Ma vie à contre Coran- DJEMILA BENHABIB


Écrivaine, journaliste, enseignante et conférencière.  
Prix international de la laïcité 2012 remis à Paris par Charb, rédacteur en chef de Charlie hebdo assassiné par des tueurs-facho-islamistes le 7 janvier 2015, Prix humaniste du Québec 2014, Prix de la liberté d’expression 2016

Extrait de son livre Ma vie à contre Coran, 2009 :

« J’ai vécu les prémisses d’une dictature islamiste. C’était au début des années 1990. Je n’avais pas encore 18 ans. J’étais coupable d’être femme, féministe et laïque. J’habitais Oran en Algérie. Une dictature politico-religieuse sous l’égide du Front islamique du salut (FIS) menaçait mon pays. On ne frôle pas une dictature sans être quelque peu, sinon beaucoup, transformé, et pour toujours. La vie prend tout son sens. La mort aussi. Depuis ce temps-là, l’histoire a jeté son dévolu sur moi, bien malgré moi, pour me convoquer à d’innombrables rendez-vous. Mon histoire personnelle a cessé d’être personnelle. Elle s’est confondue avec les convulsions de mon pays. ».

« Ma vie a basculé alors que je n’avais pas encore 20 ans. Un écran noir s’est posé sur mon Algérie de lavande et de mimosa. Mon Algérie, que j’aimais forcément avec passion, saignait de toute part. »

Extrait de son livre Les soldats d’Allah à l’assaut de l’Occident, 2011 :

« Une bataille décisive se déroule sous nos yeux, ici même en Occident, et nous sommes en train de la perdre. Elle a pour principal acteur l’islam politique (qu’on appelle aussi l’islamisme) qui a planté au cœur des démocraties occidentales autant d’étendards visibles que camouflés. Cette idéologie totalitaire est en train d’agir sur l’organisme planétaire comme un abcès qui, peu à peu, gangrène ses principaux membres ! Menacées par des dérives qui proviennent de l’intérieur d’elles-mêmes, les démocraties occidentales sont constamment en butte à des pièges, de plus en plus difficiles à déjouer. Ce livre, c’est aussi l’histoire de ces dérives. Je veux analyser ce nouveau monde sans m’arrêter aux étroites frontières de l’Occident et dire ce que je sais du monde ancien. »

Extrait de son livre Des femmes au printemps, 2012 :

« Toutefois, sur le terrain tortueux du corps et de la sexualité, leur fragilité est saisissante. Elles deviennent ce verre délicat qu’un rien peut briser en éclats. Pour aspirer au mariage, on exige d’elles qu’elles observent une abstinence sexuelle complète et refoulent tous ces sentiments qui font la femme : le désir, la jouissance et l’amour. »

  « Il ne suffit plus aux islamistes de déposséder les femmes de leurs corps, de verrouiller leur sexualité, de les dépouiller de leur identité et de les expurger de l’espace public, ils brandissent ces ombres couvertes des pieds à la tête comme des trophées. »

 

Conférence du 15 février 2017 à Rouen à l’invitation du CREAL76 (Comité de Réflexion et d’Action Laïque 76) publiée intégralement sur Youtube :

1ère partie : Histoire personnelle de Djemila, sa prise de conscience de la place des femmes et du patriarcat en Algérie, la soumission des femmes, le place du religieux et la schizophrénie dès l’école.    
Voir  youtu.be/lMvv824UciM (9’44)

2ème partie  : Les deux sphères, la famille et l’éducation, investies par les islamistes, le code de la famille, le terrain de la contestation sociale dans le multipartisme institué en Algérie qui finit par l’instauration forcée du voile par le Groupe Islamique Armé
Voir youtu.be/VV6XYp3R22Y (10′ 44)

 

3ème partie : La laïcité, garante de la cohésion de la nation face à des islamistes organisés. 
Voir  youtu.be/B1CTh0huTqs (6’00)

4ème partie : L’internationale des islamistes, de la Seine saint Denis jusqu’en Amérique, chiites comme sunnites: Rushdie et la fatwa, le nécessaire soutien aux démocrates arabes. Démocrates et laïques de tous les pays, travaillons ensemble. 
Voir  youtu.be/kKN2y74joSs (12’22)

 

La conférence en intégralité
Voir www.youtube.com/watch?v=WgKyR_FvRK4&feature=youtu.be (38’51)

 

LES PROCES :

En juin 2015, un jugement de la Cour supérieur du Québec a été rendu en faveur de Djemila Benhabib dans une cause l’opposant à Amal Amin, une mère musulmane qui lui reprochait d’avoir publié trois photos de ses deux enfants, sur son blogue du Journal de Montréal accompagnant un article intitulé « Les petites filles voilées : notre grande hypocrisie »

En 2016, Djemila Benhabib a été poursuivie au civil pour diffamation par un établissement scolaire privé portant le nom d’Écoles musulmanes de Montréal (EMMS). Le 13 décembre 2016, la Cour supérieure du Québec a donné raison à Djemila Benhabib, justifiant sa décision par les mêmes raisons que la précédente affaire concernant les jeunes filles voilées.

Tout au long de ces procédures judiciaires, Djemila Benhabib a bénéficié de l’appui d’un Comité de soutien international qui compte plusieurs personnalités de renom, dont la philosophe Élisabeth Badinter, l’astrophysicien Hubert Reeves, l’équipe de Charlie Hebdo, la féministe bangladaise Taslima Nasreen, l’ancien premier-ministre du Québec, Bernard Landry, ainsi que des dizaines d’associations féministes, laïques, des parlementaires européens.

LES PUBLICATIONS :

 

 

 

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4 Commentaires
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D. Furtif
Administrateur
D. Furtif
2 mars 2017 21 h 42 min

Que les choses soient bien entendues.
Je trouve révoltant , intolérable, inadmissible ton écrivaineuhhhh
Christine de Pisan, Marguerite Yourcenar , Simone de Beauvoir, Colette , Mme de La Fayette, Georges Sand,…et la très injustement décriée Françoise Sagan.
Elles sont toutes des écrivains et la conjuration d’un homoncule politique et d’une camarilla de pédagogistes de ministère n’y pourra rien.
Ecrivain elles sont, écrivains elles restent.

Cosette
Cosette
3 mars 2017 21 h 09 min

Bonsoir Dora, bonsoir à tous,

Quand nos chefs d’Etat encouragent le communautarisme…

2 mars 2017, Cazeneuve remet la légion d’honneur au président du Conseil français du culte musulman…
Une cérémonie devant un parterre de responsables religieux -de tous poils- où les discours ont dénoté un respect mutuel et amical entre les deux hommes nourri par deux années de collabo.ration…

Anouar Kbibech : originaire de Meknès, élève brillant venu faire les classes prépas en France, un temps proche d’un think tank du PJD (Parti de la justice et du développement, d’inspiration islamiste), est le promoteur d’un islam modéré, à «contextualiser» aux réalités françaises, dit-il.

Kbibech, sans en avoir l’air, démontre un vrai sens politique. (Libé 14 mai 2016)

Cosette
Cosette
3 mars 2017 21 h 33 min
Reply to  Cosette

« L’islamisme est présent dans la naissance même de l’islam » … « L’islam est à l’islamisme ce que l’alcool est à l’alcoolisme »
Hamed Abdel-Samad (menacé de mort, il vit sous protection policière en Allemagne)
Son livre Le Fascisme islamique est publié en France

Les attaques contre les femmes ont quelque chose à voir avec l’islam, dit Hamed Abdel-Samad. Une religion qui voit la femme comme une possession ou une menace est une partie du problème.
 »Cela a donc à voir avec l’Islam »

« Cette haine nous empoisonne » et « nous empêche de traiter nos problèmes sérieusement »
sur la haine des musulmans à l’égard des juifs