Pour faciliter la lecture de cet article de Jean Brissonnet nous avons choisi d’accentuer sa partition en donnant une lettre à ses chapitres et un chiffre à ses paragraphes .
De plus nous en assurerons la publication en deux fois.
Nous pouvons affirmer sans crainte que beaucoup parmi nous iront consulter son blog___ indispensable Il répond à de nombreuses questions que nous nous sommes posés ensemble depuis de nombreuses années. Nous n’oublierons pas que nous avons été exclus d’une prétendue plate forme citoyenne pour avoir un peu trop révélé les liens de sa direction propriétaire avec une officine mélangeant une idéologie inquiétante et la vente de produits de nature incertaine, objet de cet article.
Nous ne cacherons pas non plus que nombreux sur ce forum-là , intéressés et parties prenantes de cette galaxie glauque , ont été très heureux de nous voir éliminés de la manière la plus abrupte qui soit.
Ahh les nouvelles spiritualités ! Aujourd’hui nous nous pencherons sur les chapitres C à G
http://www.pseudo-medecines.org/pages/homeopathie-3605370.html
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C-La responsabilité médicale.
D-Les autorités
E-La responsabilité des médias
F-L’homéopathie est-elle néfaste ?
G-La situation de l’homéopathie dans le monde
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C-La responsabilité médicale.
1-L’enseignement de l’homéopathie.
Précisons tout d’abord que les facultés de médecine et de pharmacie n’enseignent pas l’homéopathie et ne délivrent dans ce domaine aucun diplôme.
Pour la médecine, seuls des enseignements privés sont dispensés (Parfois dans des locaux astucieusement loués à la faculté de médecine, ce qui provoque la confusion).
En pharmacie, il a été admis que, les pharmaciens étant amenés à délivrer des préparations homéopathiques, il était nécessaire de leur donner une » information « . Brèche par où s’engouffrent les homéopathes pour dispenser une véritable propagande qui fait, hélas, un tabac chez les étudiants les plus crédules.
2-Les homéopathes ou les raisons d’un choix.
On sait bien que de Gilbert Cesbron à » Urgences « , la littérature et les médias ont forgé des » hommes en blanc » une image pieuse. Et l’on ne saurait remettre en cause, ne serait-ce qu’une faible minorité d’entre eux, sans être traité d’iconoclaste.
Et pourtant !
Comment expliquer que des médecins puissent avoir un comportement aussi peu scientifique et » prêtent leurs diplômes » à cette croyance d’un autre temps ?
Le premier motif de « l’orientation homéopathie » est, semble-t-il, un choix « de confort ».
Le quotidien du généraliste n’est pas toujours simple, il faut le reconnaître. Diagnostics délicats et visites à domicile sont à l’ordre du jour. Pour la majorité, c’est ce qui rend la tâche passionnante et qui fait la noblesse de la profession. Pour d’autres, ce peut être perçu comme une charge lourde et inconfortable. Hélas, tout le monde ne peut pas être reçu au concours de l’internat ! Heureusement il reste une possibilité, un mot magique, « homéopathie », qu’il suffit d’ajouter sur sa plaque, et le paysage change. Finis l’obligation des gardes nocturnes, l’appel inquiétant d’une cliente angoissée et la peur de « manquer » un diagnostic de méningite chez le nourrisson. Les clients, reçus sur rendez-vous, repartent confortés avec leur lot de granules, pendant qu’un collègue en mal de clientèle assure les urgences et les visites à domicile. Si un cas sévère se profile à l’horizon, il suffit de « botter en touche » et de passer la main au spécialiste le plus proche.
Ces homéopathes là ne sont pas dangereux. Peu certains des vertus de leurs granules, ils prennent grand soin de pratiquer conjointement une médecine traditionnelle si le besoin s’en fait sentir. Hélas ! Il existe aussi de vrais « convaincus » et pour expliquer leur choix, certains font appel à d’autres causes.
A la fin de son ouvrage « Les médecines douces, des illusions qui guérissent », le Dr J.J.Aulas écrit :
« Souvent déçu par la science, le médecin se tourne vers la magie et ses prouesses alléchantes. Il faut dire que la formation universitaire qu’il a reçue, durant au moins sept ans, ne l’incite pas à user d’esprit critique ; elle aurait même plutôt tendance à lui faire gober n’importe quoi. Une réforme radicale des études médicales introduisant une plus grande sensibilisation à la méthode scientifique et rationnelle ainsi qu’un enseignement de sciences humaines devraient permettre au futur médecin d’avoir une perception plus critique des diverses illusions médicales. »
De son coté, le Dr Leroy, sanctionné par le Conseil de l’Ordre pour avoir traité de charlatans les homéopathes et les acupuncteurs, ne dit pas autre chose, même s’il le fait avec beaucoup moins de délicatesse(20) :
« Jusqu’à il y a peu, je me demandais comment un médecin pouvait croire à l’homéopathie, le médecin étant un scientifique, n’est-ce pas ? Je classais donc les homéoaculs en deux catégories, les escrocs et les débiles(…). Eh bien, récemment « la révélation m’a illuminé » : en fait le médecin n’est pas un scientifique ! Je me suis souvenu de mes études. Tout au long il a été question de savoir, jamais de comprendre (…), et surtout pas, de discuter. Claude Bernard ? Connais pas. (…) Rien d’étonnant dans ces conditions que tant de médecins (dangereux ceux-là) soient de « vrais croyants » en l’homéoacul. »
Recherche du confort, manque de formation scientifique, ni l’une ni l’autre de ces raisons ne sont suffisantes pour expliquer la présence inquiétante de nombreux médecins homéopathes dans les « sectes guérisseuses ». Et pourtant !
On se souvient du trop célèbre Luc Jouret, créateur de l’Ordre du Temple Solaire et de son collègue homéopathe le Dr L. chez qui avaient lieu les séminaires de la secte et qui est probablement toujours en activité.
On ne peut oublier le réseau de médecins homéopathes dont faisait partie le Dr Mathes, suspendu pour deux mois par le conseil régional de l’Ordre de l’Isère, et le Dr Bouillaget de Mezieux, qui dirigeaient leurs clients vers la secte suisse METHERNITA(21) .
Le Dr Michel Saint-Omer, a été radié, il y a un an, par l’Ordre des médecins du Nord-Pas-de-Calais. Un de ses collègues, le Dr Gérard G., vient d’être impliqué à son tour dans une procédure disciplinaire de l’Ordre. Tous deux sont soupçonnés d’avoir une part de responsabilité dans la mort de deux jeunes femmes atteintes de cancer. Homéopathes, ces médecins appartiennent au Mouvement du Graal.
Deux autres homéopathes, adeptes de la secte IVI, vont être jugées pour homicide involontaire. Leur patiente souffrait d’une tumeur à la main. Elles l’ont soigné par des « harmonisations » et un traitement homéopathique préparé spécialement par le laboratoire Theophane. La première Nadine Schuster a déjà été radiée de l’Ordre des médecins pour faute grave et pour des pratiques charlatanesques dont ont été victimes un malade du sida et deux femmes souffrant de cancer. Sa consœur est le Dr Maud André-Vilgrain.
Si tous ces noms peuvent être cités, c’est parce que les intéressés ont été sanctionnés, sont en examen ou sont partis en fumée. Selon les Renseignements généraux, sur les 180 000 praticiens en exercice, 3 000 sont proches des sectes(22) , ce qui représente un médecin sur soixante…
Lorsque le raisonnement scientifique est remplacé par la croyance, on peut commencer par croire aux vertus des granules et finir sur le banc d’un tribunal.
D-Les autorités
1-L’Académie de médecine
L’Académie nationale de médecine qui fait suite aux diverses Académies royales fondées à partir de 1731, a pour mission de conseiller le gouvernement pour les problèmes d’hygiène et de santé publique. Elle a donc un rôle proprement scientifique. A plusieurs reprises, à propos de communications concernant l’homéopathie, elle a émis des doutes sur l’efficacité de cette discipline. En 1987, à la suite d’une controverse, elle a indiqué que la prescription de médicaments homéopathiques « ne se justifie que dans les manifestations pathologiques guérissant spontanément ».
On ne peut être plus clair ! Et sa position n’a jamais varié.
2-Le Conseil de l’Ordre
Le Conseil de l’Ordre des médecins, créé sous le régime de Vichy par la loi du 7/10/1940, a pour mission d’élaborer et d’appliquer un code de déontologie. Il n’a donc pas, à proprement parler, de fonction scientifique. Son action est souvent contestée, et sa suppression faisait partie des propositions du candidat François Mitterrand lors de la campagne de 1981. Il règle les rapports entre médecins, et entre médecin et malade. En pratique, de très nombreux praticiens s’en désintéressent. Les membres des Conseils départementaux ne sont élus que par une très faible proportion de médecins, ce qui favorise les minorités actives, comme les homéopathes. Le Conseil de l’Ordre a ainsi, pour manque à la confraternité, décerné des blâmes à des médecins qui se sont publiquement prononcés contre les médecines parallèles (Pr Marcel Francis Khan, Dr Leroy), sans pour autant justifier la valeur de ces pratiques.
Sous la pression des homéopathes, un groupe de travail a été constitué sous la présidence du Dr Lebatard-Sartre. Le Dr J.J Aulas a été entendu par cette commission. Il rapportait ses impressions(23) :
» J’ai été invité à la demande du Dr Monier, conseiller à l’Ordre national des médecins, lequel avait lu mes ouvrages sur l’homéopathie, à participer à une réunion de la commission « homéopathie », le jeudi 24 octobre 1996 au siège du Conseil national de l’Ordre, à Paris.(…). Le compte-rendu des travaux jusqu’ici réalisés par cette commission étant un document confidentiel, je ne peux le divulguer dans le détail mais peux simplement dire, qu’en l’état, il reprend l’essentiel des propositions soutenues par les syndicats de médecins homéopathes et l’industrie pharmaceutique(…). Manifestement, j’étais la seule personne extérieure à cette commission qui venait pour donner un son de cloche tout différent de celui entendu jusqu’alors. (…). En l’état actuel des choses, j’ai le désagréable sentiment qu’il n’existe pas au sein de cette commission de débat de fond véritable : les dés paraissent pipés d’avance et les décisions seront très vraisemblablement favorables au lobby homéopathique. Puisse l’avenir me donner tort. »
Il ne l’a pas fait, hélas !
La commission a finalement fait trois séries de propositions concrètes(24) :
« Une expérimentation et une évaluation large de l’homéopathie doivent être réalisées en France par des méthodes scientifiques, comme l’avait préconisé l’Académie de médecine dès 1984. Cette évaluation devrait s’appuyer sur une assise universitaire et professionnelle.
Les médecins qui revendiquent l’usage des méthodes homéopathiques ne doivent pas oublier qu’ils sont assujettis, comme tous leurs confrères, au même code de déontologie médicale. Cela signifie que chaque médecin est tenu :
–d’entretenir et de perfectionner ses connaissances non seulement en homéopathie mais aussi dans le cadre de sa qualification.
–de participer aux services de gardes.
–de rechercher le consentement de la personne examinée ou soignée. Et lorsque le malade, en état d’exprimer sa volonté, refuse les investigations ou le traitement proposés, le médecin doit respecter ce refus après avoir informé le malade de ses conséquences. De plus, le médecin ne doit pas proposer aux malades ou à leur entourage, comme salutaire ou sans danger, un remède ou un procédé illusoire ou insuffisamment éprouvé, ni dans les investigations et interventions qu’il pratique comme dans les thérapeutiques qu’il prescrit, faire courir au patient un risque injustifié.
Une information sur l’homéopathie devrait être systématiquement délivrée le cursus normal des médicales. En parallèle, et afin de s’assurer de la formation des médecins qui l’exercent, il serait très souhaitable que soit créé par l’université un DIU qui servirait de base à la reconnaissance de la mention « Homéopathie ».
On ne peut qu’applaudir la seconde proposition. Si elle est suivie, fini l’homéopathe « exclusif », finis les passe-droits abusifs et celui qui proposera « comme salutaire ou sans danger un remède ou un procédé illusoire » se mettra hors la loi !
On peut approuver la première proposition, même si l’on peut regretter que tant d’argent soit détourné d’un usage plus utile pour tester la valeur d’une utopie. Mais enfin, si cela permet d’en finir une bonne fois pour toutes avec le débat sur les granules, soit, allons-y !
Par contre la troisième proposition est inadmissible. Elle met « la charrue avait les bœufs ». Il est impensable que l’Université délivre un DIU sur une technique qu’on se propose justement d’évaluer. Quant à « l’information », on sait ce qui se passe en faculté de pharmacie, et comment cette brèche a été, la plupart du temps, récupérée par les homéopathes pour s’y livrer au prosélytisme.
3-La Sécurité sociale
Sur les 5200 médicaments remboursables, à ce jour, par l’assurance maladie, il y a 1 163 médicaments homéopathiques, tous remboursables au taux de 65 %, taux en principe réservé à des produits ayant fait la preuve de leur efficacité pour des affections d’une certaine gravité. Ceci, malgré l’opposition réitérée de la Commission de la transparence, composée de spécialistes chargés d’examiner le dossier de chaque médicament ayant reçu une AMM.
De plus , le 30 janvier 1998 paraissait un décret qui, pour cause d’harmonisation européenne, précise que : « Pour un médicament homéopathique soumis à autorisation de mise sur le marché, compte tenu de la spécificité de ce médicament, le demandeur est dispensé de produire tout ou partie des résultats des essais pharmacologiques, toxicologiques et cliniques lorsqu’il peut démontrer, par référence détaillée à la littérature publiée et reconnue dans la tradition de la médecine homéopathique pratiquée en France, que l’usage homéopathique du médicament ou des souches homéopathiques le composant est bien établi et présente toutes garanties d’innocuité. »
Même si cette mesure peut se comprendre, pour des raisons pratiques – pourquoi faire des essais sur l’activité d’un placebo? – elle représente une exception à la règle qui, sur le principe, est tout à fait inacceptable. On s’étonne même que les homéopathes ne se soient pas insurgés contre cette mesure qui, d’une certaine façon, peut être interprétée comme une forme de mépris…
A ce sujet, il est peut être bon de s’interroger sur la valeur d’une affirmation largement répandue et très souvent admise, même par les sceptiques : « L’homéopathie fait faire des économies à la Sécurité sociale ».
Qu’en est-il vraiment ?
Cette affirmation s’appuie principalement sur deux données. La première est qu’une préparation homéopathique sort du laboratoire avec un prix moyen de 7 F contre 23F pour l’ensemble des médicaments traditionnels. La seconde est que le coût moyen de la prescription des homéopathes « serait » de deux fois inférieure à celle de leurs collègues. Le problème, c’est que pour pouvoir comparer ces chiffres et en tirer la conclusion que l’homéopathie est, par-là même, un facteur d’économie, encore faudrait-il que tous les autres facteurs de variabilité soient constants. C’est là que le bat blesse, car il faudrait pour cela que les patients soient les mêmes, les pathologies identiques, les résultats obtenus comparables et surtout, que les deux filières de soins soient totalement séparées. Ce n’est évidemment pas le cas, les visites et prescriptions homéopathiques intervenant généralement « en plus » de la médecine traditionnelle et non « à sa place ».
Le coût réel de la prise en charge par la CNAM de l’homéopathie n’est pas connu, faute d’un système de codage adéquat .D’après les syndicats d’homéopathes, qui en l’occurrence se montrent fort modestes, l’homéopathie ne représente que 5 % des prescriptions et n’absorbe que 0,2 % des remboursements, ce qui ne fait que 0,17 % des dépenses de l’assurance maladie. Or ces dépenses sont de l’ordre de 600 milliards, ce qui fait que l’homéopathie constitue tout de même une charge d’environ 1 milliard par an, sans compter les honoraires des homéopathes.
Une autre approche de cette question consiste à voir comment se situe la France dans le monde. On estime(25) que le chiffre d’affaires mondial de l’homéopathie est de l’ordre de 6 milliards de francs. Soixante pour cent est dépensé en Europe dont 25% en France, le reste se réparti entre l’Amérique du nord (20%) et le reste du monde (20%). Ce qui signifie qu’avec 1/100ème de la population du globe, la France assure 1/4 de la dépense mondiale en homéopathie, ce qui représente 1,5 milliards de francs. Un français consomme presque 6 fois plus d’homéopathie qu’un américain du nord.
Il n’y a donc pas qu’en football que nous sommes champions du monde !
Les choses vont-elles bientôt changer ? La Ministre de la solidarité, Martine Aubry, qui cherche à rationaliser les dépenses de santé a décidé de faire le ménage dans le secteur des médicaments. Leur prix, et leur prise en charge, dépendra des résultats obtenus selon un seul critère : le service médical rendu(26) . « Il ne faut plus appeler médicament celui qui n’en est plus un », a déclaré Gilles Johanet, le nouveau directeur de la CNAM(27) . Voilà de bonnes déterminations ! A condition, bien entendu, que les médicaments homéopathiques soient soumis à la règle commune et ne fassent pas l’objet d’un « passe droit », sous la pression du lobby homéopathique ou des croyances personnelles de certains responsables. A suivre…
Il faut dire que les homéopathes trouvent dans certains médias des auxiliaires précieux et dévoués pour pratiquer leur désinformation.
E-La responsabilité des médias
Ne parlons pas ici de la presse spécialisée chargée de maintenir la foi des praticiens homéopathes, et n’évoquons que pour mémoire la presse féminine qui fait ses » choux gras » des guérisseurs, magnétiseurs et autres numérologues. En faisant la promotion de l’homéopathie, elle est dans son rôle et cela ne peut nous surprendre.
Il est bon par contre de s’interroger sur l’attitude de certains journaux, par ailleurs réputés pour leur sérieux (Le Monde, Le Figaro…). Lors d’affaire comme la » mémoire de l’eau « , cette presse s’est précipitée pour annoncer le miracle sans prendre garde aux réticences qui s ’exprimaient. Pis encore lorsque les vérifications entreprises ou l’analyse critique ont découvert l’illusion, elle est restée silencieuse ou mieux encore s’est retournée contre ceux qui avaient fait la lumière. On comprend bien que le mystère fait vendre, mais on attendrait de ces publications une attitude plus responsable, car le public n’est jamais informé lorsque les tricheurs sont démasqués.
.homeodrôle
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Lorsqu’ils sont acculés, les partisans irréductibles de l’homéopathie dégainent alors des arguments du style : » Si cela ne fait pas de bien, cela ne fait pas de mal! « .
Cela est-il si sûr?
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F-L’homéopathie est-elle néfaste ?
Soyons clair ! Les homéopathes dans leur grande majorité sont gens responsables. Ils dirigent vers les spécialistes tout patient qui présente une pathologie grave (ce qui explique sans doute en grande part la mansuétude dont ils bénéficient de la part de ceux-ci).
Et pourtant leur action retarde souvent la mise en oeuvre d’un traitement sérieux. Le professeur Marcel Francis Khan, dont il est question plus haut, raconte volontiers les cas de nombreux patients arrivant trop tard dans son service.
D’autre part par leur seule présence les homéopathes » responsables « , cautionnent ceux de leurs confrères qui ont une pratique aussi sectaire que dangereuse.
A titre d’illustration, voici l’histoire vécue par un généraliste installé dans une petite ville du centre.
Ce médecin suivait depuis de longues années un brave homme atteint de troubles psychiques graves. Il l’avait adressé au CHU qui, après quelques mois d’hospitalisation, l’avait renvoyé chez lui pourvu d’un traitement lourd. Sur les conseils avisés d’une voisine, cet homme consulta une jeune homéopathe qui exerce paisiblement aux heures où ses enfants sont à l’école. Celle-ci, à la lecture du traitement suivi, leva les bras au ciel. » Rien d’étonnant à ce que vous vous sentiez mal ! On vous empoisonne ! On est en train de détruire vos défenses naturelles ! Arrêtez tout cela et prenez plutôt… « . Suivit la prescription des habituels granules.
Le résultat ne se fit guère attendre. Quelques jours plus tard, le médecin recevait un appel urgent. Son ex-patient s’était enfermé avec sa femme, sa fille et son fusil, et prétendait tirer sur tout être qui se risquerait à franchir le seuil. Le médecin réussit malgré tout à pénétrer dans les lieux, après avoir réclamé, à travers la porte, le verre de » rouge » qui ne se refuse jamais en pays Berrichon. Et il lui fallut tout le poids d’une longue pratique commune pour réussir à convaincre son patient de reprendre le traitement initial.
En rentrant chez lui, il appela sa jeune consœur. La décence interdit de répéter ici ce qu’il lui dit avec verdeur. Il n’empêche qu’elle exerce toujours son » art » dans les mêmes conditions.
G-La situation de l’homéopathie dans le monde
L’homéopathie a connu une grande vogue au 19 ème siècle, alors que la médecine n’offrait pas d’alternative sérieuse. Avec l’avènement des médicaments actifs, le début du siècle a vu l’homéopathie s’effondrer dans la plupart des pays. Aux Etats Unis en particulier, où elle était florissante, elle a pratiquement disparu. Il ne reste que quelques praticiens, pas toujours médecins, et les préparations homéopathiques s’achètent en Kits au drugstore. Le mouvement, bien que plus faible, a été similaire en Europe. Il n’existe que deux pays où l’homéopathie fait au contraire une percée retentissante: l’Inde et la France.
Le cas de l’Inde s’explique facilement. Dans ce pays existe une médecine de pointe identique à la nôtre, mais accessible seulement à une faible minorité de la population. Pour les autres, il ne reste que le réconfort moral des médecines traditionnelles et les prix modiques de l’homéopathie. On connaît le résultat qui en découle en matière d’espérance de vie.
Par contre, la France constitue un paradoxe et une exception. Pourquoi un pays qui est l’un des plus grands en matière de recherche médicale, et où le système de protection sociale permet à tous l’accès aux soins, fait-il une telle place à l’homéopathie? Il faut sans doute chercher la réponse dans le dynamisme et l’interventionnisme des laboratoires homéopathiques, au premier rang desquels Boiron. Ce petit laboratoire artisanal, crée en 1932 par deux frères, va connaître sous la direction de Christian Boiron, fils et neveu des fondateurs, un essor spectaculaire. Gestionnaire habile, celui-ci va par tous les moyens s’efforcer de crédibiliser l’homéopathie et si nécessaire de faire taire ses détracteurs.
C’est ce laboratoire qui finance généreusement toutes les tentatives de justifications théoriques et qui inonde de publicité rédactionnelle(28) les périodiques qui se prêtent à son jeu et y trouvent les moyens de leur subsistance. Il ira même jusqu’à attaquer en diffamation la revue Science et Vie devant le tribunal de grande instance pour un article jugé trop critique. C’était la première fois que l’on tentait de régler une controverse scientifique par voie de justice (Les juges, peu satisfaits qu’on essaie de se servir d’eux l’ont d’ailleurs débouté).
Les laboratoires homéopathiques jouent partout de leur influence pour faire prendre au public » des vessies pour des lanternes « . A titre d’illustration, voici l’une des dernières tentatives (sérieuse) de donner une légitimité à l’homéopathie.
Dans le numéro du 10 décembre 1994, la prestigieuse revue The Lancet publiait un article du Dr David Reilly intitulé » La preuve en homéopathie est elle reproductible? « . Cet article concluait: » Nos résultats prouvent que l’homéopathie a une action inexpliquée, mais reproductible « .
En fait comme le montrera Science et Vie dans son N° 929 de février 1995, cet article (qui montrait l’action de l’homéopathie sur l’asthme) était sans valeur, et ceci pour de nombreuses raisons dont voici les principales:
–Elle portait sur deux groupes de 28 et 13 patients, alors que les tables statistiques montrent, qu’en pareil cas, il en faut plus de 120 pour prétendre à un résultat incontestable.
– On avait sélectionné des malades faiblement atteints.
–L’amélioration statistique prétendue du groupe recevant l’homéopathie était, en fait, due à un seul patient.
–Tous avaient continué à prendre leur traitement habituel …etc… etc…
Qui était donc ce Dr David Reilly et pourquoi The Lancet avait-il publié un article aussi éminemment contestable?
Renseignements pris c’était un homéopathe dont le travail était financé par la Fondation pour la recherche en homéopathie ( Boiron avait d’ailleurs fabriqué les préparations) et de la King’s Fund ( Fondation de la famille royale, grande partisane de l’homéopathie). Ce dernier point expliquant d’ailleurs pourquoi The Lancet avait publié cet article sans même consulter son comité de lecture afin de ne pas commettre de crime de » lèse-majesté « .
Voilà qui montre une fois encore l’activisme infatigable des laboratoires qui, appuyé sur le quasi-fanatisme de leurs fidèles, continuent inlassablement de présenter des fausses preuves pour tenter de prouver l’improuvable.
H- Pour conclure
Il n’y a rien à redire contre celui qui va consulter Maître Amidou(29), marabout Malien . Pas plus que n’est condamnable le recours au » panseu » berrichon qui » guérit tout « , en trois croix, trois cercles et trois prières. A condition que ceux qui s’adressent à ces personnages sachent ce qu’ils font. Depuis que l’église ne reconnaît plus guère les miracles de Lourdes, il faut peut-être que quelque chose prenne le relais dans l’imaginaire magique.
L’homéopathie, n’entre pas dans cette catégorie. Elle se » pare des plumes du paon « . Elle se prétend science et médecine, elle en prend les attributs et elle en détourne le financement.
Le très sérieux « Guide Giroud-Hagége de tous les médicaments », sorte de « Vidal » destiné aux particuliers, donne une appréciation sur la valeur de chaque médicament étudié. Pour les préparations homéopathiques, son avis est en général le suivant : « Indication inadmissible ». Il fait pourtant exception pour le célèbre « oscillococcinum », fabriqué, rappelons-le, à partir de foie et de cœur de canard de Barbarie décomposés pendant 40 jours. Pour cette locomotive du grand bazar homéopathique, les auteurs se permettent un brin d’humour : « nous conseillons de remplacer ce produit par un confit de canard, aussi efficace contre la grippe, et nous prions les laboratoires Boiron de ne plus embêter les canards ».
Ne confondons pas l’amie du cousin de la voisine, qui « éteint le feu du zona » pour « rendre service » et les praticiens qui prostituent de vrais diplômes avec de fausses médecines contre espèces sonnantes et trébuchantes. Ceux-là sont, soit de grands naïfs qu’il faut impérativement et promptement former à l’esprit scientifique, soit des cyniques qui « exploitent la crédulité humaine pour en tirer parti ». Laissons ces derniers trouver à quel mot de notre langue correspond cette définition…
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Janvier 1999. ( Parution partielle, avril 1997 ) ( Parution réduite – Enquêtes Z- décembre 1998 )
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Notes
1Ceux qui font, par exemple, campagne pour l’interdiction du chlore au risque de condamner à mort des millions de gens qui, en Inde ou au Bangladesh, n’ont pas les moyens de s’offrir les procédés « propres » de dépollution de l’eau offert par l’industrie occidentale. Mais ceci est une autre histoire…
2 Ainsi, il existe à l’Université de Tours une unité de recherche qui traque de par le monde toutes les pistes qui, des fleurs de Bach aux plus exotiques médecines traditionnelles, pourraient mener à un médicament nouveau.
3 Exemples de l’inconvénient des produits » naturels « : en aromathérapie (très à la mode), on utilise l’huile essentielle de romarin de Provence, qui contient effectivement un excellent tonicardiaque, mais aussi un alcaloïde terriblement toxique pour le foie. De même, l’huile essentielle de sauge, dont l’effet somnifère est incontestable, stimule par ailleurs la sécrétion d’oestrogènes, pouvant entraîner, à long terme, l’apparition de cancers hormono-dépendants.
4 Références : » Mieux connaître l’homéopathie » de Michel Rouzé. Ed La Découverte. On pourra aussi consulter : » Au cœur de l’Extra-Ordinaire » de Henri Broch, Ed l’Horizon chimérique, 17 rue Roger Allo 33000 Bordeaux, qui présente une enquête sur l’ensemble des phénomènes paranormaux ou occultes.
5 Ce qui donnera Coffea, souverain contre les insomnies, puisque, principe de similitude dixit, le café empêche de dormir un homme sain. Défense de rire !
6 Cité par « Science et Vie », avril 1997.
7 Pardon au Dr Knock.
8 Voir » La nouvelle grille » et » L’éloge de la fuite » Ouvrages d’Henri Laborit, Ed Gallimard.Folio
9 Votre maladie ou celle de votre chien qui est le reflet de votre inquiétude.
10 Phase I : Toxicité. Phase II : Mode d’administration. Phase III : Preuve de l’efficacité par essais contrôlés. Phase IV : surveillance après commercialisation.
11 C’est ce que l’on appelle un essai contrôlé.
12 Exemple l’affaire Lyssenko : Grand responsable de la biologie en URSS de 1937 à 1964, Lyssenko à rejeté les résultats de la génétique, car il estimait que la théorie du gène comme déterminant héréditaire invariant au travers des générations était contraire aux postulats de l’idéologie officielle.
13 The Lancet, The new England Journal of Medicine… pour la médecine, Cell, Sciences, Nature… pour la biologie.
14 Tous ces essais sont répertoriés et analysés dans l’ouvrage dirigé par JJ Aulas (Psychiatre, Pharmacologue et diplômé de l’école Française d’homéopathie):L’homéopathie, Ed. Roland Bettex 1985.
15 Où quelque temps avant, on avait entendu Mme Dufoix fraterniser avec Rika Zaraï, alors grande prêtresse des bains de siège et autres remèdes de » bonnes femmes « .
16 Plutôt un petit désavantage aux deux groupes recevant l’homéopathie, mais la différence est inférieure à l’écart type, donc sans signification.
17 « Médecine : l’ère du rien ». Fabien Gruhier. « Le Nouvel Observateur » 19-25 février.
18 « Evaluation de l’homéopathie (suite) », janvier 1998.
19 « Homéopathie, actualisation 1995 du dossier d’évaluation », J.J.Aulas, « Prescrire », 1995 ; 15(155) : 674-684.
20 « Science et pseudo-sciences », mai-juin 1998.
21 « Envoyé spécial » mars 1996, Séquence » Sectes sur ordonnances « , une enquête de Sylvia Tredat et Marcel Triat.
22 « Ces sectes qui prétendent guérir », Marion Festraëts, François Koch et Annie Kouchner, « L’express », juin 1998.
23 « Science et Pseudo-sciences » N° 224 novembre décembre 1996
24 « Bulletin de l’Ordre des médecins », février 1998.
25 « Quid 98 ».
26 Point de presse, Martine Aubry, 6 juillet 1998.
27 « Libération » du 4 août 1998.
28 Article faussement objectif destiné à faire la promotion d’un produit ou d’une marque.
29 Maître Amidou, qui a le don de son père, toutes maladies, réussite en affaire, retour d’affection, etc…Résultats garantis et protégés.
Lectures :9670
Premssssssss
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Particulièrement destiné à tous les faux derches cultivant les faux fuyants de la Nenqupete Nindépendante?
La grande union sacrée, des nanothermitistes , des avions téléguidés , des hologrammes, soucoupistes fakirs gourous prohètes, et propagandiste enturbannés qui ont besoin d’estrades pour leur charlataneries révélées.
Vous êtes bien là où vous êtes.
Restez à la galerie marchande , restez au sanctuaire des « nouvelles spiritualités », continuez à causer avec les morts et les malades de tout poil….
C’est un honneur de ne pas vous rencontrer.
J’aime beaucoup, à propos de l’oscillococcinum : « nous conseillons de remplacer ce produit par un confit de canard, aussi efficace contre la grippe, et nous prions les laboratoires Boiron de ne plus embêter les canards ».
Mauvais Français !
Je m’élève avec la plus extrême vigueur contre cette entreprise Disonienne de destruction de l’un des plus beaux fleurons de l’industrie française. 👿 👿 👿
Laboratoires Boiron
CA 2012 566 M€ (+ 8,2 %) – Résultat net 49,6 M€ – Effectif 3727
Une entreprise qui, en plus de vendre de l’eau en poudre, poursuit inexorablement une politique sociale qui devrait être un modèle pour tous :
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– En 1978, sous l’impulsion de Christian Boiron, nouveau Directeur Général et des représentants du personnel, se met en place une politique sociale originale basée sur la conviction que le social et l’économique sont deux dimensions de la réalité de l’entreprise à ne pas dissocier et à ne pas hiérarchiser : accords de préparation à la retraite, horaires libres, temps partiel choisi, partage des gains de productivité, aide à la création d’entreprise, à l’engagement dans la vie politique, aux projets personnels, etc.
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– En 1998, Boiron est la 1re entreprise en France à mettre en place les 35 heures selon la loi Aubry, 150 emplois environ sont créés.
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Alors ?
Vous rendez-vous compte que vous rejoignez le camp de l’anti-France ??? : 👿
« Pour éviter un jugement sur le fond d’un procès collectif Class Action intenté par tous les résidents de Californie qui ont acheté Oscillococcinum au cours des quatre dernières années, Boiron a consenti un accord transactionnel portant sur un montant de 5 millions de dollars. Deux plaintes similaires ont été déposées au Canada en 2012. »
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.NDLR : DLF
Ça me fait penser à la comission d’approche du Vatican Beboit XVI chargée de contacter les familles vicitimes de pedophilies en conservant leur requête dans des limites raisonnable
Il faudrait poser la question des suports presse qui en font la promotionNDLR, :DLF
Je pense avoir trouvé un fillon d’avenir. Je vais proposer la commercialisation de médicaments homéopathiques génériques. Ils auront les mêmes principes actifs et dosages que les non génériques. Je pense les vendre 20% moins cher, ce qui devrait me permettre de collectionner quelques ferraris et hôtels particuliers au frais des gogos, tout en faisant faire des économies à la sécu ou aux patients. Les laboratoires Voiron arrivent!
J’en suis !
Je peux faire les statuts, les contrats et rédiger les clauses d’exonération de responsabilité.
Juste comme ça en passant, on dit un « filon » d’avenir.
Le « Fillon », lui, je suis pas certain !
Moi aussi ! Je peux faire le DRH (je connais des mecs au cerveau surdimensionné, fatigués d’être trop intelligents : ils seraient contents de secouer)
@ Lapa l’emballage je vous le fait générique itou » on s’arrangera pour ma com s’il en reste après le passage de queue plate
Asinus, j’avais en tête une association et pas une simple offre de services.
Pourquoi facturer des honoraires quand je peux être actionnaire de la boite ?!!!
En fait, on peut tous mettre un peu de thune sur la table et lancer le truc vite fait.
J’ai vu la vidéo, il faut un bidon, un abonnement eau, un robinet et deux ou trois personnes pour vider et remplir (200 fois ????).
Ce qui coûtera le plus cher, à mon sens, c’est un siège social qui en jette.
Pour la dilution à grande échelle, j’ai aussi l’idée d’un super spécialiste du Bénévolat grand format;
Il s’est fait connaitre pour ses longs échanges avec Shawford et Pyralène sur la Nanothermite et les Nhologrammes ainsi que ses liens vers les théories fumeuses d’un professeur Mormon.
C’est l’homme Vénérable qu’il nous faut .
Il a le gout de la pénitence et de la mortification.
Ah !
J’aime ce bel esprit d’entreprise qui s’installe sur Disons.
Je m’occupe de la communication visuelle, de la charte graphique etc…
Furtif pourrait se mettre à la culture intensive de betteraves à sucre, pour enrober les m3 d’eau en poudre. Va y en avoir sacrément besoin.
Ranta élèvera qq canards.
Bon, Je crois qu’on a tout là !
Dans le même mouvement œcuménique de pardon des offenses j’ai l’idée d’employer un petit jeune qui n’en veut de la région lyonnaise pour tester in vivo les plumes de canards en traitement cutané dans une grande solution de goudron.
yep , Gregor pour peu qu’un détour sur Beaune soit autorisé il peut livrer quelques tonnes sur Lyon 😯
pour le siege social qui n’en jette j’avais pensé à notre pote golfeur 😆
Je peux composer un petit hymne : « La pillu-l’ à Disons, la pilu-l’ à Disons, c’est bon, c’est bon ! C’est très très bon… » » (en Do majeur)
Et le cobaye ❓
Zavez pensés au cobaye pour prouver l’efficacité de nos produits ?
J’en connais un parfait. L’exact bon profil. J’imagine déjà la pub (scuse Buster si j’empiète sur ton domaine)
« Il était maboul avant, trèès maboul le crétin de Lyon !
Après une cure de nos produits il est toujours autant maboul, toujours trèès maboul le crétin!
Nos produits génériques montrent une efficacité analogue à celle des pilules au sucre de canard standart ! »
» la prescription de médicaments homéopathiques « ne se justifie que dans les manifestations pathologiques guérissant spontanément ». »
J’adoooore !
Bon je vois que dès qu’il s’agit de sauver la sécu et des millions de patients, il y a des volontaires sur Disons (les grosses baraques ou les grosses voiture c’est juste accessoire). Bravo!
donc on commence à y voir plus clair:
Laboratoires Voiron. Un siège social en France pour le « made in France », une maison mère aux Baléares pour les réunions et virer le résultat net (on imagine comme toutes les boîtes, un droit de licence à payer à la maison mère afin d’avoir un résultat France limite bénéficiaire et ne pas payer d’impôt sur les sociétés.) Jusqu’ici ça roule.
actifs: moyens de production: un évier et un tonneau doseur d’eau, quelques sacs de sucre, un canard en plastique. Pour le personnel: un sauna-hamam-spa, une piscine intérieure (peut aider pour les dilutions) un abonnement au golf 18 trous du coin, un sale de squash, un auditorium scénique, une salle de home cinéma dynamique 4D, des tickets restau de valeur unitaire de 50 euros.
personnel:
un président directeur génial: je me propose.
un directeur marketing: Buster
un directeur d’atelier: Asinus
un directeur plantes et recettes: Furtif
un directeur financier: Snoopy
un directeur juridique: Castor
un directeur achats: Ranta
un directeur qualité: Leon
un directeur laboratoires et tests: Moorea
si vous avez d’autres idées de postes, n’hésitez pas!
comme vous le voyez je regrette le manque de parité du comité de direction. Il conviendrait donc de palier ce problème par l’embauche future d’assistantes de direction recrutées suivant des critères très pointus (ou alors on peut laisser quelques directeurs devenir transgenre, l’opération sera financée par l’entreprise).
petit personnel:
un cobaye lyonnais (permet les tests en double aveugle et en double cerveau)
je laisse le directeur financier nous parler des détails des avantages sociaux et autres. Buster nous prépare rapidement un plan média vecteur de communication et hop. Reste à plancher sur quelques recettes.
Bonjour, excellente série d’articles qui a le grand mérite d’éclairer l’imposture de l’homéopathie.