Listes électorales ( Blog d’Orobas)

Notre ami Orobas, qui aimerait bien voter aux élections présidentielles de 2012 a des soucis pour s’inscrire sur les listes électorales des Français résidents au Japon.

César

Les articles originaux sont  là.

(Cesar n’a pas résisté, pour l’image, a mettre l’appel pour le moins étrange des jeunes Verts à s’inscrire…)

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L’an prochain il va falloir remplacer un nain qui a épousé Blanche-Neige (elle avait le choix et elle a choisie Grincheux … enfin bref ) par un autre personnage de conte de fée … et pour éviter de remplacer Grincheux par la méchante sorcière, fille du borgne (oui même si ce n’est pas dit dans le conte) il faut s’inscrire sur les listes électorales.

Mais faut-il encore pouvoir s’inscrire sur les listes électorales …

Alors, certes, au Japon l’administration est vraiment bien organisée, fluide et efficace … mais voilà, pour les listes électorales Françaises il faut passer par l’ambassade de France … et au lieu de prendre exemple sur le modèle Japonais, l’ambassade a importé le modèle Français …

Pour s’inscrire, il suffit en principe d’envoyer à l’ambassade, à Tokyo, un formulaire rempli demandant son inscription sur la liste des Français vivant au Japon, une demande pour voter à l’étranger, une copie de son visa (au cas où quelqu’un voudrait payer un Paris-Tokyo pour aller voter …) et une photo.

J’ai fait la démarche il y a plusieurs mois, tout s’est bien passé, un poil long, mais tout s’est bien passé.

Voyant que la carte de résident mentionnait que je pouvais voter jusqu’à fin novembre 2011 (date de fin de mon visa), il faut faire une demande d’extension de l’inscription sur les listes électorales. Donc, en Juillet, après avoir difficilement obtenu la personne en charge à l’ambassade, on me répond que tant que je ne dispose pas de mon nouveau visa, je ne peux pas faire la demande… Logique bien française : je vais frauder et revenir voter au Japon alors que je n’y habite pas et qu’étant inscrit ici, je ne peux de toute façon pas être inscrit ailleurs …

Aujourd’hui, mon visa est à jour, je devrais donc pouvoir faire la demande d’extension … Pour ce faire, il faut juste envoyer un courriel avec une copie du visa (scan du passeport) … mais faut-il encore pouvoir parler à quelqu’un de l’ambassade.

Depuis environ 10 jours, je téléphone quotidiennement (trois ou quatre fois) afin de parler à la personne en charge des listes électorales pour lui demander son courriel … mais depuis 10 jours, cela sonne dans le vide … Le standard me renvoie sur un téléphone qui doit être au fond d’un placard et que personne n’entend …
Les courriels envoyés aux adresses disponibles sur le site de l’ambassade restent bien entendu sans réponse …

Il me reste 10 semaines pour m’inscrire … avec un peu de chance …

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Et voici  l’épilogue de son histoire. César.

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Les listes électorales, épilogue. Un mot sur mon renouvelement de visa aussi

Commençons donc avec l’explication et la solution à ces problèmes d’inscription.

La solution est venue du web. Un courriel envoyé à l’administrateur du site web de l’ambassade, puis transmis en interne deux ou trois fois à  fait atterrir mon courriel dans la boite de quelqu’un à Kyoto. Habitant dans le Kyushu, cela n’est pas forcément illogique.

J’ai donc appris par cette personne, que l’envoi d’une simple copie de mon passeport ne serait pas suffisante et qu’il était indispensable d’envoyer une lettre signée pour demander l’extension tant convoitée. Sait-on jamais, des fois que l’administration ne fasse pas son travail et que je puisse m’inscrire dans deux bureaux de vote en même temps …

De la bouche de la même personne j’ai su que la dame en charge des listes électorales à Tokyo, celle-là même que je n’ai pas réussi à joindre pendant dix jours, était absente depuis justement … dix jours. À aucun moment la standardiste n’a eu la présence d’esprit de me signaler ce léger détail … Enfin soyons honnête, la personne de Kyoto fut quand même bien aimable pour me renseigner et répondre à mes questions.

Dans un registre équivalent, deux articles récents parlant de l’accueil dans la préfecture d’Antony. Le premier ici et la suite est ici. Si vous n’avez pas eu le plaisir de lire ces deux papiers très intéressant, vous devriez, ils en disent long sur la façon dont la France traite ses immigrées … quel que soit leur niveau d’étude, leur intégration…

En comparant avec la situation au Japon, j’ai honte de lire ça, surtout que la personne au centre de ces deux articles est de nationalité Japonaise. Je n’aimerais vraiment pas me retrouver un jour face à un Japonais m’expliquant qu’il a dû vivre cette « aventures » devant les portes d’un administration française … je ne saurais même pas quoi lui répondre.

Plusieurs fois, j’ai dû passer par la case bureau de l’immigration, aussi bien à Tokyo qu’à Kagoshima. C’est loin d’être parfait. Les règles sont très stricte, si vous ne rentrez pas dans les cases, pas de dérogation, le doute ne vous profiteras pas, si vous ne respectez pas les règles les autorités vous virent. À Kagoshima, personne ne parle l’anglais, ni à l’immigration, ni à la mairie…

Cependant, les temps d’attentes sont très acceptables, une à deux heures à Tokyo, aucune attente à Kagoshima, les gens sont agréables et courtois. S’il vous manque un papier, vous pouvez le déposer le lendemain, si une erreur se glisse dans votre demande, ils la corrigent et vous demande de contresigner pour que tout le monde soit d’accord et quand ils font une erreur ils le reconnaissent et s’excuse pour la gêne …

Lors du renouvellement de mon visa, la première personne qui a traité mon dossier m’a envoyé à la mairie pour obtenir deux papiers nécessaire à ma demande. L’un des deux prouvait que j’étais en règles vis à vis des impôts, mais voilà, n’étant pas au Japon depuis un an, l’officier de l’administration n’avait pas à me demander ce papier car le personnel de ma mairie ne pouvait m’éditer un tel papier. Les trois dames qui se sont occupées de moi ont quand même fait toutes les procédures nécessaires pour pouvoir éditer ce papier malgré les difficultés à nous comprendre. À mon retour à l’immigration, la seconde personne s’occupant de mon dossier s’apercevant de l’erreur de son collègue s’est excusé pour le temps perdu et les aller-retours. Ce n’est pas grand-chose les excuses, mais cela donne quand même une autre image de l’administration …

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Léon
Léon
19 octobre 2011 9 h 58 min

J’ai un copain qui habite et travaille à Montpellier et qui est de nationalité suisse. N’étant donc pas citoyen de l’Union Européenne, il est astreint comme les autres étrangers extra-communautaires à des formalités de renouvellement de titres de séjour. Il m’a raconté l’histoire suivante.
La préfecture de Montpellier, comme toutes les autres, connaît des queues interminables pour tout ce qui concerne les étrangers.
Un jour donc, il va à la préfecture pour son titre de séjour, se met dans la file longue d’attente; il n’y avait que des Africains et quelques Maghrébins, une poignée d’Asiatiques et il se trouvait être le seul blanc. La matinée y passe et vers 11h30 une employée de la préfecture se pointe et déclare : « bon, nous fermons dans un demi-heure, et ne pourrons prendre que les cinq premiers … et le monsieur là-bas ! », en désignant mon pote qui devait être le vingtième ou le trentième de la file. Il m’a raconté avoir eu la honte de sa vie. Mais je ne me souviens pas s’il m’a dit avoir usé de son passe-droit mélaninique…

Lapa
Administrateur
Lapa
19 octobre 2011 11 h 47 min

Ah le bonheur de l’administration. Il m’est arrivé un jour que l’employée de mairie ne puisse me donner les papiers demandés car sur son listing j’étais inscrit comme décédé. J’avais l’impardonnable défaut de ne pas être au courant.

Et sinon je suis atterré par l’affiche des jeunes verts. j’espère que Villach en a fait une analyse intericônique.

D. Furtif
Administrateur
D. Furtif
19 octobre 2011 12 h 00 min

Tu veux parler de celle là?
Perso je trouve cette dernière bien plus consternante qui ne s’adresse qu’à ceux qui ont les moyens de remplir leur caddie

D. Furtif
Administrateur
D. Furtif
19 octobre 2011 12 h 04 min

Heuuu Léon ne penses-tu pas , devant les ravages sur le OUEB de la connerie malcomprenitude, que nous devrions rappeler la nature exacte des articles publiés sur Disons sous la signature de César