Avant toute chose, je tiens à dire que je ne connais pas ce monsieur. Sa fiche wikipédia montre qu’il s’agit d’un universitaire au CV plutôt classique et que son domaine de prédilection serait l’étude des courants politiques d’extrême-droite. Je ne connais pas ses travaux et donc je ne me fie qu’à l’interview qu’il a donnée à l’Express. Entretien, qu’à titre personnel, je trouve surréaliste et que j’avais signalé dans le revue de presse d’hier.
En gros, sa thèse est que l’extrême-droite dont Breivik serait un condensé idéologique contemporain, a changé, notamment sous l’effet du vieillissement des générations qui représentaient l’extrême-droite ancienne et d’une « modernisation » de ce courant politique.
La question est légitime car si l’extrême-droite a à ce point changé, il faut bien lui trouver des points communs avec l’ancienne, des invariants, sinon on ne voit pas ce qui justifierait qu’on continue de la qualifier ainsi…
Or si on se fie à la liste des changements intervenus au sein de l’extrême-droite, tels qu’ils sont décrits pas cet universitaire dans l’interview de l’Express, on a un peu de mal à trouver ses « invariants ». Il faut bien chercher.
« Les groupuscules néonazis, dont les thèmes de prédilections étaient le racisme, l’antisémitisme et la glorification du 3e Reich, sont quasiment en voie de disparition, ou ne concernent plus que quelques rares individus/groupuscules. »[…] « Cette évolution s’est accompagnée d’une baisse des violences et menaces antisémites, très nette à partir de 1995 à l’extrême droite ». […] il y a une véritable inversion des discours chez les néo-populistes. Cette nouvelle droite se réclame du libéralisme en matière de moeurs. Contrairement aux discours de la vieille extrême droite tendance catho-intégriste, longtemps homophobe, par exemple, les néo-populistes défendent la permissivité de la société occidentale […] « ils rejettent l’Etat-nation jacobin et défendent le régionalisme. » […] « Leur credo est le « différentialisme ». Tout le monde a droit à son identité […] elle n’attaque plus les personnes pour leur identité ethnique mais sur leurs « valeurs », en particulier religieuses » « contre l’obscurantisme ».
Donc si l’on comprend bien les propos de l’auteur, l’extrême-droite est devenue aussi libérale en matière de mœurs que la gauche, comme elle favorable au régionalisme et la décentralisation du pouvoir, presque relativiste d’un point de vue culturel puisqu’elle admet les « différences » ; peut-être pas « rationaliste » mais, au moins en lutte contre un certain obscurantisme religieux, et reproche aux populations étrangères non leur origine ethnique mais, éventuellement et dans certains cas, leurs valeurs ou leur culture.
Sauf que les deux ne coïncident nullement, le rejet du juif était moins un antijudaisme qu’un racisme essentialiste, alors que comme le souligne l’auteur, le néo-populisme a mené des combats contre « la viande Halal ou les prières dans la rue des musulmans » et on se rappelle qu’il s’est solidarisé de la lutte contre le voile islamique, qui sont autant de manifestations de nature strictement religieuse, (même si ce dernier point met aussi en jeu la question du statut de la femme). C’est, une fois de plus, la répétition de l’escroquerie intellectuelle et politique qui prétend assimiler le rejet d’une religion au rejet de populations, d’ethnies où elle serait commune.
En réalité, ce que l’auteur a en tête, on l’a bien compris, est évidemment de faire endosser à ce «néo-populisme»la paternité morale de l’ignominie et la violence des actes de Breivik. Sauf qu’il est facile de vérifier que depuis la fin de la 2e guerre mondiale l’islamisme, même en se limitant à l’Europe et aux USA, est responsable d’un bien plus grand nombre de morts et de violences que l’extrême-droite en question. Il n’y a pas photo : Breivik est dans une singularité là où l’islamisme est dans une norme.
Loin de moi l’idée de soutenir que l’extrême-droite n’existe pas ou plus, mais ce n’est certainement pas ainsi qu’on peut la caractériser. Car, à ce moment-là, dans le contexte de l’époque, Voltaire, Michelet, Victor Hugo, Aristide Briand ou Jules Ferry étaient d’extrême-droite…
Lectures :7827La gauche quantique est cette gauche indéterminée, celle qui ne sait pas où elle campe, qui défend un religion, (ce que que Marx qualifiait « d’opium du peuple ») ; qui prend fait et cause pour le lumpen prolétariat de banlieues ( lumpen que Marx, toujours, considérait comme le pire ennemi de la classe ouvrière) ; qui fantasme sur une conscience politique de délinquants qui ont pour objectif « révolutionnaire » de s’équiper en jeux vidéos dans les magasins dont ils cassent les vitrines ; qui préfère soutenir la cause de musulmans au prétexte qu’ils seraient les nouveaux prolétaires plutôt que celle, universelle, des femmes ; qui préfère, au nom de l’amour systémique de l’autre, les accommodements raisonnables au respect de la neutralité laïque ; qui est favorable à l’immigration libre et sans restriction souhaitée par le patronat, contre les salaires de la classe ouvrière ; qui, au nom d’un humanisme à rebours ose soutenir que même la lapidation des femmes adultères est respectable dans son contexte, au prétexte qu’elle fait partie d’une « culture » humaine ; qui accepte, au nom d’un « internationalisme prolétarien » la mondialisation destructrice au détriment de la nation qui protège ; et qui se réfugie face à toute critique derrière les mêmes anathèmes et excommunications bornées: racistes, fachos, racistes, fachos, racistes, fachos. Tout leur horizon intellectuel se limite à répéter en boucle et sous des formes plus ou moins littéraires cette stupidité permanente.
l’extrême-droite est devenue aussi libérale en matière de mœurs que la gauche, comme elle favorable au régionalisme et la décentralisation du pouvoir, presque relativiste d’un point de vue culturel puisqu’elle admet les « différences » ; peut-être pas « rationaliste » mais, au moins en lutte contre un certain obscurantisme religieux, et reproche aux populations étrangères non leur origine ethnique mais, éventuellement et dans certains cas, leurs valeurs ou leur culture
bon ben j’ai tout bon , moi
c’est malin ça tiens , Morice vas me traiter de nazi avec la bénédiction de la faculté !
@+
L’extrême droite n’est pas un machin monolithique avec centralisme démocratique.
On y trouve des royaliste de tout l’éventail , des bonapartistes, des sectataires du christ roi,les troupes de Monseigneur Lefèvre, des anciens poujadistes, des restes de l’OAS et le Front National lui même traversant des périodes de conflits et se divisant par épisode.
On y retrouve suivant le vent de la mode , des jeunes gens branchés du bleu marine des beaux quartiers aux skins racailles.
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Nous avons là ce que la gauche Bobo Quantique identifie( selon elle) comme le modernisme quand elle regarde la droite et le monde en général avec les yeux de Guizot.
Tout est bon qui fait de l’argent.Tout est bon qui pour une part nous ressemble.Elle y retrouve ses complaisances et rêvent d’y voir ses contorsions.
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On peut se demander si le athéisme arboré d’une frange de la droite n’est pas lié à un calcul lié lui même à la conviction que son heure est arrivée….Et qu’il faut faire patte blanche en attendant.
Cela vient d’une mauvaise interprétation de la seconde place de Le Pen en 2002 produit non pas d’une montée du Front National mais d’une abstention massive.
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Il reste à demander à ce Quantique Universitaire ce qu’il entend et distingue comme ancien et surtout comme moderne.Ces gens là conservent le sentiment de leur supériorité innée et en professent dès qu’ils le peuvent la certitude.On peut les trouver acharné à la critique des petits et des faibles et plein de complaisance pour les puissants dont ils rêvent de faire partie.
Que les vrais maitres de la terre les regardent avec mépris ne les gênent pas , ils rêvent d’en faire partie.Leur révolte ne va pas plus loin que de remettre en place les seigneurs de la Terre en grapillant les miettes qui tomberaient du château.
C’est l’histoire classique de l’extrême droite et les petits mondains de la prétendue gauche n’y changeront rien .
l’extrême-droite est devenue aussi libérale en matière de mœurs que la gauche,
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comme elle favorable au régionalisme et la décentralisation du pouvoir,
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presque relativiste d’un point de vue culturel puisqu’elle admet les « différences »
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; peut-être pas « rationaliste » mais, au moins en lutte contre un certain obscurantisme religieux, et reproche aux populations étrangères non leur origine ethnique mais, éventuellement et dans certains cas,
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leurs valeurs ou leur culture
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bon ben j’ai tout bon , moi
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c’est malin ça tiens , Morice vas me traiter de nazi avec la bénédiction de la faculté !
Oui, c’est un point que je n’ai même pas abordé, j’ai pris pour argent comptant ses affirmations sur l’évolution de x-droite, mais il y aurait effectivement à dire. La résumer à de l’islamophobie est pour le moins léger.
mouis bon, une vision d’un mec estimant que la gauche se limite à Jack Lang ou Delanoë c’est dire la pertinence. Pareil que Furtif en fait. Ce type essaie de définir quelque chose par rapport à un modèle qui est déjà faux (la gauche relativiste et très libérale en moeurs par exemple…)
» : qu’est-ce qui permet de dire qu’une idée, un parti, un courant politique est d’extrême-droite ? »
Ben rien, juste mettre dans une case ce qui ne convient pas. C’est comme dire que mélenchon est stalinien
… le racisme, l’antisémitisme et la glorification du 3e Reich, sont quasiment en voie de disparition…
Que ce monsieur François aille donc de temps en temps dans les quartiers pour voir! ou qu’il regarde la chaîne Al-Manar…
Alors que l’antisémitisme venant de populistes de partis européens provoque l’indignation publique depuis toujours, lorsque des musulmans expriment exactement les mêmes propos antisémites il est souvent ignoré, ou minimisé avec l’excuse du conflit du Moyen-Orient? Ceux qui font silence sur l’antisémitisme islamiste sont des imposteurs.
« Toute personne qui ne dénonce pas l’antisémitisme sous sa forme primitive et élémentaire devront faire face à la question de savoir si il est pas pour autant l’envoi d’un signe d’approbation secret pour des antisémites partout dans le monde » Léon Poliakov.
en voie de disparition… à l’extrême droite, précise l’auteur. Ceci dit si l’antisémitisme est le marqueur de l’extrême-droite, alors il faudrait peut-être chercher le fascisme là où il est vraiment…