A propos du nouveau pavillon des «Arts de l’islam» au Louvre

1) On est en droit de faire preuve d’un premier étonnement devant l’intitulé de cette collection.

Cette exposition a évidemment un but de promotion d’une culture islamiste (ou islamique, comme on voudra [1]), laquelle en a bien besoin par les temps qui courent. Pourtant les islamophiles les plus divers, qu’ils soient de la gauche quantique, islamologues universitaires, ou intellectuels musulmans ont toujours ( généralement pour échapper à des critiques, d’ailleurs) dénoncé les amalgames, simplifications, globalisations abusives, comme par exemple ici.

Or voilà que l’on regroupe sous le terme « arts de l’islam » des productions persannes, indiennes, ottomanes et autres, dont on se demande, surtout lorsqu’elles n’ont aucun objet religieux, en quoi elles sont islamiques ?
Quel serait leur trait commun et que vient y faire l’islamisme ? [1] A ce compte, faut-il considérer la Joconde comme de « l’art chrétien » ?

2) La réponse n’est pas simple car il n’est pas faux de dire que l’image ait, dans le monde chrétien, un statut différent de celui des autres monothéismes.  Regis Debray l’explique très bien dans « Vie et mort de l’image: une histoire du regard en Occident ».</