On a assommé la Grande-Bretagne, on s’apprête à tuer l’Irlande!

Rappelons d’abord que si le déficit budgétaire de l’Irlande s’est creusé d’une manière si brutale, c’est  que l’Etat irlandais a été obligé de venir au secours de ses banques menacées de faillite immédiate à la suite de la crise financière et de l’explosion de la bulle immobilière.  Depuis la crise de 29, plus personne ne peut ni ne veut prendre le risque d’une faillite du système bancaire, ce qui d’ailleurs, signalons-le au passage, lui assure une totale impunité…

Le plan de sauvetage, c’est une aide de près de 85 milliards ( du FMI et de l’UE), mais en contrepartie d’un plan d’austérité de 15 milliards : 10 milliards d’économies et 5 milliards de hausses d’impôts – TVA essentiellement, l’Irlande ne voulant pas toucher à son taux très  faible d’imposition sur les sociétés qui a été à l’origine de son attrait économique et de sa croissance.

Ces chiffres semblent encore plus délirants que pour la Grande-Bretagne. En effet cet effort représente 10 % de son PIB actuel, lui-même déjà amputé en volume de près de 18 % depuis le début de la crise et repose sur une hypothèse de croissance pour les rentrées fiscales de 3 % par an, là où les prévisions de l’OCDE sont de -1,1 % pour 2010 et –0,6 % pour 2011.

L’Irlande est en dépression et en déflation ! Le niveau moyen des prix a baissé en 2009. (–6,5 %).  Le chômage qui était encore de 4,5 %, (un niveau considéré comme incompressible),  en 2007 atteint désormais 13,2 % de la population active et cela ne fait que commencer. En d’autres termes, à la faillite bancaire près, artificiellement évitée, on est ici dans un schéma tout à fait classique de crise de type 1929 et on est en train de faire les mêmes erreurs : en diminuant les salaires, les prestations sociales, les retraites, en réduisant les dépenses des administrations, on va contracter encore la capacité de remboursement de tous les emprunts effectués tant par les entreprises que les ménages (et indirectement par l’Etat), notamment les crédits immobiliers dont la valeur en termes réels va augmenter à cause de la déflation, si celle-ci persiste.  Il semble évident que le poids de l’endettement de l’Irlande qui était supposé à l’origine de ses problèmes va augmenter encore !

L’Euro constitue là un carcan absurde qui interdit toute autre voie…

Bon courage aux Irlandais ! Mais que cela serve un peu de leçon aux autres : la croissance ne peut pas se fonder d’une manière durable sur ce que l’on appelle pudiquement les « services financiers ». Sans son industrie qui occupe encore 29 % de sa population active et produit 46 % de son PIB, l’Irlande serait déjà en train  de mendier sa nourriture.

A part ça,  ils sont bien muets en ce moment les libéraux et autres libertariens de tous poils…
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asinus
Membre
asinus
26 novembre 2010 7 h 04 min

yep ce pays au temps des vaches grasses  » du veau d’or’ n ’etait il pas un chantre du liberalisme ?de la loi du marché , un chantre de la dérégulatuion aspirant les subventions européennes pour ses infrastructures mais jouant les tetes de pont pour toutes les entreprises delocalisatrices et donnant ostensiblement des leçons aux etats trop protecteurs.Comme breton je plains le peuple frere irlandais , comme ouvrier et citoyen je trouve que cette catastrophe financiere manque singulierement de banquiers se faisant sauter le caisson ou de traders et autre raclures se defenestrant bref l etablishment politique financier et industriels irlandais  » mais aussi d ’ailleurs » peu crever je fournis la corde.

Ph. Renève
Ph. Renève
26 novembre 2010 7 h 37 min
Reply to  asinus

Salut Asinus

Je t’aiderai à faire le nœud ! 😉

L’Irlande prend – contrainte et forcée – des mesures suicidaires. Et une fois encore, ce sont les ménages qui vont payer les comportements prédateurs de la finance. Il est à noter que l’Europe accepte que l’impôt sur les sociétés ne soit pas augmenté – si elle ne l’a pas exigé…

On a de plus en plus clairement l’équation Banques = gouvernements = Europe.

On est un peu dans la situation des années vingt et trente, où la finance triomphante faisait et défaisait les gouvernements corrompus.

COLRE
COLRE
26 novembre 2010 16 h 14 min
Reply to  asinus

Moi, je veux bien ouvrir la trappe…
Ça commence à bien faire. C’est incroyable comme il n’y a aucun pb pour lever 85 milliards d’euro, comme ça, hop ! pour le petit pays riche et phare du libéralisme, on fera quoi pour le Portugal ? ou l’Espagne vendue à Zapatero ?
Il y a vraiment des logiques qui m’échappent dans le monde de la haute finance (c’est fait pour, remarquez).

maxim
maxim
26 novembre 2010 10 h 12 min

tous les pays touchés ou non par la crise sont coincés ….

si on augmente l’impôt sur les sociétés,ça va automatiquement se répercuter sur les prix de revient,donc pénalisation face à la concurrence des pays à bas coût de production,hésitation de la part des investisseurs potentiels de venir s’installer dans le pays,et également frilosité des actionnaires qui voient le cours de leurs placement perdre de la valeur .

Ph. Renève
Ph. Renève
26 novembre 2010 10 h 22 min
Reply to  maxim

Maxim,
Si on pousse ce raisonnement jusqu’au bout, il faut exempter les entreprises de toute taxe et imposer seulement les ménages…
C’est ce que prône notre chère Mme Parisot, et que Fouquet’s 1er n’ose pas faire.
Dans le cas de l’Irlande, elle a attiré de cette façon des capitaux et des entreprises qui ne sont venus que pour ça, au risque de ruiner le pays: c’est ce qui arrive.

yohan
yohan
26 novembre 2010 10 h 49 min
Reply to  Ph. Renève

Maxim a raison. Beaucoup de PME en mourraient, les grandes entreprises s’en tireront toujours, mais les PME c’est 80% de nos emplois, il ne faudrait pas oublier cela. Les gens n’ont pas idée de la fragilité des PME dont la survie ne tient qu’à un fil. Ce n’est pas qu’une position doctrinaire de la part du GVT. Ils ont conscience des risques. Quand l’impôt tombe, c’est que l’Etat n’a plus les moyens de son train de vie. Perso, je m’interroge sur l’utilité à payer des hôtels à 2000€ le mois pour des immigrés sans qualification, sans argent, avec une kirielle de moutards qu’il va falloir prendre en charge à tous les niveaux. S’il faut tuer des entreprises pour parvenir à résoudre cette équation débile, alors autant se tirer une balle dans la tête.

asinus
Membre
asinus
26 novembre 2010 10 h 59 min
Reply to  yohan

yep ,ma patronne prétend qu ils ont déja remplacés la taxe professionnelle supprimée par un autre truc?

yohan
yohan
26 novembre 2010 11 h 43 min
Reply to  asinus

Oui cet autre truc, coûte d’ailleurs plus cher à certaines entreprises que l’ex TP, il y a des gagnants et des perdants. Ils avaient cru comprendre qu’ils ne paieraient plus la TP qu’au fond rien ne change vraiment. L’art d’accomoder la sauce fiscale

Ph. Renève
Ph. Renève
26 novembre 2010 11 h 04 min
Reply to  yohan

Maxim, Yohan,

Vous ne croyez pas que les PME souffriront aussi et autant en cas de hausse générale des impôts des ménages, qui ferait chuter la demande – ce qui va tuer l’économie irlandaise ?…

Dans le cas de l’Irlande, on peut douter que beaucoup de PME se soient installées dans le pays avec armes et bagages: ce sont plutôt de grandes entreprises qui y ont installé leur siège social.

maxim
maxim
26 novembre 2010 13 h 45 min
Reply to  yohan

salut à tous,salut Yohan …

à qui le dis tu ? lorsque je dirigeais ma petite boite,combien de fois je me suis demandé comment j’allais boucler le budget quand il faut s’acquitter de toutes les charges et cotisations,payer les fournisseurs,faire les salaires,surtout lorsqu’il y a des factures qui languissent quand les administrations les paient à 90 jours et cherchent tous les moyens pour faire traîner .

Lorenzo
Lorenzo
26 novembre 2010 10 h 17 min

Bonjour á tous,

comme dit Léon, on les entends pas trop les libéraux et libertariens, du genre de ceux qui pondaient ce genre de nartic en 2006 😉

COLRE
COLRE
26 novembre 2010 16 h 19 min
Reply to  Lorenzo

Génial Lorenzo : ce nartic est à encadrer, les belles leçons d’il y a à peine 4 ans !!… où qu’ils sont, les hérauts condescendants de l’ultralibéralisme ?

En fait, ce qui caractérise l’Argent, c’est l’absence totale de scrupules, sans vergogne, sans amour-propre… « On a dit n’importe quoi ? vous nous avez cru ? pauvres couillons, va »:mrgreen: :mrgreen:

Léon
Léon
26 novembre 2010 11 h 42 min

Excellent Lorenzo, il faudrait les leur faire bouffer ces articles-là…
J’aime beaucoup ceci, en particulier :

Les Irlandais dépensent leurs revenus en consommant… relativement peu car les taxes sont élevées. En effet, à la TVA de 21 % s’ajoutent des taxes supplémentaires sur l’essence, les voitures, le tabac, l’alcool, etc. Ils sont doublement incités à investir dans l’immobilier grâce à des avantages fiscaux et à des taux d’intérêts très bas (car la BCE maintient ses taux à un niveau très faible pour stimuler la croissance dans la Vieille Europe continentale). Résultat : les maisons sont généralement grandes et récentes, et les immeubles d’habitation poussent partout à Dublin. Quand le bâtiment va, tout va ! La relance par l’immobilier donne toujours d’excellents résultats comme l’ont montré les Etats-Unis depuis 2002 et la France… pendant les années 60. La construction de logements est proportionnellement 15 fois plus importante en Irlande qu’au Royaume-Uni…

yohan
yohan
26 novembre 2010 11 h 46 min

Le succès de l’Irlande était essentiellement dû à la générosité de Bruxelles et à une fiscalité attrayante, encouragée d’ailleurs par les US qui savent comment affaiblir l’europe. Il n’est pas nécessaire d’être un grand économiste pour comprendre que quand on bâti sur le sable,la maison finit par s’effondrer.

Léon
Léon
26 novembre 2010 11 h 55 min
Reply to  yohan

C’est surtout l’orientation financière de son activité qui a été la cause de son malheur.Pas le dumping fiscal en lui-même

Léon
Léon
26 novembre 2010 11 h 51 min

De toutes façons, tout le monde ou presque est d’accord que le niveau de la dette publique est tel (600% du PIB) qu’elle est impossible à rembourser. Il faut s’attendre donc, d’une manière ou d’une autre, à ce qu’elle soit partiellement ou totalement annulée. Mais qui sont les créanciers de l’Etat Irlandais? Pour l’essentiel des banques allemandes. Faut donc pas s’imaginer qu’un tel appauvrissement ne serait pas sans conséquence sur les marchés. Sans être un prophète de malheur à la John Lloyds, ce coup-là, je le sens très très mal….

Zen
Zen
26 novembre 2010 12 h 28 min

Bon diagnostic, Léon
Je le sens très mal aussi…
Hier soir, dans « Ce soir ou jamais », Philippe Nemo, ultralibéral en chambre,faisait profil bas et , en bafouillant, a admis la nécessité de l’intervention des Etats
L’Allemagne, à mon avis, qui est en partie le problème, comme le dit F.Lordon, ne va pas rester muette longtemps

Zen
Zen
26 novembre 2010 12 h 31 min

Le tigre celtique était en papier…

Léon
Léon
26 novembre 2010 14 h 49 min
Reply to  Zen

Zen, le jour où tu fera des contributions personnelles et pas des copiés-collés, nous serons peut-être d’accord pour accepter des liens vers ton blog… En attendant merci de te limiter aux liens vers les textes originaux.

asinus
Membre
asinus
26 novembre 2010 13 h 47 min

yep reviens d’ago , pas la queue d’un liberal libertarien sont partit hiberner?

Ph. Renève
Ph. Renève
26 novembre 2010 13 h 53 min
Reply to  asinus

Ils sont obligés de ressortir les momies mitées de leurs sarcophages…

Lorenzo
Lorenzo
26 novembre 2010 14 h 58 min
Reply to  asinus

pour le coup le chantre de la pensée libérale libertarienne doit avoir la gueule de bois 😆 😆 😆

Léon
Léon
26 novembre 2010 15 h 37 min
Reply to  Lorenzo

Je vois qu’ils n’osent pas parler d’annulation de la dette mais de « restructuration ».
Je reconnais là le verbiage pompeux des économistes. Admirons la langue de bois : il s’agirait de faire en sorte que la dette qui, pour l’instant, est publique, soit également assumée par les banques, autrement dit qu’elles s’assoient au moins en partie sur leurs créances pourries sans contrepartie de l’Etat. Cela permettrait de réduire la dette souveraine, celle qui est destinée à aider les banques. Quelle que soit la manière dont on voudra tourner le problème, au bout du compte il y aura défaut de paiement et donc diminutions de valeurs d’actifs.

Ce qui se joue pour l’instant en Irlande est de savoir qui va payer les pots cassés, subir ces « diminutions d’actifs » : les citoyens pour rembourser la dette qu’a contracté leur Etat pour renflouer ses banques? Les banques qui devront se confronter à un défaut de paiement de leurs débiteurs à cause de leurs actifs toxiques ? ou leurs créanciers qui devront s’asseoir sur leurs créances parce que les banques irlandaises deviendront incapables de rembourser leurs emprunts si jamais l’aide de l’Etat faisait défaut ? Quant à envisager que l’Etat irlandais décide de ne plus honorer sa dette, on a beaucoup de mal à y croire sachant que ses principaux créanciers sont des banques allemandes et il va de soi que l’Allemagne est en mesure de s’y opposer…

D. Furtif
Administrateur
D. Furtif
26 novembre 2010 15 h 37 min
Reply to  asinus

Tout à fait Asinus on voit même errer jusqu’ici comme une âme en peine leur comparse le plus fameux

Causette
Causette
26 novembre 2010 14 h 33 min

Combien de fois le mot « CRISE » aura-t-il été prononcé, écrit, au fil des années ? L’UE et le FMI vont venir en aide à l’Irlande (entre 80 et 90 ou plus milliards d’euros) pour lui permettre de redresser ses comptes publics et de soutenir son secteur bancaire, l’objectif étant aussi d’éviter une propagation de la crise dans la zone euro (…) La Grande-Bretagne, qui ne fait pas partie de la zone euro, fournira une aide bilatérale de 8,15 milliards d’euros, au titre de l’assistance à « un ami dans le besoin ». (…) Le département américain du Trésor a salué la décision irlandaise… blablabla L’Irlande a bénéficié de la politique européenne des fonds structurels. Aujourd’hui le deuxième plus riche de l’Union européenne, derrière le Luxembourg. Une série de vastes réformes sont à l’origine de cet impressionnant bouleversement. Une vaste réforme fiscale a fait passer le taux de l’impôt sur le revenu de 37% à 20%, ainsi que l’impôt sur les sociétés de 50% à 12,5%. Au final, le taux global des prélèvements obligatoires est aujourd’hui de 34% contre plus de 50% il y a 20 ans. Cette stratégie de dumping fiscale au sein de l’Union européenne a été protégée au sein de la Commission européenne Baroso par le représentant irlandais Charlie McCreevy, qui s’est opposée à la création d’une base fiscale européenne (à la manière du système américain permettant d’éviter le dumping entre États des États-Unis). Question : Si l’Irlande est le deuxième pays le plus riche d’Europe après le Luxembourg, cette aide à coups de milliards d’euros est-elle faite pour que ce pays garde sa deuxième place? afin que les affairistes puissent continuer à bénéficier des taux de prélèvements bas? les faire encore baisser? La note de dette à long terme de l’Irlande est évaluée à A+ par Fitch Ratings, ce qui en fait un des pays les plus mal noté de l’Union Européenne. Fitch Ratings Ltd. est une agence de notation financière internationale qui utilise un classement très proche de celui de S&P. En plus des notes ci-dessous, elle utilise également des notes intermédiaires avec les signes « + » et « – », par exemple : BBB+, BBB-. Fitch Ratings a fusionné avec la société IBCA Limited, basée à Londres, en décembre 1997, passant ainsi sous le contrôle du holding français Fimalac dont le principal actionnaire est le français Marc Ladreit de Lacharrière. En 2000, elle a acquis les… Lire la suite »

yohan
yohan
26 novembre 2010 14 h 44 min

l’europe est une belle idée mais elle nous aura coûté bonbon, pour financer le développement de pays pauvres qui ne nous disent pas merci et qui vont acheter leurs produits en chine et acheter leurs autos au japon et leurs 4/4 aux US

yohan
yohan
26 novembre 2010 14 h 45 min

l’Irlande est plus maquée avec les US qu’avec l’europe. Non content d’avoir pris des paquets d’argent del’UE, ils votaient contre elles. Pourris gâtés

yohan
yohan
26 novembre 2010 14 h 59 min

Trois raisons pour lesquelles les néerlandais ont dit non à l’europe :
1 – Ils sont les premiers contributeurs nets par habitant au budget de l’Union européenne.
Avec le chômamge qui monte chez eux ils ont l’impression d’avoir été couillonnés en voyant des pays comme l’irlande leur passer devant question niveau de vie
2 -Ils avaient déjà un stock important d’immigrés et ils ont vu une grosse vague arriver avec l’élargissement et l’espace schengen passoire, sans parler des muslims qui leur pourrissent le vie
– Ils ont l’impression de perdre leur souveraîneté face aux décisions de Bruxelles.
En un mot, ils s’estiment assez perdants

Castor
Membre
Castor
26 novembre 2010 15 h 11 min
Reply to  yohan

Petite blague en passant.

L’europe est un luxe que l’on ne peut se permettre.

En revanche, elle est la démonstration que l’on peut encore se faire mettre.

:mrgreen:

Ph. Renève
Ph. Renève
26 novembre 2010 15 h 19 min
Reply to  Castor

Castor,
Si tu en as d’autres de ce bon goût, un conseil: garde-les pour tes proches. Merci. 😉

Castor
Membre
Castor
26 novembre 2010 15 h 44 min
Reply to  Ph. Renève

Philippe,

tu es bien entendu autorisé à mettre ma remarque ci-dessus à la corbeille !

Ph. Renève
Ph. Renève
26 novembre 2010 15 h 47 min
Reply to  Castor

Non, je la laisse: ça t’apprendra ! 😀

Castor
Membre
Castor
26 novembre 2010 16 h 00 min
Reply to  Ph. Renève

Bon, d’accord.

Ceci dit (Brahim), je ne suis pas certain de retenir la leçon, si j’ai fini juriste, c’est que je ne travaillais pas bien à l’école.

Ph. Renève
Ph. Renève
26 novembre 2010 16 h 12 min
Reply to  Castor

Marche droit, on te disait…

Castor
Membre
Castor
26 novembre 2010 16 h 28 min
Reply to  Ph. Renève

C’était droit…mais à côté…

Ph. Renève
Ph. Renève
26 novembre 2010 17 h 36 min
Reply to  Castor

😀 😀 😀

Ph. Renève
Ph. Renève
26 novembre 2010 15 h 29 min

Je viens de trouver ceci; qui donc appelait à un boycott ? Espèce de délinquant.

« Michèle Alliot-Marie a, il y a quelques mois, par une simple circulaire, commis un attentat juridique d’une rare violence contre l’un des moyens les plus anciens et les plus efficaces de la contestation des Etats par les sociétés civiles, à savoir le boycott. Le 12 février, la Chancellerie a eu cette idée extraordinaire selon laquelle tout appel au boycott des produits d’un pays n’était qu’une «provocation publique à la discrimination envers une nation», punie d’un an d’emprisonnement et de 45 000 euros d’amende. »

France, pays des droits de l’homme ? Pas avec Sarkozy.

Léon
Léon
26 novembre 2010 15 h 39 min

Pas mal…

Monique Peyron
Monique Peyron
26 novembre 2010 20 h 34 min

J.L Zapatero : j’écarte la possibilité d’une demande d’assistance financière comme la Grèce ou l’Irlande. Pourquoi cette déclaration aujourd’hui si ce n’est pour préparer les espagnols à cette éventualité?

Causette
Causette
26 novembre 2010 20 h 58 min

hors-sujet, quoi que !

« Aujourd’hui, plus personne ne peut parler à la presse. On risque notre carrière, c’est-à-dire notre vie. La hiérarchie marche à la prime, en fonction des objectifs : elle nous fixe les tâches à accomplir en fonction du résultat qu’on lui demande. Parfois, j’ai l’impression d’être une pute à commissaires. »

Sur YouTube, des policiers vident leur sac en vidéos

Buster
Membre
Buster
27 novembre 2010 9 h 46 min

Excellent article de Jean Quatremer : Comment les medias accroissent la panique des marchés.

Dont je tire ceci :
Ce n’est pas la première fois que le FT (Financial Times) est pris dans le sac du mensonge (lire ici). Mais il n’est pas le seul à manipuler l’information ou à colporter des rumeurs. On l’a vu dans le cas irlandais où les agences de presse financière anglo-saxonne, dont les principaux clients, rappelons-le, sont les banques et autres établissements financiers, ont joué la dramatisation de la situation irlandaise, annonçant d’abord que Dublin n’avait pas d’autre choix que d’appeler à l’aide les Européens (ce qui reste techniquement faux), puis, ensuite, que des négociations avaient lieu entre avec les autorités européennes à une époque où il n’en était rien, ce qui n’a fait qu’accroître la panique des marchés et à pousser l’Union à intervenir, ce que souhaitaient les marchés. C’est ce qu’on appelle une prophétie autoréalisatrice.

Léon
Léon
27 novembre 2010 11 h 38 min

Effectivement, intéressant article.

mmarvinbear
mmarvinbear
27 novembre 2010 14 h 03 min

Oui, bin moi je ne vais pas plaindre les irlandais comme je n’ai pas plaint les grecs.

Pendant des décennies, ces deux pays ont fait n’importe quoi sur le plan de l’économie et des finances de façon différente, et maintenant que la bouteille de nitroglycérine leur à pété entre les mains, il faudrait verser des larmes dessus ?

Certainement pas.

Pendant des dizaines d’années, les grecs ont massivement fraudé leur propre Etat en favorisant le marché noir, sans taxes. Ils ont eux-même privé leur propre Etat des ressources pour financer leurs infrastructures pour lesquelles l’emprunt a été la seule solution.

Pendant des années, les irlandais ont applaudi des deux mains à la politique économique pour laquelle ils ont voté sans discontinuer en reconduisant la coalition de centre-droit au pouvoir. Personne en Irlande n’a protesté contre la politique ultra-libérale menée, contre le dumping social et fiscal imposé de fait aux autres pays européens. Les irlandais se fichaient bien de savoir que les ouvertures continues de nouvelles entreprises sur leur sol se faisaient au détriment du continent, tout comme ils se fichent de savoir que RyanAir pisse à la raie de la législation française du travail en fermant son site de Marseille au profit de Gênes ou de Barcelone, moins sévères en matière de Droit du travail.

Non, je ne vais pas pleurer sur les « pauvres irlandais » qui se retrouveraient soudain avec un gouvernement de Droite sans qu’ils ne s’en rendent compte, avec leur décision de taxer les pauvres et de laisser les entreprises tranquilles niveau fiscalité.

C’est injuste ? Oui.

Mais les irlandais on choisi les adeptes de l’injustice.

Qu’ils ne viennent pas s’en plaindre, ils ont eu ce qu’ils ont favorisé.

maxim
maxim
27 novembre 2010 14 h 30 min

tout à fait d’accord !

Causette
Causette
28 novembre 2010 0 h 56 min


Comme je le disais ailleurs
, pour les riches, DSK peut être un bon candidat/présidence 2012

Ils sont déjà à nous le vendre 18 mois avant la date fatidique
D’après l’IFOP, DSK candidat PS préféré des Français pour 2012

Il est utile de rappeler que l’Ifop est un des pionniers et acteurs principaux du marché des sondages d’opinion et des études marketing et que Laurence Parisot, présidente du MEDEF, en est la vice-présidente.

Spécialités : stratégies d’entreprises… L’institutionnel public … le sondage au service de votre communication… L’opinion et l’électoral

mmarvinbear
mmarvinbear
28 novembre 2010 2 h 07 min
Reply to  Causette

Les sondages, on connait, hein…

En 93, juste avant les législatives, certains donnaient les Verts-GE à égalité avec le PS, voir même devant. Résultat : 7 % pour les Verts, 3 candidats en position de maintien et aucun élu au final.

En 95, certains annonçaient Balladur élu au premier tour. Résultat : Couille-molle out au premier tour.

Depuis, ils sont un peu plus précis mais ils restent trop vagues pour en tirer un résultat sur le long terme.

Il n’y a plus que les journalistes politiques pour y croire…

maxim
maxim
28 novembre 2010 9 h 54 min

je ne sais plus qui écrivait : il est dangereux de croire au comportement rationnel des gens …

mais c’est certain que les sondages,entre le moment où l’on interroge les gens sur leurs intentions de vote,et au moment où ils sont dans l’isoloir,il y a souvent des pulsions du dernier moment qui font que les gens font souvent le contraire de ce qu’ils disent tout simplement parce que,dans cet espace clos,c’est le fond de leur pensée intime qui leur dicte leur choix .

maxim
maxim
28 novembre 2010 23 h 07 min

j’ai mal formulé mon commentaire,je voulais dire : mais c’est certain que les sondages sont souvent fantaisistes ,