Salaires des fonctionnaires en chaussée glissante ?

http://pagesperso-orange.fr/dungparis/Paris/photos/fred/paris/img/patinoire.jpg

José Luis Zapatero l’a fait, là où Delanoë ne fait que l’envisager, et qui plus est, à son corps défendant.

De quoi s’agit-il ?

Euh ! rien que de la baisse des traitements des fonctionnaires, des hauts fonctionnaires pour être plus exact, ce qui en terre de résistance à la récession n’est quand même pas une mince affaire.

Et oui ! Après l’Irlande, la Lettonie, la Hongrie, l’Espagne (qui manifeste en ce moment même), la Grèce, la Grande Bretagne, voilà que la France s’y met elle aussi, contrainte et forcée.

Ce n’est certes qu’un premier pas, très timide, et qui, surprise, ne vient pas du camp d’en face.

En annonçant (sous la pression) son intention de baisser les salaires des hauts fonctionnaires de la Ville de Paris, le Maire de Paris veut couper court aux critiques, mais met aussi son entourage dans l’embarras.

Dire gel plutôt que baisse eût été moins risqué, politiquement parlant.  La faute à un fichu rapport qui met sérieusement en cause sa gestion et qui le pousse à frapper fort.

Voilà le genre d’affaire dont Martine Aubry se serait bien passée, elle qui en plein débat sur les retraites continue de promettre de raser gratis au blaireau naturel, alors que les caisses de retraite de la fonction publique sont au plus mal.

Pourtant, Delanoë ne fait que suivre un mouvement amorcé dans presque tous les pays d’europe.

Certes, il n’est question pour l’heure que des serviteurs les mieux dotés parmi les fonctionnaires de la Ville de Paris, mais d’aucuns souligneront qu’on s’attaque à un tabou français qui veut qu’un salaire de fonctionnaire ne puisse jamais être révisé à la baisse, quand bien même, ce salaire serait notoirement extravagant.

Voilà une initiative qui devrait donner du grain à moudre aux experts en supputation, parmi ceux qui voient loin et qui parient sur une contagion des mesures de baisse générale du traitement des fonctionnaires en europe.

Quand les plus courageux, à l’instar du socialiste José Luis Zapatero, tranchent dans le lard, d’autres se limitent à tailler dans les frais « généreux ».

Pourtant, n’est-ce pas la première chose à faire ?  Tailler dans les rémunérations indécentes, avant de présenter l’addition aux mal lotis.

Puisqu’une baisse des hauts salaires de la Ville de Paris se profile, pourquoi ne pas aller plus loin et faire comme David Cameron qui a réduit son propre salaire de 7.500 livres par an ?

En tout cas, ce coup de semonce de la Chambre Régionale des Comptes pourrait bien préfigurer de grands bouleversements…..

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Léon
Léon
30 septembre 2010 9 h 49 min

Pourquoi se limiter aux hauts salaires de la fonction publique ? Il faudra un jour réfléchir aux dégâts causés par de trop fortes inégalités de revenus. On en connaît certains avantages, récompenser l’effort ou la prise de risques mais les inconvénients, la diffusion d’un modèle de consommation inaccessible, le pouvoir excessif et antidémocratique que donne la richesse, la perturbation des repères moraux etc

Marsupilami
Marsupilami
30 septembre 2010 10 h 19 min
Reply to  Léon

@ Léon

Pas mieux. Les inégalités de revenus deviennent de plus en plus démentes. En passant, dans le texte auquel ce lien fait référence est cité Platon qui aurait conseillé de limiter l’éventail des revenus de 1 à 4. Cette légende se retrouve abondamment sur le ouèbe à propos des inégalités de revenus. Or Platon n’avait rien d’un socialiste ni d’un démocrate, c’est bien connu. Il s’est contenté de recommander que les grandes familles propriétaires terriennes, seules habilitées selon lui à exercer le pouvoir citoyen, ne se voient octroyer que des propriétés privées dont le rendement devait se situer sur une échelle de 1 à 4 et qui définissait leur position dans l’échelle de l’aristocratie.

N’empêche que sur le fond un écart de 1 à 4 ou 1 à 5 est largement suffisant pour nourrir la vanité et l’envie de dominer inhérents à la nature humaine. Personne n’a besoin de gagner dix ou vingt fois plus qu’un autre… Encore moins 200 ou 1000 fois.

snoopy86
Membre
snoopy86
30 septembre 2010 10 h 10 min

Mon « gendre », énarque et diplomate espagnol altermondialiste était hier dans les rues de Madrid…

Il m’a bien fait rigoler quand il m’a déclaré  » la manifestation est un devoir moral, mais je soutiens Zapatero, aprés tout il me baisse mon salaire de 5% mais il me l’a augmenté de 15% en 4 ans »

Hier Moody’s a déclassé la note de l’Espagne et Madame Lagarde a annoncé que le déficit 2011 serait « limité » à 6% du PIB soit environ 30% des recettes fiscales…

Tout ceci n’est qu’un début. Tous les Etats et les consommateurs d’occident vont devoir bientôt cesser de vivre à crédit car ils ne pourront plus refinancer la dette. Du sang, de la sueur et des larmes en perspective …

Léon
Léon
30 septembre 2010 10 h 15 min

C’est exact, Snoopy. Mais en même temps que s’est-il donc passé pour qu’il en soit ainsi ? Tout résulte finalement de l’arrêt de la croissance. Alors, qu’est-ce qui a bloqué la croissance des pays européens ?

D. Furtif
Administrateur
D. Furtif
30 septembre 2010 10 h 16 min

Le lapsus de Dati en dehors de ce qu’il peut avoir de grivois, nous a appris jusqu’où montaient les exigences du capital en matière de revenu. Ils en sont là : à exiger près de 25% là où 10% paraissait un rendement énorme dans les années 70.

La politique libérale en est arrivée à ça, elle a réintroduit l’usure. Bien sûr pour sortir un tel taux de rendement il faut bien le prendre quelque part , le salarié voilà le traitre et le félon l’ennemi de la grandeur nationale. À qui doit aller la plus-value à payer le travail ou à rétribuer le capital?
La crise venant , c’est les banques que l’on renfloue pendant qu’on met les ménages à la rue, c’est les revenus du capital qu’on assure.

Qui sont les privilégiés?

Haro sur le salarié et sur la pire catégorie de cette funeste espèce : le fonctionnaire.

Encore une fois , nous n’avons pas les mêmes valeurs.On comprend pourquoi les entreprises délocalisent . Ce n’est même pas pour des raisons de couts industriel mais bien pour assurer aux actionnaires « inactifs » voire apatrides les rentes à vie sur lesquelles ils sont mollement couchés

Fantomette
Membre
Fantomette
30 septembre 2010 11 h 43 min
Reply to  D. Furtif

M. Furtif; je ne peux pa svous plussoyer ici mais je suis entièrement d’accord avec vous!

D. Furtif
Administrateur
D. Furtif
30 septembre 2010 10 h 21 min

Ceci dit , c’est souvent dans ces catégories de hauts fonctionnaires que l’on rencontre les plus véhéments libéraux.Les voix de son maitre_ J’ai eu l’occasion d’entendre les justifications de fermetures de petits hôpitaux par des gens aux gras salaires payés par nos cotisations.
J’ai eu l’occasion d’entendre des dizaines d’inspecteurs défendre les fermetures de classe…Et pire encore ceux et celles qui aspiraient à prendre leur place et qui en rajoutaient dans la complaisance avec la hiérarchie.

snoopy86
Membre
snoopy86
30 septembre 2010 10 h 37 min

@ Léon

Précisément, cette croissance était artificielle parce que fondée sur l’endettement des états et des particuliers.

@ Furtif

Ne pas oublier que la France compte presque 1,3 million de fonctionnaires de plus qu’en 1980. fonctionne-t’elle mieux pour autant ? Quant aux hopitaux locaux, et à l’hopital en général il y a beaucoup à dire notamment sur la pléthore de non-soignants embauchés par pur clientèlisme…

Voilà plus de 30 ans que la majorité des états occidantaux ont fait de la relance keynesiéne la règle alors que ce ne devrait être que l’exception, Bush et Obama étant les pires dans le genre et Sarkozy pas si loin…

La sagesse serait d’inscrire l’équilibre budgétaire dans la constitution.

Marsupilami
Marsupilami
30 septembre 2010 10 h 55 min
Reply to  snoopy86

@ Snoopy

« Cette croissance était artificielle parce que fondée sur l’endettement des états et des particuliers » : vrai, à part qu’il ne faut pas faire du Bayrou désendetteur en confondant endettement et investissement à long terme. Et puis le capitalisme financiarisé n’a survécu qu’en incitant délibérément tout le monde à s’endetter pour acheter des trucs et des machins. Tu ne voudrais quand même pas la mort du capitalisme, camarade de drouâte ?

« Quant aux hopitaux locaux, et à l’hopital en général il y a beaucoup à dire notamment sur la pléthore de non-soignants embauchés par pur clientèlisme » : sources fiables ? En tout cas, pour l’un de mes amis chef de service en SAMU, je peux te dire que le manque de moyens et de personnels soignants devient de plus en plus dramatique. La faute à qui ? Aux salauds de fonctionnaires surpayés peut-être ?

« La sagesse serait d’inscrire l’équilibre budgétaire dans la constitution » : Chirac y a déjà inscrit le stupide principe de précaution, ça ne te suffit pas comme connerie démagogique ? Et comment faire rentrer les dépenses d’investissement d’utilité collective à long terme dans le cadre étroit d’un équilibre budgétaire court-termiste basé sur des comptes d’apothicaire ? Et si ce principe avait été constitutionnel partout, qui aurait sauvé le capitalisme en 2008 en faisant brutalement exploser la dette des Etats ? J’attends des réponses précises, môssieur de drouâte…

snoopy86
Membre
snoopy86
30 septembre 2010 11 h 49 min
Reply to  Marsupilami

@ Marsu

1) Bayrou n’a pas tort et l’argument de l’investissement est complètement bidon. Ce sont bel et bien les dépenses de fonctionnement et le remboursement de la dette que l’on finance par la dette…

2) je connais probablement beaucoup plus de médecins hospitaliers et libéraux que toi.
La source est un rapport de la DREES sur l’emploi hospitalier. Grosso-modo, là ou l’hospitalisation privée emploie 1 non-soignant l’hopital public en emploie 2. Encore plus vrai des hopitaux « locaux » où l’on est trés mal soigné mais où clientélisme et népotisme régnent en maîtres.
Et encore l’hopital public comptabilise comme soignants les fameux « agents hospitaliers », le mec qui nettoie le couloir ou la nana qui t’apporte le plateau-repas …

Et ton copain t’a-t’il parlé de l’effet 35 heures à l’hopital, de la bobologie aux urgences avec tous les connards qui ne veulent pas payer une consultation à un généraliste ?

3) Si ce principe avait été appliqué partout depuis 30 ans, simplement la crise de 2008 n’aurait pas eu lieu … Pour ce qui est des solutions elles ont été largement démagogiques en France..

4) De droite ou de gôche il va bien falloir payer un jour. Inéluctablement on va vers une réduction des dépenses, notamment sociales et vers une augmentation de l’impôt. Le vrai problème politique n’est pas la question de la rigueur mais celui de la répartition de l’effort.

Marsupilami
Marsupilami
30 septembre 2010 12 h 16 min
Reply to  snoopy86

@ Snoopy

Tu n’as pas répondu précisément, désolé. Tu as même carrément évité les questions qui dérangent.

– Depuis 30 ans le capitalisme ne fonctionne que grâce à l’endettement des Etats et des ménages, qu’il a promu et favorisé. Nous sommes d’accord. S’il ne l’avait pas fait, il n’y aurait pas eu de croissance et le capitalisme se serait effondré. Es-tu pour l’effondrement du capitalisme ?

– Hôpital & 35 heures : les 35 heures ont été une catastrophe pour l’hôpital, c’est évident. Relis mon billet sur ce sujet : cette loi voulue par DSK pour vendre la flexibilité au Medef (voir aussi ici), mal conçue et mal appliquée, n’est vraiment pas une réussite.

« Si ce principe avait été appliqué partout depuis 30 ans, simplement la crise de 2008 n’aurait pas eu lieu » : certes, mais alors le capitalisme se serait écroulé faute de consommateurs de biens produits en surplus pour cause de croyance aveugle dans la croissance à tout prix. Es-tu pour l’effondrement du capitalisme ?

– Estimes-tu, puisque tu refuses de considérer que l’investissement à long terme est un endettement productif, qu’il aurait fallu laisser le capitalisme s’effondrer en 2008 en refusant le gigantesque endettement des Etats qui a permis sa survie ?

snoopy86
Membre
snoopy86
30 septembre 2010 12 h 24 min
Reply to  Marsupilami

Le capitalisme ne se serait pas effondré, il ne s’effondrera jamais 😆

Mais la porte n’aurait pas été ouverte à toutes les démagogies et à tous les populismes de droite comme de gauche.

nous aurions probablement moins d’écrans plats et moins de gadjets, mais aussi probablement plus d’emplois industriels. Et tout laisse à penser qu’une dépense mieux contrôlée aurait eu beaucoup plus d’efficacité.
L »équilibre bufgétaire n’oblige nullement à renoncer à l’investissement à long terme. Pompidou et De Gaulle
l’ont largement démontré sous leurs mandats…

Léon
Léon
30 septembre 2010 11 h 05 min
Reply to  snoopy86

Non, non, Snoopy, le financement de la croissance ne peut être un frein à la croissance que s’il est insuffisant, or là l’argument est qu’il a été excessif. Pas logique…

snoopy86
Membre
snoopy86
30 septembre 2010 11 h 52 min
Reply to  Léon

Léon le financement de la croissance par l’endettement c’est une aberration lorsque cela dure pendant trente ans. l’effet boule de neige conduit inéluctablement dans le mur. Au final c’est la croissance chinoise que nous avons financé…

Léon
Léon
30 septembre 2010 12 h 38 min
Reply to  snoopy86

Pourquoi est-ce une « aberration ? Toutes les entreprises quasiment financent leur croissance sur des emprunts… Non, ce qui est inquiétant dans l’endettement public c’est le montant des intérêts payés qui, vu leur niveau, créent une contrainte budgétaire terrible, et effectivement seraient mieux utilisés à autre chose. Mais ça, depuis qu’au nom du dogme monétariste on s’interdit « la planche à billets » …

Marsupilami
Marsupilami
30 septembre 2010 12 h 55 min
Reply to  Léon

@ Léon

Et côté dogme monétariste, les States ne s’interdisent nullement, eux, de faire marcher la planche à billets pour essayer de se tirer d’affaire en ce moment… Qu’en pensent les Chicago boys de Milton Friedman et cette crapule de Larry Summers qui vient de quitter le gouvernement Obama une fois sa mission accomplie : sauver Goldman Sachs et le big bizness ?

D. Furtif
Administrateur
D. Furtif
30 septembre 2010 12 h 00 min

C’est drôle , j’ai beau cherché je ne trouve pas de condamnation des golden parachutes ni des golden hello dans cet article. Ah ces fonctionnaires faut-il qu’ils soient pervers !

snoopy86
Membre
snoopy86
30 septembre 2010 12 h 02 min

Je ne vous ai rien trouvé de plus récent mais un petit rappel quand même ( documentation française, 2004 )

Le rapport annuel 2004 sur la fonction publique (DGAFP) présente les données chiffrées qui permettent de apprécier l’évolution sur les 20 dernières années.

« La fonction publique employait 5,0 millions de personnes au 31 décembre 2003, sans compter les emplois aidés, ce qui représentait un cinquième des emplois sur le territoire national. Entre 1982 et 2003 l’emploi public a augmenté de 24 %. Dans le même temps, l’emploi total augmentait de 13 %. La croissance de l’emploi public repose sur celle de la fonction publique territoriale (FPT). La FPT enregistre la plus forte progression des effectifs (+ 42 %), suivie de la fonction publique hospitalière (FPH) (+ 28 %) et enfin de la fonction publique d’État (FPE) (+ 14 %).

Léon
Léon
30 septembre 2010 14 h 55 min
Reply to  snoopy86

Oui, Snoopy, mais ne pourrait-on pas aussi trouver une progression du même genre dans certains secteurs privés, l’informatique, par exemple? De tels chiffres ne sont significatifs qu’à la condition qu’on démontre que ces effectifs ont augmenté pour rien. Comme ça, au pif, par exemple, je ne vois pas ce que cela a de surprenant de voir augmenter les effectifs de la fonction publique hospitalière si la population vieillit, a besoin de plus de soins… Qu’y a-t-il de scandaleux à cela ?

Ph. Renève
Ph. Renève
30 septembre 2010 15 h 59 min
Reply to  Léon

En effet, Léon. Et pour la hausse de la fonction publique territoriale, rappelons que dans la période il y a eu une forte tendance à la décentralisation et à la régionalisation (lois de 1982), qui ne pouvait que faire croître les effectifs dans les collectivités locales.

D’autre part, n’oublions pas que 1% de croissance annuelle n’est que peu supérieur à la croissance de la population dans un contexte de hausse du niveau de vie, et que l’écart avec l’évolution de l’emploi total s’explique par le chômage croissant dans le secteur privé.

Buster
Membre
Buster
30 septembre 2010 12 h 35 min

Faut pas se battre, Y’en aura pour tout le monde 😆

Fonctionnaires/Pas Fonctionnaires….. tout le monde y passera. Et il FAUT que tout le monde y passe pour que la pilule ne se coince pas en travers de la gorge.
Le seul PB avec les fonctionnaires est qu’ils forment un groupe de pression, quand cela les arrange, et qu’ils ont « collectivement » un pouvoir de nuisance ou de visibilité sur-dimensionné par rapport aux autres catégories.

Ph. Renève
Ph. Renève
30 septembre 2010 13 h 31 min

Il est cocasse de voir, ici et ailleurs, un si grand nombre de commentateurs intervenir avec compétence et assurance pour dénoncer l’endettement de l’Etat, ce qui représente un nombre stupéfiant de vocations d’économistes qui se réveillent tout soudain.. 😀

Il est aussi bien amusant de voir que ce sont les mêmes prétendus libéraux qui à la fois affirment haut et fort que la saine gestion d’une entreprise doit recourir normalement à l’endettement – tant que le taux de rendement de l’investissement est supérieur au taux d’intérêt de l’emprunt – et clament que l’endettement de l’Etat est excessif, sans jamais une analyse de ce type, sans jamais une estimation de l’intérêt à long terme des investissements financés, sans jamais le moindre calcul, même simpliste, de rentabilité sur ces questions: il s’agit bien d’une position visiblement idéologique, et qui en fait, comme une grande partie des fumeux préceptes du néolibéralisme, vise à faire baisser les impôts au profit des plus aisés. « Ne pas faire payer nos enfants » est un slogan de propagande, qui n’a pour but que de réduire les impôts actuels – mais pas ceux comme la TVA, injuste par nature. Ouvrons les yeux: qui a jamais démontré que l’endettement actuel des Etats est nocif, sinon par des jugements à l’emporte-pièce sans aucun raisonnement sérieux ?

Et puis… qu’on nous dise donc quelles ont été les dépenses injustifiées qui ont obligé à ces endettements: la sécurité, les équipements, l’éducation, l’armée ? Et si on faisait le compte des subventions publiques sans conditions aux entreprises (quelque 65 milliards d’euros annuels actuellement) et qu’on les défalque du budget de l’Etat de chaque année depuis trente ans, à quoi arriverait-on à votre avis ?
Depuis trente ans en fait, c’est bien le chômage endémique l’élément nouveau, qui grève nécessairement les budgets publics, diminue la croissance de la consommation et laisse des millions de salariés sur le bord de la route de la croissance.

Les entreprises veulent à la fois réduire leurs coûts de main-d’œuvre en France, délocaliser leur production autant que faire se peut, agir sur des marchés à forte demande et bénéficier de plus en plus des largesses de l’Etat. On ne peut pas tout avoir, et c’est in fine ce dernier qui s’endette.

Waldgänger
Waldgänger
30 septembre 2010 13 h 39 min
Reply to  Ph. Renève

Je me suis exprimé sur un aspect particulier, mais il n’empêche pas que je partage totalement ce genre de points de vue, pour moi il y a deux scandales, l’interdiction pour l’Etat de créer de la monnaie, un comble, et les allègements de charges sur les entreprises, dont l’inefficacité a déja été pointée du doigt depuis des années et des années.

Léon
Léon
30 septembre 2010 14 h 06 min
Reply to  Ph. Renève

… et ajoutons que le choix de l’endettement plutôt qu’à l’impôt a pour but de procurer un rente sur l’Etat à ceux qui ont une épargne pour y souscrire. Non seulement on leur donne le bouclier fiscal, mais en plus on leur offre sur un plateau de quoi bien rentabiliser et sans risque l’argent qui a échappé à l’impôt.

Waldgänger
Waldgänger
30 septembre 2010 13 h 35 min

J’ai un peu tout entendu sur le sujet et je me situerais un peu entre tout le monde. Evidemment, je ne peux me contenter de m’en prendre aux fonctionnaires de base, car s’il est vrai que l’on peut se demander à quoi par exemple a servi l’explosion du ministère de l’agriculture quand le nombre d’agriculteurs plongeait, il s’agit d’une question plus large que celle du public, c’est d’une certaine manière le monde du travail entier dont beaucoup d’activités sont difficiles à évaluer et déconnectées d’une logique productive, j’ai un peu travaillé dans le privé et il y avait parfois se demander à quoi servaient certains « DRH » ou « superviseurs ». Par contre, je travaille en CDD dans la fonction publique, je fais partie des précaires, et parfois, je suis des plus perplexes devant certaines organisations et devant certaines pratiques au travail. Il est vrai que je ne vois personne qui prenne des pauses de trois heures, pas dans mon service, mais je peux voir pas mal de problèmes de sureffectifs et de gaspillage à cause de doublons dans les structures. Et par dessus tout, c’est quand-même une impression de ronronnement qui prédomine. Moi, ce que je vois en ce moment, ce sont des tracts CGT distribués tous les matins, je n’ai pas du tout le sentiment d’une prise de conscience de ce que chacun pourrait faire à son échelle. Ce que j’ai pu voir là où je suis passé, c’est un blocage sur un statu-quo, dans le sens de toujours plus de dépenses sans se soucier de réorganisations internes et de gains d’efficacité. Je n’hésite pas à le dire, je suis partisan de donner à l’Etat le pouvoir de procéder à des fusions de commune, y compris en passant outre les oppositions. J’habite à Lyon et la commune ne fait que le tiers de l’agglomération, ce qui fait des doublons conséquents entre la ville de Lyon et le Grand Lyon. Nous avons autant de communes que tous les autres pays de la défunte CEE, ou Europe des douze, il y a l’échelon départemental qui pourrait être absorbé en douceur dans par les régions. Quant à tout ce qui est administration, assurance maladie et assurance-chômage, combien de postes pourrait-on économiser avec un dossier centralisé, informatisé et numérisé, qui couvrirait l’assurance maladie, le chômage, les impôts, l’administration,…. Sans rentrer dans le débat du revenu universel, quand Jacques Marseille proposait une allocation inconditionnelle et cumulable… Lire la suite »

Causette
Causette
30 septembre 2010 13 h 46 min

Paris la capitale est devenue impossible à vivre pour les personnes dont les salaires sont petits ou moyens. Le prix de vente de 20m2 à 200 000 € l’appartement tout dégeu… ressemblant à un taudis, ou 800 €/mois pour le même 20m2 que les propriétaires veulent bien vous louer à condition d’avoir un sacré garant, et puis votre revenu doit représenter 4 fois le loyer (800×4=3200€) et encore pas sûr que vous l’obteniez vu la foule de personnes qui se présentent, et les petites enveloppes en sous-mains.

Paris est devenue impossible à vivre pour les petits revenus, car Mr Delanoë n’a pas fait mieux que la droite en ce qui concerne le logement social (peut-être pire). Dans chaque arrondissement, il y a bien eu la création de Commissions pour l’attribution du logement social -soit disant pour plus de transparence-, mais lorsque vous demandez à votre mairie, les noms des gens faisant parties de cette Commission ? impossible de l’obtenir, on vous répond qu’ils ne sont pas connus du public. Etonnant

La crise? pas pour tout le monde ! pas dans l’immobilier en tout cas, vu les investissements immobiliers dans la capitale par la catégorie de la population la plus aisée. Les derniers quartiers populaires sont tombés entre les mains des investisseurs « bobos », ce qui a entraîné une montée des prix incroyable. Paris est une ville réservée à une élite économique française et étrangère. Un employé ne peut plus s’y loger. Logement, emploi, sorties… pour vivre à Paris, il faut participer à toutes sortes de magouilles… ou partir !
http://www.lemonde.fr/economie/article/2010/09/27/a-paris-acheter-un-logement-devient-quasi-impossible_1416522_3234.html

Marsupilami
Marsupilami
30 septembre 2010 16 h 03 min
Reply to  yohan

@ Yohan

C’est vrai que les commentaires sont quasiment tous hors-sujet par rapport à ton billet mais… Que peut-on faire contre cela s’il n’y a pas une autre politique ?

Causette
Causette
30 septembre 2010 18 h 34 min
Reply to  Marsupilami

a annoncé son intention de « travailler sur une éventuelle baisse des plus hautes rémunérations de la Ville »,… provoquant des « ah enfin ! » dans les rangs de l’opposition UMP 😆

les bouffons y zont oubliés les emplois fictifs :mrgreen:

Causette
Causette
30 septembre 2010 18 h 44 min

La ville de Paris récupérera exactement 2 218 072,46 euros et renoncera du même coup à être partie civile au procès, ce qui mettra Jacques Chirac dans une position plus favorable.

Quelqu’un a t-il une idée de ce que va (doit) en faire la Ville de Paris ?

Marsupilami
Marsupilami
30 septembre 2010 18 h 53 min
Reply to  Causette

@ Causette

Oui, moi j’ai une idée. Chirac aime les bichon frisé coûte environ 750 euros. 2218172,46 / 750 = 2957. La ville de Paris peut donc offrir 2957 bisons frisés à Chichi pour services rendus. N’en v’là une idée qu’elle est bonne, non ? Me dis pas qu’elle te défrise…

Causette
Causette
30 septembre 2010 19 h 06 min
Reply to  Marsupilami

Alfred, lui aussi, adore les bichons frisés comment image

:mrgreen:

Causette
Causette
30 septembre 2010 19 h 13 min
Reply to  Marsupilami

Marsupilami, pour Greg, prévoir des recettes basses calories 😉

Causette
Causette
30 septembre 2010 19 h 32 min

Le Ps et l’Ump avec leurs vues basses et leurs conneries vont faire exploser les votes pour le FN – et, comme d’habitude, nous les entendrons sur les plateaux de télé et radios s’injurier, s’apostropher et accuser les autres – toujours les autres – de la montée de l’extrême-droite. J’espère me tromper, mais je crains que l’extrême-droite batte des records aux prochaines élections, avec Marine LePen.