ISLAM Documents 12 février 2023


Commençons par le début.

Il y a …….pfffff….longtemps, Léon rencontra le travail d’un universitaire. Travail énorme , largement incomplet et encore inabouti…Emballé par ce qu’il lisait LEON fit le nécessaire pour entrer en contact avec l’auteur et obtenir de lui l’autorisation de publier les pages de cette pyramide toujours en construction…

Employé aux soutes de DISONS je n’étais , à l’époque, que lointain spectateur…

J’étais employé à la surveillance , au courrier, et tout fier de la première responsabilité confiée d’autorité par Leon. => Chargé des Bars du Jours.

Advint ce qui arriva et qui nous attend tous.

Nouveau promu à la tête de ce qui était devenu mon blog perso….J’entrepris de consulter les Documents laissés par ISKENDER…..

Faisons bref…Le Blog d’origine avait disparu, ….. !!!!!!!!

Un nouveau blog avait pris la relève qui s’évanouit lui aussi

……….

Un miracle se produisit alors . ISKENDER se manifesta et m’envoya la totalité de son travail : un travail classé avec sa table des matières et la presque totalité de ses 5000 pages…

Pour vous donner une idée, à l’époque je maîtrisais à peine le copié collé

Des mois de travail aboutirent à ce que vous pouvez lire sur la page

  • 7 Parties en 35 chapitres d’Iskender
  • Une 8è partie entamée jamais reprise __à reprendre ___de Furtif

= = = =

Aujourd’hui je tente d’y remettre le nez par bribes , un peu au hasard…

On va y aller dans le désordre ……..C’est là que je m’y retrouve le mieux….. J’adore me perdre dans l’accumulation des documents …. Rien à faire , je ne peux pas vous faire ça, je n’y arrive pas, je n’ose pas ….

On ne peut faire un début qui n’en est pas un ...alors…….

Histoire et géographie des peuples arabes

 » Le climat (du Hedjaz) 1

amaigrit le corps,

dessèche la matière cérébrale,

fortifie le cœur,

détruit les pensées généreuses

et prédispose à la haîne  »

Masudi, Prairies d’Or 9772

1 HEDJAZ La région de la Mecque ; en arabe, la  » Barrière
Statue d’Al-Mas’ûdî par
Emmerich Alexius Swoboda
au sommet d’une des ailes
du musée d’histoire
naturelle de Vienne.
1

Introduction

1 _ Avec un constant mépris

Avec un constant mépris, les musulmans se sont sentis obligés de présenter la période précédant l’islamisme comme un temps marqué par l’obscurantisme pire que l’obscurité, la brutalité, la terreur et la superstition. Des historiens occidentaux, appelés ici orientalistes, se sont pliés à cette idée, avec d’autant plus de complaisance et de célérité qu’ils étaient eux- mêmes chrétiens et qu’ils s’associaient d’emblée à l’idée que l’époque antérieure à l’Incarnation n’était qu’abomination.3 Elle était donc la période de barbarie, d’ignorance, de “jahiliyya”. Suivant cette idée, il faudrait attendre l’apparition miraculeuse d’un Muhammad pour passer de l’ombre à la lumière, d’un seul coup, d’un seul.

Le mot Jahiliyya est déjà prononcé: déjà il faut lui faire un sort, et en redresser un peu le sens: la traduction par Ignorance est bien trop chrétienne pour être honnête et cléricale: un monde ignorant la grâce de l’Incarnation ou du Message. Non, JAHIL évoque plus la notion de perdition, comme si quelqu’un quittant ses repères, ne sachant plus rien, hésitant sur les dunes, se perd dans le désert. L’image qui apparaît pour les gens d’autrefois, aussitôt, est celle d’un chameau errant, en zig-zag, sans maître, dans une étendue sans limite. Un chameau qu’il faut absolument retrouver, au risque de perdre une richesse importante de la tribu, sans compter le déshonneur de celui qui l’a laissé s’échapper.

2_ La littérature arabe recèle parfois des surprises: il faut croire que l’auteur-encyclopédiste a péché soit par inadvertance, soit par excès de certitude, estimant que personne n’oserait faire le lien entre la généralité qu’il énonce et le caractère de Muhammad, natif le plus illustre de la région.

3_ Le schéma pouvait convenir pour des chrétiens obtus et peu savants, dénigrant les temps précédant l’Incarnation; mais les intellectuels chrétiens n’ont jamais écarté l’héritage précédent Déjà, l’apôtre Paul présentait l’ignorance (agnoia) comme une abomination, ignorance de la mission du Christ bien entendu, et de la doctrine en général.

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Il fallait des images directes, associées à une réalité quotidienne, afin que le concept, et le

message soient répandus le plus largement. La force de ces systèmes religieux est de s’adresser dès les origines à l’ensemble de la population, en misant sur le plus grand nombre et par conséquent sur les parties les plus débiles et incultes de la population.

2 _ Coran, Histoire Naturelle

Le lecteur attentif va observer que là où justement, personne ne se serait attendu à lire des extraits coraniques, ceux-ci sont déjà fort nombreux, jusqu’à même une certaine espèce de nausée. Le fait est exprès, et il faudra le justifier face au curieux exigeant.

3 _ Il est temps de rejeter

Il est temps de rejeter cette conception avec force et de soutenir le contraire avec l’appui d’une grande quantité de documents dont très peu sont en fait issus de la période elle-même: l’Arabie, sans être un foyer primordial de civilisation, était une région vivante, civilisée, en contact avec le reste du monde. Le milieu naturel, ainsi que la démographie toujours étique de ces contrées interdisaient à l’Humanité d’y dresser (et ceci, jusqu’à nos jours, semble-t-il, et même après 4 ) un moment culturel dont serait fière pour toujours l’espèce humaine.

Les Arabes 5 d’avant l’islamisme n’ont pas pris le soin de se présenter à la postérité. Ils ont laissé cette tâche à ceux qui leur rendaient visite de temps à autres et finalement à ceux, qui , devenus musulmans, les ont anéantis. Ils se sont contentés de vivre, de déclamer leurs poésies, de construire leurs villes et temples, d’échanger et se combattre.

Aucun n’était parti à la conquête du monde, dans le but de le soumettre en totalité, parait-il. Ils n’étaient jusque là connus que comme commerçants, mercenaires ou pillards. Ils ont construit durant des siècles une civilisation originale qui, sans jamais avoir été une des plus importantes au

monde, n’en mérite pas moins être étudiée.

L’Arabie, de plus, s’ouvre peu à peu et livre ses secrets, des milliers de textes et de sites, permettant enfin l’accès à des sources primaires.

4_ La modification radicale et artificielle de la démographie saoudienne est le prémice d’une catastrophe sociale et politique plutôt que la promesse d’une floraison culturelle.

5_T. Khalifi, Encyclopaedia of the Qur’an, sv. Arabs.

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3 (bis) Débroussailler

Commençons à débroussailler: Le mot est ARAB en langue arabe, à partir de la racine rb ; en syriaque, ARABAYA, en grec, Arabioi 6 ; l’Arabie, vue de l’extérieur, est la BETH ARABAYA ou ATRO ARBOYE  » Maison des Arabes  » en syriaque, et Arvastan pour le persan; rb, la même que celle qu’on trouve pour Hébreux, qui désigne les nomades, tout simplement.7

L’exposé des sources laisse entrevoir un monde soumis à de rudes conditions naturelles, mais aux caractéristiques remarquables, d’une grande vigueur culturelle et religieuse, où l’individu, l’homme ou la femme, voire le chameau ont toute leur place, sous l’égide de divinités plutôt conciliantes.

L’établissement de l’islamisme n’a a priori laissé que peu de chances de survie à cet ancien monde. Il n’est resté de la révolution de Muhammad que des vestiges involontaires de trop longues habitudes, ou de secrets objets d’admiration et de respect. Ces quelques pages ne veulent prouver qu’une chose : les populations arabes ont vécu, lutté et prospéré avant l’Hégire, et pas seulement autour de la Mecque, qui n’est qu’un petit endroit à ce moment. A priori disons nous, car en parallèle des rejets les plus conventionnels a pu se développer une discrète mais persistance fascination de la part des érudits, lesquels ont tenté, jusqu’au péril de leur existence, à savoir ce qu’il y avait avant.

Ils l’ont fait, mus par leurs propres curiosités, mais aussi sans doute, parce qu’un certain public était sensible et attiré par cette maléfique altérité, cette abominable antériorité. Nous rendrons hommage à ces auteurs, quand le temps sera venu/

4 _Conditions générales d’étude

Il manque souvent un exposé des conditions générales dans lesquels s’est construit ce mouvement, dans les manuels ou les études traitant le sujet 8

. Pourtant, telle est la méthode qui devrait s’imposer, comme une piste majeure, pour éviter le mythe et le spectre de l’apparition miraculeuse ou messianique. Seuls les enfants peuvent croire à la vérité d’un instant X, d’un moment T zero , d’un Big Bang historique. Hélas, les enfants font parfois la loi, et peuvent même écrire des livres.

6 Une des premières, sinon la première mention viendrait d’Eschyle, du début du V e siècle.

7 _ La division entre nomades et sédentaires reste une clé de l’Histoire humaine et de son évolution. Elle compte forcément pour notre sujet; la bataille de Hunayn est clairement un affrontement entre deux modes de vie, par exemple. La confrontation nomades/sédentaires est une clé, et une grille de lecture pour comprendre les origines de l’islamisme, et les conditions de son expansion.

https://fr.wikipedia.org/wiki/Bataille_de_Hunayn

8_ Le remarquable Nouvelle Clio, Les Débuts du Monde musulman, édité en 2012, fait exception. Mais il évoque plus le contexte doctrinal que les conditions matérielles d’existence

https://www.puf.com/content/Les_d%C3%A9buts_du_monde_musulman_VIIe-Xe_si%C3%A8cle_De_Muhammad_aux_dynasties_autonomes

Lectures :2200