Dockers Chinois , on reprend l’histoire

La grève des dockers de Hong Kong. Quel signal ?

Ils n’ont rien lâché en avril

C’est finalement au bout de 40 jours de grève que les dockers de Hong Kong ont repris le travail. C’est encadré et renforcé par leur syndicat l’Union of Dockers-UHKD que ces travailleurs chinois ont su mener cette lutte jusqu’à arracher 9,8% d’augmentation de salaires . Des salaires qui étaient resté fixés depuis 15 ans. Les tracasseries policières , l’acharnement patronal et les calomnies des médias aux mains de ces derniers Rien n’y fit. Cette grève marque un tournant dans l’histoire des relations sociales à Hong Kong.

Personne ne peut contester que les grèves y soient rares.

Là bas au bout extrême d’un continent lointain ils ne furent pas isolés mais suivis de près par tous les défenseurs des droits ouvriers de la région Pacifique et même par des syndicalistes en Chine même.

Tous ensemble

Au delà du succès, ce sont les conditions de solidarité et leur impact dans la population qui en font un pas en avant pour l’amélioration des conditions de vie des travailleurs chinois en général. Cette solidarité fut manifeste au niveau de la mégapole Hong Kong même , mais aussi à l’échelle internationale . Pas à pas c’est la reconstruction d’une expérience ancienne des luttes qui ici rebâtie. C’est la capacité d’exploiter au maximum les travailleurs qui est ici remise en cause

L’ILWU, le syndicat des dockers de la côte ouest des Etats-Unis, a versé des fonds et voulait envoyer un représentant sur le port pour soutenir les grévistes. Les dockers de Hong Kong savent ainsi qu’ils ne sont pas seuls et qu’ils ont des camarades dans le monde entier. Cela a fait forte impression sur toute la classe ouvrière de Hong Kong”, dit Wong Yu Loy, le secrétaire du syndicat UHKD

Le soutien financier , cette vieille tradition ouvrière du 19è siècle fut un soutien matériel indéniable mais aussi un secours moral et politique confortant les Dockers dans leur résolution. Il en est venu des USA, du Japon, d’Australie et même des Pays Bas. Le niveau de ce soutien est estimé à un million d’Euros.

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Il faut connaître les conditions d’exploitations qui permettent le miracle chinois et qui est entré depuis presque 15 ans ,sans trop de difficultés, dans les bottes de l’exploitation selon le mode britannique

Des présence au travail de 24 heures pour les gruttiers et dockers , voire de 48 ou 72 heures, des salaires bloqués en dépit de l’inflation telles les très concrètes et très prosaïque conditions d’un miracle que le Vatican ne dénierait pas. Les profits accumulés permettent même de se payer de pleines pages de publicité vantant les mérites d’un patronat «  à la pointe de la modernité » pauvre victimes d’ouvriers malveillants n’ayant aucun sens des réalités .

On est forcément en butte à toutes les jalousie et les médisances quand on est le pauvre Li Ka-sing, qu’on contrôle le port et qu’on est le milliardaire le plus riche d’Asie . On a beau faire pour que la justice fasse son travail et limite le droit de grève et de manifestation. Rien ça n’a pas marché.

Heureusement les bureaucrates de la HKCTU locale ( Hong Kong Confédération of Trade Unions) ont su très adroitement proposer une revendication , concurrente à celles des dockers en grève, de seulement 5%.

La division ouvrière initiée et orchestrée par ses propres dirigeants voilà , une autre tradition remontant au XIXè siècle européen. Finalement la Chine c’est pas si loin.

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La Reprise

Quarante jours de grève et un vote de reprise à 90% . Il serait prudent pour le pouvoir de revoir les modalités de négociations collectives. Le prochain accrochage fort de cette expérience risque de coûter plus cher.

C’est l’avertissement que les dockers envoient à qui saura le comprendre.

Il est grand temps que le gouvernement de Hong Kong remette à l’ordre du jour la loi sur la négociation collective qui a été supprimée par le gouvernement en 1997 (année de la rétrocession de la colonie britannique à la République populaire de Chine — NDLR) pour répondre aux obligations de la convention n° 98 de l’Organisation internationale du travail (OIT). Les travailleurs de Hong Kong doivent pouvoir bénéficier d’une procédure de négociation collective reconnue à l’échelle internationale pour garantir le droit de négocier loyalement leurs conditions de travail et de protéger les syndicats dont ils sont membres. »

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Hong Kong dockers claim victory after 40-day strike; Interview with dockers’ leader

http://links.org.au/node/3337

Défense du droit de grève

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4 Commentaires
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Xavier
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Xavier
11 juillet 2013 15 h 17 min

Salut Furtif,

Si je comprend bien, la CFDT et ses faire-valoir ont de l’avenir à l’export et particulièrement en Chine !

Léon
Léon
12 juillet 2013 7 h 50 min

Précision : cette grève a commencé au mois d’avril et s’est terminée mi-mai.