Suite à l’info transmise il y a deux jours par Causette concernant le krokodil, cette nouvelle drogue apparue en Russie, César a trouvé cet article du Time qu’il s’est efforcé de traduire à l’aide de sa maigre connaissance de l’anglais et du traducteur automatique. Il a fait son possible et demande l’indulgence pour les éventuelles erreurs. Parfois, quand il ne comprenait rien, il a mis des points de suspension entre crochets. L’article original est ici. A signaler que la drogue arrive en Europe de l’Ouest
Les nouveaux arrivants au centre de désintoxication de Chichevo, un petit village qui se trouve à l’est, à deux heures de Moscou, sont habituellement dispensés de corvées pendant deux semaines, le temps de récupérer des nausées, de la douleur et des insomnies dues au sevrage. Après cela, entre étude de la Bible et prières (le centre est géré par les pentecôtistes), ils doivent commencer à couper du bois, puiser de l’eau au puits du village ou s’adonner à d’autres tâches autour de la vieille maison en bois. Mais une tolérance beaucoup plus large a été accordée à Irina Pavlova, la seule résidente du centre accro au « Krokodil » , la nouvelle drogue meurtrière de Russie.Il n’y a pas de bonne explication médicale au fait que Pavlova ait survécu à sa dépendance. L’utilisateur moyen de krokodil , un cousin de la morphine qui se propage comme un virus chez les jeunes Russes, ne vit pas plus de deux ou trois ans, et les rares qui réussissent à s’en extraire sont normalement défigurés. Mais Pavlova dit qu’elle s’est injecté de la drogue presque tous les jours pendant six ans, ayant appris à la fabriquer dans la cuisine de son frère. «Dieu a dû me protéger», dit-elle. Mais la dépendance reste, certaines de ses cicatrices sont visibles. Elle a développé un trouble de la parole, et ses yeux bleu pâle ont quelque chose du regard vide d’un lobotomisé [….]
La drogue semble être d’abord apparue en Sibérie et dans l’Extrême-Orient russe autour de 2002, mais ne s’est répandue dans tout le pays que depuis ces trois dernières années.Depuis 2009, les saisies de krokodil ont été multipliées par 23 selon le chef du Service de contrôle antidrogue, Viktor Ivanov. Les seuls trois premiers mois de cette année le service a confisqué 65 millions de doses. […]
Comme on pouvait s’y attendre, la drogue s’est propagée le plus rapidement dans les parties les plus pauvres et les plus reculées du pays, comme Vorkouta, la ville natale de Pavlova, un ancien Goulag à environ 100 miles (161 km) au nord du cercle arctique. Les hivers y durent huit mois de l’année, et comme Pavlova le rappelle, les jeunes sont dans un état constant d’ennui. La plupart d’entre eux boivent et peu d’entre eux travaillent, comme dans des centaines de villes et villages du nord gelé de la Russie. Pavlova dit qu’il y avait environ une douzaine de toxicomanes au krokodil dont son frère, elle traînait avec. «Pratiquement tous sont morts maintenant», dit-elle. «Certains ont succombé à une pneumonie, d’autres à un empoisonnement du sang, certains ont eu une artère éclatée dans leur cœur, certains ont eu une méningite, d’autres ont simplement pourri. »
[…] Une réunion avec Medvedev en avril a conduit à un débat public sur la nécessité d’interdire la vente libre de la codéine ou d’imposer des tests de dépistage dans les écoles, et un plan de création d’un réseau de centres publics de désintoxication est en en cours pour les prochaines années. Mais jusqu’ici, le ministère de la Santé ne gère qu’une poignée de patients pour les quelque 2,5 millions de toxicomanes, dont la plupart utilisent encore l’héroïne. L’Union Russe des Chrétiens Evangéliques, qui est dominée par les pentecôtistes, gère plus de 500 centres ne bénéficiant d’aucune aide de l’Etat, ce qui en fait le plus grand pourvoyeur de rééducation en Russie.