Que faisiez vous ce jour-là? parce que figurez-vous qu’une personne vous a sauvé, et que vous ne connaissez sans doute pas son nom ni son visage. Voici l’incroyable histoire de Stanislav Petrov.
Le contexte mondial très tendu
Le 1er septembre 1983, un Boeing 747 de la compagnie sud-coréenne Korean Airlines est abattu au-dessus de l’île de Sakhaline par la chasse soviétique. Il y avait 246 passagers et 23 membres d’équipage à bord. Le vol commercial reliait New York à Séoul via Anchorage en Alaska. L’appareil avait quitté sa route normale pour entrer dans l’espace aérien de l’URSS.
En 1983, la guerre froide bat son plein. Les Soviétiques pensent qu’ils ont affaire à un avion espion, camouflé sous un vol commercial. Ils ne comprennent pas que les pilotes aient dévié de leur route habituelle, alors que les Etats-Unis mènent des opérations de reconnaissance dans le Pacifique nord. Trois chasseurs Sukhoï-15 et MIG 23 s’envolent et tirent deux missiles air-air sur le Boeing qui s’écrase dans la mer près de l’île de Moneron. Il n’y a aucun survivant: 269 victimes, dont 1 membre du Congrès US parmi 60 autres américains. Reagan parle d’Empire du Mal et semble résolu à le terrasser. Les Soviétiques ont installé des SS 20 derrière le rideau de fer. Les Américains menacent de déployer des Pershing 2 en Europe. François Mitterrand soutient la position américaine. Il le dit en Allemagne, dans son célèbre discours au Bundestag : « Les pacifistes sont à l’Ouest et les missiles à l’Est. » . C’est la crise des euromissiles. Nena chantera 99 Luftballons, énorme succès en langue allemande.
L’incident
Stanislas Petrov a 44 ans. Il est fonctionnaire et lieutenant-colonel officier de la Voyska PVO, la force de défense anti-aérienne de l’Armée soviétique en charge du Serpukhov-15, un centre d’alerte stratégique planqué dans une forêt qui bénéficie des technologies les plus pointues. Son poste consiste à donner l’alerte en cas d’attaque nucléaire américaine. C’est lui qui est de garde en cette nuit du 25 au 26 septembre 1983.
À minuit quinze, heure de Moscou, le système informatique d’alerte anti-missiles Krokus du SPRN (Sistemi Predouprejdienia o Raketnom Napadienii, système d’alerte en cas d’attaque par missile) retentit: Selon les indications d’un satellite, un missile vient d’être lancé depuis les Etats-Unis en direction de l’URSS. La procédure veut qu’il y ait une confirmation visuelle. Mais les nuages empêchent de les voir. C’est finalement quatre nouveaux tirs de missiles balistiques intercontinentaux Minuteman III en provenance de la Malmstrom Air Force Base, aux États-Unis qui sont détectés par le satellite d’alerte précoce Cosmos 1382, de type Oko.
Stanislav Petrov ne dispose que de quelques instants pour analyser la situation. Le système électronique affiche le degré de certitude le plus haut. Et il s’agit d’une attaque de grande ampleur. Il dira : «J’étais celui qui avait l’information, et ma réaction déterminerait le cours de l’action.» 50 personnes le regardent et attendent qu’il donne l’alerte. Il résonne ainsi: si les Etats-Unis veulent déclarer la guerre à l’URSS, ce n’est pas 5 missiles qu’ils enverraient, mais des centaines. Il décide donc d’aller contre les ordres, les machines, les écrans et mêmes ses sens. Pour lui, ces missiles n’existent pas ! Le faible nombre de tirs écarte l’hypothèse d’une réelle attaque.
Ils attend 20 minutes, dans l’incertitude d’être frappé par une arme nucléaire. Mais rien ne se passe. En rentrant chez lui, il ne parle pas de l’incident à sa femme. Il vide une bouteille de vodka et dort 28h d’affilée. A son retour à la base, son équipe l’accueille en héros et lui offre une TV noir et blanc.
Par la suite, un diagnostic des systèmes soviétiques mit en cause le logiciel embarqué par les satellites, qui a fait une interprétation erronée de la réflexion des rayons du Soleil sur les nuages, confondue avec le dégagement d’énergie au décollage de missiles. Stanislav Petrov quitta son poste peu après l’incident en raison de l’état de santé de sa femme, qui décéda en 1987. Quelques mois après l’incident, il reçu une décoration pour mérites rendus à la patrie au sein des forces armées.
En 1998, l’affaire est déclassifiée. Petrov reçoit le prix World Citizen en 2004 et sera reçu à l’ONU en 2006. Dans chacun de ses discours, il dira qu’il n’est pas un héros. Le film « l’homme qui sauva le monde » (2015) retrace son histoire.
Conclusion
Sur les 4,5 milliards d’être humains sur la planète à cette époque, on estime que cette décision a permis de sauver la vie de 3 milliards de personnes qui auraient été victimes avec certitude des ripostes nucléaires.
C’est donc à ce jour, l’homme qui a sauvé le plus de vies au monde.
Stanislav Petrov est mort en mai 2017 dans son misérable appartement de Moscou.
aller plus loin et sources:
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Bonjour Lapa
deux souvenirs
– Il y a presque 40 ans j’étais ravagé de bandes dessinées ????. Métal hurlant , Circus …???? Echo des savanes …..je ne sais plus pour les avoir toutes données, 10 ans plus tard, à un militaire de carrière qui m’expliqua comment le service militaire à 6 mois était une absurdité militaire .
C’était le début d’une profonde remise à jour de mes positions toutes faites.
Donc………l’histoire fut traitée en Bande dessinée avec ce qu’il faut de fesses pour être libertaire et d’ordinateurs bidouillés par un amateur pour faire moderne.
Ça c’est pour le premier souvenir
le second est celui de manifestations en bateau, amplement télévisées, de Japonais véhémentement en pleurs , sur les lieux supposés de l’engloutissement des débris. Pleurs accompagnés de slogans réclamant la Terre sacrée du Sud de Sakhaline
Il faut savoir que des groupes réclament la restitution au Japon de Formose et d’autres îles encore
;
La théorie d’un deuxième avion , volant dans « l’ombre » radar du Boeing à fins d’études du système de repérage russe n’est pas que complotiste
Soit !
Il est un héros de n’avoir pas donné l’ordre fatidique le 25 Septembre….
Mais ….
Comme il est chargé de la surveillance …………
Ne l’était-il pas au début du mois?
N’a-t-il pas donné le 1er Septembre un ordre trop hâtif ?
Je ne sais pas ce que je faisais ce jour là mais à ce moment là j’étais un cocoye, et pas n’importe où, pour autant qu’il y ait un endroit moins bien qu’un autre, mais au 1 e GMS, le site de lancement des missiles nucléaires stratégiques au plateau d’Albion.
Bien évidemment en cas d’attaque nucléaire la doctrine disait qu’on serait les premiers à être détruits… Paradoxalement personne n’y croyait, on vivait tous en pensant que ça n’arriverait jamais.
Donc……….
Tu es tombé de haut
Ouafffff ouaffff
Bah, ça vaut mieux que ne pas avoir pu lire cet article.
Ca montre surtout qu’un conflit, qu’une décision politique, n’était pas nècéssaire pour partir vaporisés….
Je suppose aussi que les officiers devaient être formés à ce genre de risques… du moins j’espère.
Je précise aussi que je n’étais pas un cocoye de métier mais que c’était pendant mon service militaire.
Parmi les missions qu’on avait à assurer il y a avait celle des postes de conduite. de tirs.
Le trou comme on l’appelait .
Si je me souviens bien on y restait 72 heures enfermés, on était 6 cocoyes, y’avaient des techniciens genre -Mac Gywer les mecs avec 3 trombones, un bout de ficelle, et un rouleau de stock te construisaient un avion- et deux officiers de tirs. Donc, ben on passait du temps ensemble, et les rapports étaient plutôt cordiaux….
A la première mission on cherchait tous à savoir si les officiers y croyaient. En fait non, ils disaient qu’ils exécuteraient l’ordre mais qu’il n’y avait pas à s’inquiéter… ça n’arriverait jamais.
Et puisque la question c’est que faisiez-vous ce jour, ben…
Je ne me souviens évidemment pas de la date mais je sais que c’était en Septembre.
Ca va encore ricaner après m’avoir lu.
Bon, j’étais cocoye, je prenais des tours de garde sur les différents lieu à sécuriser, et il y en avait un : le coeur des systèmes de transmissions. Commandé par un commandant qui avait une secrétaire particulière, le caporal chef C. Mariée à un pilote de chasse basé ailleurs , y’avait pas d’avions au plateau d’Albion, à part deux vieux Fouga-magister.
Et donc comme Ranta avait de la gueule dans son treillis, elle a succombé à son charme. Donc, parfois je passais la nuit dans son appart, appart qu’elle partageait avec une collègue.
Et un soir de septembre , alors que la soirée s’annonçait plus que prometteuse v’là ty pas que son mari de pilote, en mission à Orange, débarque sans crier gare pour lui faire la surprise…
Pitain les copains§ branle_bas de combat, l’autre andouille derrière la porte à attendre et le plan qui se met en place : je suis le copain de sa collègue.
bah, ben un moment y’a bien fallu aller se coucher, donc fidèles au scénario la collègue et moi filons dans sa chambre….
Et là, moi j’me dis, tant qu’à faire puisque ma nuit est mal embarquée rendons le scénario encore plus crédible et jouons le à fond…
Bé les gars j’ai été le seul à vouloir le jouer à fond… j’ai passé la nuit couché sur la moquette.
Verte elle était, la moquette.
bon, la vraie question c’est que ce serait-il passé si le système défaillant avait détecté des centaines de missiles ?
A mon avis pas grand chose de plus.
Le gars en question n’était pas chargé d’appuyer sur le bouton de l’arme nucléaire, ce n’est pas lui qui en disposait. Lui, il était au centre d’alerte de la défense aérienne, il aurait donc rendu compte jusqu’au sommet de la chaîne de décisions politiques via ses supérieurs. Il y avait d’autre centres d’alertes, notamment celle des missiles stratégiques, et il n’y a pas des Kilomètres pour qu’un de ces centre n’aient alerté Et la réaction aurait sans doute été d’attendre,
Les soviétiques aimaient bien les héros pour la propagande, c’était une occasion rêvés de monter en épingle une situation qui a dû se produire des dizaines de fois.
Or donc……..
En cette fin de 1983, pendant que Ranta faisaient des acrobaties sur moquette… marié père de deux enfants je vivais les moments » idylliques » des premiers mois de mon divorce….
Sur le moment j’ai morflé grave
Mais ….
C’est fou ce qu’à presque 40 ans la vie me réservait…..sur moquette , sur banquette, sur couchette, sous gloriette, ….
Je vous parle d’un temps où j’avais encore des dents….
T’as mal lu.
Les seules acrobaties cela aura été d’éviter un torticolis.
J’aurais même pu me croire en manoeuvres.
y’avait pas que la moquette qui devait être verte ^^
Ca, elle n’a pas avoué, mais quand le lendemain je lui ai dit qu’elle n’était pas une vraie copine incapable de se sacrifier alors que moi je l’étais, j’ai entendu un truc du style « tocard va ! »
Ca montre bien qu’elle savait qu’elle avait loupé un truc.