
Un pokemon dans une rue de Toronto.
J’ai la chance d’avoir un fils qui travaille dans le secteur des jeux vidéos, ce qui m’a permis de l’interroger sur ce « Pokemon go » qui est en train de rendre maboul une partie de la jeunesse mondiale. J’espère avoir tout compris…
Peut-être avez-vous connu l’ancien jeu « Pokemon » qui se jouait avec des cartes, c’est le même, ressuscité et « augmenté » avec les moyens technologiques actuels.
Je vous explique : une fois le logiciel téléchargé vous vous baladez avec votre smartphone, vous filmez ce que vous voyez autour de vous et les concepteurs du jeu vous balancent sur l’image réelle, en surimpression, des personnages appelés « Pokemons » qui ont des pouvoirs et des propriétés plus ou moins importantes et plus ou moins rares : vous filmez, par exemple le trottoir sur lequel vous marchez, et, tout à coup, là, sur le banc, un pokemon… Vous devez, suivant le cas, les attraper ou les tuer en manipulant telle ou telle touche de votre téléphone. Donc si vous voyez, dans la rue, des mômes ou des ados en train de se balader en tenant en l’air leur téléphone, les yeux rivés sur leur écran, ne cherchez pas, ils sont sur la piste d’un pokemon… Le jeu comporte donc plusieurs aspects : trouver des pokemons, en acheter, en échanger avec d’autres, mais aussi se battre contre d’autres pokemons qui ne vous appartiennent pas et, pour cela les concepteurs du jeu ont déterminé des lieux où les possesseurs de pokemons se retrouvent physiquement avec leur smartphone à la main pour se livrer une bataille virtuelle, qu’ils appellent des « arènes ». Voilà donc les principales caractéristiques de ce jeu, qui n’a été autorisé, en France que depuis quelques jours, très en retard sur le reste du monde… pour cause d’attentats et d’état d’urgence, les autorités craignant pour ces rassemblements de jeunes autour des « arènes ».
Si certains observateurs ont salué le fait que cela incitait, enfin, les abrutis de jeux video à quitter leur ordinateur et un peu sortir dehors, ce jeu pose des problèmes sérieux.
En effet, leurs concepteurs ont placé des pokemons, on suppose, et on espère, involontairement, parfois, dans des lieux sensibles : ainsi, un môme aux USA a été à deux doigts de se faire abattre par la sécurité parce qu’il avait pénétré dans les jardins de la Maison Blanche pour en capturer un ; plus dramatique, toujours aux USA, un particulier entendant des voix inconnues dans son jardin a pris peur et a abattu l’un des deux jeunes qui venaient y chercher un pokemon ; en Indonésie un pokemon s’est retrouvé à l’intérieur d’une base militaire ultra sécurisée et, là aussi, on a été à deux doigts d’un drame. Mais il est possible également de trouver des pokemons en bordure de route et certains automobilistes y jouent en conduisant…
Ces concentrations de jeunes joueurs dans les arènes ont été aussi une aubaine pour la racaille qui y trouve des occasions rêvées de dépouiller les mômes de leur smartphone et, tout récemment, des entreprises commerciales se sont mises à en sponsoriser : ce sera le cas des Mac Do, ce qui permettra aux consommateurs de Cheese burger de se battre en même temps par pokemons interposés et inversement…
Et pourquoi pas aussi à l’intérieur d’une classe ou dans une salle de concert.. ou ailleurs, les locaux d’une administration, d’une entreprise, de la poste… ?
Je ne sais pas si on a atteint là les limites de la connerie de notre époque, sans doute pas encore, on doit pouvoir faire mieux, mais on n’est pas loin….
Vous comprendrez avec ce lien l’énormité du truc.
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