrés en France comme des « putes ». « C’est clair, affirme Mokhtar, un Oranais prêt à dénoncer l’« obscurantisme » de la société algérienne. Elles sortent quand elles veulent, elles ne mettent pas le foulard, elles fument, elles embrassent leur copain dans la rue, ce sont des putes ! »

Cosette
Cosette
22 février 2016 16 h 25 min

«Le sexe est la plus grande misère dans le « monde d’Allah ». A tel point qu’il a donné naissance à ce porno-islamisme dont font discours les prêcheurs islamistes pour recruter leurs « fidèles ».» — La non-mixité et le voilement des femmes auront aussi pour fonction de préserver la virginité et la chasteté des femmes, empêchant celles-ci de se retrouver aux côtés des hommes et par le voile de se soustraire à leur regard. Qaradhawi (guide spirituel des Frères musulmans dont l’organisation s’est donnée pour but d’imposer la charia à travers le monde) mentionne « qu’il est interdit de rester en tête-à-tête avec une femme que l’on a le droit d’épouser.» Il ajoute : « que la femme doit se voiler devant les hommes qu’elle peut épouser et devant les femmes non-musulmanes. Ses parties intimes correspondent à la totalité de son corps, sauf le visage et les mains.» Les femmes étant considérées comme une source de tentations, il s’agit ici de restreindre au maximum les occasions de séduction. Elles doivent donc cacher leur corps et ne se dévoiler qu’en présence de personnes avec qui elles ont un lien de parenté et qu’elles ne pourraient marier. Le Coran précise même devant quelle catégorie de gens la femme peut se découvrir. «Commande aux femmes qui croient de baisser leurs yeux et d’être chastes, de ne découvrir de leurs ornements que ce qui est en évidence, de couvrir leurs seins de voile, de ne faire voir leurs ornements qu’à leurs maris ou à leurs pères, ou aux pères de leurs maris, à leurs fils ou aux fils de leurs maris, à leurs frères ou aux fils de leurs frères,…» 24, 31. Qaradhawi va même jusqu’à spécifier les parties intimes qui peuvent être dévoilées devant cette parenté; «l’oreille, le cou, les cheveux, la poitrine, les bras et les jambes. Pour ce qui est du dos, du ventre, du sexe, des fesses et des cuisses, il n’est permis de les montrer à aucune femme et à aucun homme, à part le mari.» De telles précisions maniaques révèlent à quel point on craint la liberté sexuelle des femmes et que le voile qu’on leur impose est de toute évidence lié à leur sexualité et au désir des hommes. La preuve en est que le Coran qui recommande le voilement, autorise aussi les femmes ménopausées à se dévoiler. La sexualité dans l’islam : une arme politique, Louise Mailloux, 9 août… Lire la suite »