En météo, il existe la notion de ciel de traine. C’est le temps qu’il fait juste après le passage d’un front froid, avec des cumulus éparses et quelques averses de ci-de là, parfois des belles éclaircies et des orages. Un ciel post-chaotique dont on ne sait pas trop quoi en tirer en somme.
C’était un peu l’impression que j’avais concernant les media après le cataclysme DSK et le gros front chaud qui a jeté un froid et a su occuper nos brillants analystes et discoureurs pendant une bonne dizaine de jours. On avait une « actualité de traine ». Rien de bien folichon à se mettre sous sous la dent comme dirait Eve. Bien sûr il y a Messi qui arrive à nous faire aimer le football, alors qu’il est l’antithèse même du foot business, il participe à sauver ce mode de spectacle à pognon par sa seule prestation. Ah il est fort le bougre pour nous faire oublier les à côtés affligeants! Au moins pour une fois, le grandissime favori dont on nous bassine les oreilles depuis des mois a gagné. Certains devraient prendre exemple! Y’a bien un volcan qui commence à cracher avec peut-être l’espoir de paralyser le trafic aérien européen, mais c’est du déjà vu. Et il n’y aura même pas de morts. Pas intéressant donc.
Une semaine de traine.
Il faut dire qu’il a fallu du temps pour digérer les déclarations qu’on a ingurgitées à propos de la tentative de viol supposée sur la victime présumée par le soupçonné innocent présumé DSK. Un florilège d’idées préconçues sur les relations hommes-femmes. Déminons donc quelques idées reçues qu’on a vu traîner partout:
Non tous les viols ne sont pas commis par des détraqués sexuels qui utilisent la violence et une arme. Cette vision purement pornographique mâtinée de série américaine du violeur qui va user d’un énorme potentiel de violence physique sur sa victime ou d’une arme , de cordes, d’enlèvement ou tout ce qu’on voudra oublie tout simplement qu’un viol commence la plupart du temps de manière très banale par la mise en confiance de la proie, et sa séduction: une approche classique afin de pouvoir dire qu’il y avait consentement (c’est rare une fille qui va vous jeter dans les 30 premières secondes).
Qu’à la contrainte physique violente il existe aussi la contrainte psychologique de la position d’autorité, qu’il convient , une fois que la proie est approchée, de reculer au maximum le moment où elle va dire « non » et que ce non se doit d’être inaudible, non crédible. « tu ne sais pas ce que tu veux » « tu ne sais pas qui je suis? » « assume maintenant » « trop tard tu m’as allumé » « si tu refuses tu es une salope » « fais pas ta mijaurée » « qu’est ce qu’on va dire de toi? » « tu sais, elles l’ont toutes fait »…etc…
Que les violeurs ne sont pas forcément des violeurs en série. Ce n’est pas parce que la personne n’a jamais violé qu’elle n’est pas à l’abri d’abuser sexuellement d’une autre personne dans un moment fort. Que c’est d’autant plus facile quand on n’est pas habitué à avoir de limites dans ses actions.
Bref que l‘abus est caractérisé à partir du moment où la personne a la certitude d’y perdre si elle n’accepte pas (son poste, sa vie, sa réputation…etc…); et que cette considération lui fait effectuer un acte au seul bénéfice d’autrui, sous la contrainte.
Il est également bon de signaler que les fellations contraintes n’imposent pas l’utilisation d’une arme et que, du fait de l’abus expliqué juste avant et de certaines réaction de défense du cerveau, la personne soumise ne va pas user de ses dents et arracher le membre (que ne l’a-t-on pas entendue celle-là…). Le fait qu’elle ne saigne pas à mort son agresseur ne signifie pas pour autant consentement. De même qu’il pourrait être très simple à une fille d’écraser les testicules de son violeur ce qui provoquerait l’évanouissement de celui-ci (voir la mort si elle fait ça bien). Doit-on convenir que toutes les femmes violées étaient donc consentantes car elle n’ont pas mis KO leur agresseur?
Enfin qu’une femme qui dit non ne va pas, sauf au cinéma spécialisé, tout à coup soupirer de contentement sous les coups de boutoirs, convertie par la seule magie du saint phallus que son agresseur est un véritable amant fantasmé. La rupture du consentement détermine l’abus.
Voilà, loin de l’image d’Épinal du violeur en série à la barre de fer qui va enlever sa victime et abuser d’elle après l’avoir attachée, la plupart des viols sont malheureusement plus banals. Les abus sexuels commencent généralement par de la drague un peu lourde par des types pouvant être très sympa et compétents au demeurant et qui retourneront au boulot ou à l’école le lundi matin après leur samedi soir grivois pendant qu’une fille essuiera quelques larmes et guettera avec angoisse la prochaine ménorrhée.
Pour en revenir à nos frasques sexuelles des politiques, je suis assez surpris de la relative facilité avec laquelle tout ce beau petit monde trompe allègrement partenaire ou épouse. Cela semble tellement rentré dans les mœurs que je vais bientôt me demander si je suis le seul mec sur terre à ne pas tromper ma femme. Plus que cela: il paraîtrait que c’est un honneur de se faire choper par untel ou untel, on se croirait revenu (mais en sommes-nous seulement sortis?) à l’Ancien Régime où la couche du roi était un lieu fort prisé des courtisans(es). Ce n’est pas pour une question de liberté sexuelle que cela me choque, c’est juste que je suis étonné que ces personnes-là soient incapables de respecter un engagement et continuent de jouer l’hypocrisie du couple, et que souvent, leur femme aient à considérer l’humiliation du butinage sexuel de leur époux comme normal (Il suppose que les femmes sont à la disposition des hommes pour satisfaire des besoins sexuels soi-disant supérieurs ou naturels) alors qu’elle passeraient pour des salopes à faire pareil.
Ouais c’est vraiment des histoires de viols au dessus d’un nid de cocues…
Lectures :12274
Je partage votre étonnement Lapa.Autant je peux comprendre lorsqu’un couple est en crise, ne s’entend plus, autant je trouve totalement irresponsable ce butinage sexuel assumé. On ne dira jamais assez à quel point c’est un poison dans un couple et que les ennuis que cela crée sont incommensurablement plus importants que le plaisir que l’on peut en retirer. Mais je suppose que, comme vous, je dois être dépassé.
Comment, par exemple, Anne Sinclair peut-elle supporter cela ? En quoi mérite-t-elle cette humiliation ?
Tous les goûts (et tous les dégoûts) sont dans la nature…
A ce titre, la possessivité, la jalousie, sont un poison tout aussi fort dans le couple qu’une sexualité débridée assumée par l’un mais imposée à l’autre.
Reste ceux pour qui ce genre est un mode de vie. Les juger ? Bof. J’ai peine à comprendre mais il y a tellement de choses qui m’échappent…
attention Castor je ne juge pas les relations extra conjugales. Point de morale religieuse là dedans. Simplement le fait d’avoir sa vie sexuelle complètement en dehors de son foyer (et pas juste avec une maîtresse apparemment, mais de multiples partenaires plus ou moins draguées), et d’imposer le silence sur cette propension volage m’interpelle sur l’hypocrisie affichée, l’asymétrie de la liberté homme-femme, le non respect d’un engagement. L’omerta sur le butinage semble quand même indiquer que ce sont eux qui ont un problème de conscience, ou que quelque part ils considèrent que cela peut les déservir. Or vu le peu qu’il reste de « morale pudibonde » dans le pays, on peut donc considérer que le problème n’est pas là. Que l’image de butineur n’est pas tant immorale que signe d’inconstance, d’insatisfaction et d’egoïsme. Pire si cela amène à des abus potentiels.
Bonjour Lapa,
ce n’est pas ce que je ressentais de ton article avec lequel je suis en accord.
Mais qui sait ce que chacun retire d’une vie de couple apparemment assumée ? Asymétrie ? Je ne sais pas. Non-respect d’un engagement ? Sur le papier, certes puisque l’institution du mariage va dans le sens de la fidélité, mais dans la vie des concernés ? Peut-être que chacun s’y retrouve, finalement…
Enfin, je connais autant de femmes volages que d’hommes libertins.
Salut Lapa, salut à tous.
Au sujet du dernier paragraphe :
Par expérience je sais que plus on se trouve dans une sphère de pouvoir et plus ces comportements sont naturels.
Je m’esplik : mon ex a un emploi de premier plan aux nations unies. A ce titre elle avait (et a toujours) à voyager beaucoup pour ses missions, parfois quelques jours, parfois des mois entiers sans rentrer. Systématiquement les chefs de missions et autres cadres cherchaient des secrétaires, des aides, des un peu tout ce qu’on veut, avec pour seule exigence d’être sexuellement docile. C’était (c’est le deal) : « je pars 15 jours, deux mois, six mois et je cherche une femme, un mec auxquels je propose une pseudo vie de « couple » pour la durée de la mission, avec bien sûr un nombre d’avantages non négligents. »
Dans le cas du mien, de couple, il y a certes eu des propositions mais mon ex avait une position suffisamment élevée pour se permettre de les décliner. En revanche, un jour elle m’a annoncé (c’était sur le trajet de l’aéroport pour un départ en mission) que vu son absence elle comprendrait parfaitement que j’ai d’autres relations avec d’autres filles mais que bien évidemment la réciproque était vraie… Je me suis donc retrouvé en possession d’un permis de chasse, et ce n’est pas les munitions ni le gibier qui manquaient….. Bien sûr, tout ça n’a que précipité notre séparation, et ce à son grand étonnement et sa grande fureur (j’ai dit un jour ici même au furtif que si elle pouvait me rouler dessus elle ne s’en priverait pas), tant cette façon de faire est profondément naturel dans ces milieux là.
Yop castor. Mais pour donner des exemples plus politiques, personne ne parlait des aventures extra conjugale de Chirac ou Giscard, idem Mitterrand. Puis après, tout le monde s’accorde à dire que c’était de grands séducteurs et qu’ils n’ont pas arrêter de tirer à droite à gauche et en parle comme si c’était naturel (après avoir été hypocrites pendant leurs règnes). Mais désolé si je vois mal Bernadette ou Anne-Aymone voire Danielle en faire autant…Quoique, il ne faut pas se fier aux apparences. Bernadette… qui sait?
On en revient donc aux femmes qui se doivent d’accepter le butinage de leurs maris au prétexte que ce sont des besoins vitaux et naturels (qu’on cache néanmoins) , voire impérieux de ces messieurs. Ce même besoin impérieux est parfois utilisé pour justifier les abus sexuel d’ailleurs. Le glissement n’est jamais grès loin. L’affaire DSK a été révélatrice. 🙂
Bah, faut les comprendre nos grands hommes d’état. 😆 on se doit de rappeler que grâce à la parité – cette participation entière et à parts égales à tous les domaines de la vie publique et privée – à compétences égales c’est l’entrejambe qui fait la différence. On est donc prié, ce que nos grands séducteurs ont reçu 5/5, de bien comprendre que l’égalité entre les hommes et les femmes c’est de traiter les femmes pour ce qu’elles sont : des femmes. Donc d’être recrutées, appréciées, pour leurs seins et non pas leurs compétences ou connaissances…. Moi, j’ai compris que depuis que je recrute mes secrétaires pour leurs nibards je suis devenu un féministe. 😆
Bon, je me casse vite fait avant l’orage
Il y a une explication que je ne me hasarderais sûrement pas à énoncer chez Maboul par connaissance des réactions en chaîne que cela pourrait y favoriser. Et ils n’ont vraiment pas besoin de moi pour cela.
Au milieu de toute la littérature sur cette affaire j’ai lu (mais où ?) une possible explication, basée sur la « foi » religieuse à la surprenante attitude d’Anne Sinclair :
Ils seraient tous les deux « religieux » de façon assez différente : Lui d’une façon plutôt culturelle, elle plus « pratiquante et croyante » et se sentant investie d’une sorte de mission.
Elle aurait manifesté à plusieurs reprises son désir de prouver que la France pouvait maintenant élire un président de la république de confession juive / ou qu’un président juif pouvait être élu en France.
Une sorte de preuve à apporter aux yeux du monde de la « réconciliation » de la France avec sa minorité juive.
Cela aurait fini par relever d’une sorte d’objectif personnel pour elle, à la fois politique et religieux.
Un regret de Mendes-France qui aurait déjà pu incarner cela et une vraie fascination pour ces politiques et intellectuels brillants.
Le but à atteindre pourrait alors avoir dépassé les sentiments amoureux et être devenu le vrai et le seul objectif du couple. Une association solide soudée par intérêt commun mais pour des raisons assez différentes pour l’un et l’autre.
Dans ce cas elle lui offrait ses moyens financiers et ses conseils et passait par pertes et profits les couleuvres à avaler en terme de fidélité, qui ne faisaient pas, ou plus, partie de ses priorités.
Il convenait même dans ce contexte, de minimiser ou d’étouffer tout ce qui pouvait gêner à la réalisation de la « mission ».
La même explication sans le versant religieux, (uniquement l’aspect politique) pourrait aussi se concevoir mais elle me semble plus légère pour expliquer à elle seule son attitude.
Mmmouais… Elle seule pourrait confirmer, mais de hauts responsables juifs il y en a eu en France, de Léon Blum à Laurent Fabius en passant par Mendès-France. En plus, la possibilité pour DSK de devenir Président est assez récente là où ses infidélités à sa femme semblent remonter à très loin… J’y crois très peu.
euh Laurent Fabius est catholique si je ne m’abuse.
Autant pour moi (seule orthographe valable selon moi…). C’est son père qui était juif, il a effectivement été baptisé en religion catholique.
Bonjour Léon,
pour ce qui me concerne, c’est l’autre expression que j’utilise.
Après vérification, elle me semble plus correcte.
Aurais-tu une source sur cette graphie que tu valides ?
En fait on ne sait pas quelle est réellement l’origine de cette expression et donc son orthographe. Mais « autant pour moi » me parle plus; dans la mesure où on utilise cette expression lorsqu’on reconnaît avoir fait un erreur,je le comprends comme » j’ai fait moi-même une erreur et je dois donc m’attribuer autant de blâmes, critiques, reproches, mauvais points que j’ai ai attribué aux autres ». L’orthographe « au temps pour moi » ne me parle pas, elle n’a pour moi aucun sens et certainement pas celui qui est péniblement donné dans le texte que vous citez…
L’origine est amusante Léon elle te concerne.
Dans l’expression au temps pour moi, il est entendu ; » ça va me me suis trompé , je le reconnais, revenons au point de départ »
.
C’est l’expression d’un maître de musique__ peut-être militaire__ qui après une série de cafouillage dont il n’était pas forcément exclu, réclamait le retour à la mesure comme on le fait encore en répétition d’orcheste ou un prof avec son élève.
Il disait alors au temps pour moi.
Ainsi on peut imaginer la scène
– » vous avez fait une erreur »
– » pardon, mais j’en ai fait une aussi, très bien , au temps pour moi »
L’exercice militaire était aussi compté et réglé. Il fallait marcher au pas puis charger l’arme puis épauler et tirer , opérations délicates et longues à apprendre.
Le sergent disait souvent » Au temps pour mois »
Je ne crois pas à cette explication, « revenir au temps », pour un musicien ne veut rien dire.
Léon, l’explication est quand même « péniblement » donnée par l’Académie française !
Cette controverse n’est pas nouvelle, et, bien que connaissant l’explication officielle et Académienne, l’autre orthographe et donc l’explication de Léon me parle moi aussi beaucoup plus.
Bizarre d’ailleurs, cette expression n’était jamais employée dans mon coin de France et j’ai du attendre 20 ans pour l’entendre pour la première fois.
Elle n’en est pas moins laborieuse ! 😆 😆 😆 Bah, comme ils ne savent pas eux-mêmes, je crois que chacun choisira ce qui lui semble logique…
Je ne conçois pour ma part « autant pour moi » qu’en réponse à la reconnaissance de sa faute par quelqu’un à qui l’on dirait, comme le souligne Léon, « j’en ai autant à me reprocher ». Une espèce de reconnaissance mutuelle d’erreur, en quelque sorte.
Mais pour reconnaître son erreur après qu’elle a été pointée par un autre (comme l’a fait Léon plus haut), l’autre explication (et donc l’autre orthographe) me paraît plus appropriée.
En tout état de cause, je préfère une explication à pas d’explication !
bonjour , pour avoir eu a faire faire de l’os et du drill l’expression :au temps me semble à moi une évidence . Ayant affaire à des recrues les mouvement sont décomposé en temps
1/2/3 4 ou en ordre preparatoire et d’execution
le mouvement étant raté on revient au temps précédent .
au temps ! pour le cretin du 2e rang!
au temps ! pour l’ensemble
et le s/off se trompant au temps pour moi !
bon d’accord ça n’est guere satisfaisant pour les « éduqués » présent mais foutrement explicite devant 15 veaux crane rasé
et yeux dans le vague
J’ai absolument la même réaction que Léon. De ma vie, je n’ai jamais écrit « au temps pour moi » qui ne veut rien dire pour moi, qui n’évoque rien.
Tandis que « autant pour moi » est tout à fait clair. Vous dites à votre interlocuteur qui vous a repris : « vous pointez mes erreurs, vous me dites que je me suis trompée, vous avez raison : autant pour moi » (= j’en prends autant à mon compte que vous)
CF mon message précédent : pourquoi « »j’en prends autant à mon compte que vous » s’il ne s’agit que de pointer TES erreurs et non celles que ton interlocuteur aurait lui aussi commises ?
Il y a là une incohérence que je ne m’explique pas.
= j’en ai autant pour moi que vous en avez
Quand je pense que Léon disait que l’explication de l’académie française était laborieuse…
Ben oui, et je le maintiens..( euh, c’était rapport à l’explication de « autant pour moi »)
Castor, cette expression est comme un aphorisme, ou un proverbe : par définition, elle est ramassée, sa signification est implicite, polysémique, légère… Toute tentative pour l’expliquer est vouée à être lourdingue et laborieuse…
tiré de ce site :
Adolphe V. Thomas souligne l’orthographe de cette expression dans le “Dictionnaire des difficultés de la langue française” (Larousse) au mot temps :
Au temps – autant. Malgré certaines hésitations, le commandement usité à la caserne, dans les salles de gymnastique, etc., pour faire recommencer un mouvement doit s’orthographier au temps ! (et non autant !) : Il avait dit gaiement «Au temps pour moi !» (J.-P. Sartre, Le Mur, 156). Voici du monde. Au temps ! Le cocktail dans ma chambre (Tristan Bernard, My Love, I, 1).
En effet, un temps, c’est le «moment précis pendant lequel il faut faire certains mouvements qui sont distingués et séparés par des pauses» : Charge en quatre temps, en douze temps. Se rappeler le populaire En deux temps, trois mouvements. De plus, l’italien possède l’expression équivalente, qui se dit ‘”Al tempo!” et reproduit littéralement le français “Au temps!”
Ainsi “Au temps pour moi” était utilisé par le chef d’orchestre militaire lorsqu’il s’était trompé dans la reprise d’un mouvement (la musique est alors recommencée au temps désigné par le chef d’orchestre). Cette formule d’excuse d’un supérieur envers ses subordonnés, lorsqu’il a commis une erreur et qu’il la reconnaît, est passée par la suite dans le langage usuel tout en gardant l’idée de reconnaître et de réparer une bévue commise par mégarde.
Il est à noter qu’il faut utiliser “Autant pour moi” s’il est question d’une chose ou d’une quantité identique et non d’une erreur. La plaisanterie ci-dessous souligne cette différence:
LE GARCON DE CAFE : Pour Monsieur ?
PREMIER CLIENT : Un demi.
LE GARCON : Et pour Monsieur ?
SECOND CLIENT : Autant pour moi [un demi]… Euh… Au temps pour moi ! Un café.
Mais je sais que c’est l’explication académique ! Il y a eu je ne sais combien de discussions oiseuses sur AV à ce propos…
Mais je t’explique que, comme Léon, l’autre orthographe me « parle », a une signification précise qui est tout à fait audible et cohérente.
C’est tout.
C’est comme l’accord de proximité des genres : il me parle à l’oreille…
Ben si c’est oiseux, on va pas continuer à s’emmerder comme ça.
« Ce Panisse, qué caractère ! »…
Nabsolument Castor, je dirais même plus: tout à fait exact….Il faut être patient et pédagogue…
Mais tu me trouveras à tes côtés pour administrer des sanctions .
Castor, je ne resiste pas :
[ Ben si c’est oiseux, on va pas continuer à s’emmerder comme ça. ]
Ben, pour se décrotter, rien ne vaut un oiseux duveteux
Cette contreverse revient régulièrement, comme des brindilles dérochée par le vent d’Autan
Mais c’est bien de le savoir, ça permet de faire son pénible au besoin, genre » l’art d’avoir toujours raison » en buvant une choppe de Penhauer, bière recommandée pour agrémenter ce genre de discussion 😆
En France, en tous cas, on a nettement plus d’adultère masculins que féminins. Qu’il soit masculin ou féminin ne change rien aux problèmes posés au couple, et cela m’étonnerait beaucoup « qu’ils s’y retrouvent ».
Bonjour Lapa,
Très bien ton nartik (j’aime la « semaine de traîne », c’est exactement ça l’info depuis une semaine, elle se cherche, elle s’ennuie, elle voudrait passer à autre chose d’aussi brûlant, mais le coeur n’y est pas…).
Juste une remarque sur le fameux retour de l’ « ordre moral » à l’anglo-saxonne. Sur l’un des plateaux télés (je ne sais plus lequel !) une journaliste américaine disait qu’outre-Atlantique on respectait aussi la vie privée, À CONDITION que les politiques n’use pas de la vie privée pour dorer leur image.
C’est (je crois) le mensonge et l’hypocrisie en la matière qui sont traqués.
Si un homme politique joue par devant la fidélité et la famille unie et que par ailleurs il s’envoie tou(te)s ses secrétaires, alors la presse s’en occupe…
On a eu les mêmes réactions chez nous où des hommes politiques se sont manifestés comme de terribles homophobes et pères-la-pudeur, et ont finit par être « outés », car en réalité homos…
(quoique, c’est vrai, les outings d’Act up n’ont pas forcément été bien vus par la presse déférente et bien-pensante…)
Barack Obama a d’ailleurs été élu grâce à cela. En effet, pour son siège de sénateur, il était opposé à un républicain crédité de 65% des suffrages. Mais celui-ci, grand pourfendeur de l’immoralité a été « outé » par la presse avec des scandales sexuels. Résultat des courses: Barak sénateur, puis du coup, candidat à l’investiture… on connaît la suite!
Et vous avez raison, ce n’est pas le sexe que condamne les anglo saxons, mais bien surtout le mensonge et le parjure (crime très grave chez eux). En France les mensonges et parjures de nos politiciens sont acceptés avec un stoïcisme qui peut laisser pantois.
En lisant Anne Sinclair (voir lien de Buster) j’ai le sentiment qu’elle a plus de convictions morale et politique que son très cher mari. Par ailleurs, il ne fait aucun doute pour moi qu’en France dans la grande bourgeoisie, la plupart des femmes mariées à des hommes qui ont pouvoir et argent ferment les yeux sur leur infidélité, c’est une question d’éducation dans ce milieu ; un reste des us&coutumes du 19e siècle, où les hommes allaient dans les maisons closes mais leurs femmes et leurs filles avaient une éducation stricte et devaient rester discrètes… et s’habiller ras-du-col.
La femme qui embarrasse le Ps!
Bonjour Causette,
« la plupart des femmes mariées à des hommes qui ont pouvoir et argent ferment les yeux sur leur infidélité »
Oui… sauf qu’en l’occurrence, c’est elle qui a l’argent… lui, le DSK, c’est un gros gigolo…
yep pauvre Anne sinclair qui ne sera jamais premiere dame , et qu’elle bien belle histoire :reconciler la france avec sa minorité .Surement pas ! rédibitoire chez cette communautariste avérée » je n’aurais jamais pu epouser un NON JUIF »et aucun des serviles confreres n’a osé relever !!!!
Bof,
J’ai moi-même entendu ça dans la bouche d’un ami juif, qui pourtant n’avait aucune tendance au communautarisme.
Mais plutôt une crainte, comme une évidence ou une obligation pour les enfants juifs de l’après guerre.
D’accord avec toi, Buster, cette déclaration a le mérite de la franchise (si elle l’a vraiment dit), mais la plupart d’entre nous pourraient la prononcer à l’égard d’une catégorie particulière de la population.
Moi, par exemple, je suis athée, et je n’aurais jamais pu épouser un catho ou un musulman pratiquant.
Ce n’est ni du « racisme » ni du sectarisme, mais une attirance pour des catégories de personnes avec qui on est en phase (et un rejet pour d’autres). Faire sa vie et fonder une famille, ce n’est quand même pas rien, comme décision.
Quand j’étais petite, les cathos et les protestants ne se mêlaient pas si facilement.
Et la communauté juive qui est unie par tant de malheurs historiques, soudée par tant de désastres, menacée d’anéantissements de siècles en siècles, que l’on peut comprendre leur tendance à partager leur mémoire et à rester entre eux.
bonjour Colre désolé peu convaincant d’autant qu un/une goy prononçant la phrase inverse se verrait immediatement taxé d’antisemitisme .Pour faire clair et court l’ane a été longtemps un ardent défenseur d’israel » plusieurs séjours » dont deux en kiboutz
mais je suis de plus en plus « indisposé » par un communautarisme lobyste » crif »
exarcerbé si prompt dénonciateur de celui des autres » surtout arabe . Je suis
irrité d’entendre des élites françaises avec mandat se déclarant préocupé journellement du devenir d’israel , je suis absolument interloqué de la mansuetude dont jouisse
des milices type Bétar en France .Enfin je suis écoeuré de l’attitude d’israel et de la veulerie des gouvernement occidentaux.Et je persiste il m’insupporte d’entendre une femme journaliste éduquée et cultivée aspirant un temps a etre la premiere dame de France dire benoitement et sans etre reprise » je ‘aurais pas pu epouser un non juif! »
waaaah… quelle détestation, asinus ! et surtout quel mélange des genres : je parlais d’un esprit communautaire tout à fait légitime, même si ce n’est pas le mien. Je ne pensais absolument pas au confetti du Moyen Orient qui est la cause unique et absolue du malheur des hommes…
Vivement que les Palestiniens constituent leur deuxième confetti à côté de celui d’Israël, et enfin, le monde sera en paix, on pourra changer de sujet.
yep detestation comme un amoureux déçu c’est vous dire ma hargne , quand au confetti ça n’est pas moi qui sempiternellement rappelle lors des diners du crif mon attachement à son maintien .Ca n’est pas moi
qui postulant aux plus hautes destinées du pays evoque mon eternel et matutinal interet.Et je trouve un peu facile le renvoi au pauvre état confeti chargés de tous les maux de la terre quand le sus nommé se conduit tel un gangster en crachant y comprit à la gueule de ses alliés.
Que vous soyez – selon vos mots – « irrité », « de plus en plus indisposé », « interloqué », « hargneux » et que bien des choses vous « insupportent », je le comprends mieux, maintenant, si vous dites être un « amoureux déçu »… 😐
Mais ce n’est pas du tout mon cas, désolée, et moi je regarde assez peu ce « confetti » (oui, je confirme), et en revanche bien davantage les immensités du monde où l’on tue, massacre, viole, génocide, torture à qui mieux mieux.
C’est comme ça. Je ne dis pas autre chose depuis des années, et notamment sur AV.
C’est vrai que j’ai tendance à regarder du côté de la République du Congo, par ex., avec ses millions de morts, ou au Soudan, ou en Birmanie, ou actuellement en Syrie où l’on massacre son propre peuple, ou en Lybie, avec déjà près de 10 000 morts (pour faire simple, on ne compte pas les blessés ni les jetés dans les culs de basse fosse).
Donc, des états-gangsters, il y en a sur toute la planète, et de bien sanguinaires…
Je crois savoir, mais ça reste à vérifier, que Anne Sinclair est la fille d’un grand industriel, et qu’elle a mis sa fortune au service de DSK. Si c’est vrai (et ça ne me ferait pas tomber de mon fauteuil) DSK est en quelque sorte son produit, le résultat de son ambition et de ses efforts. Amha, les engueulades doivent être sévères, mais sans effet, les intérêts étant trop liés.
Vous ne trouvez pas qu’il y a beaucoup de couples en politique qui associent une communicante et un politique ? C’est une bonne recette qui permet d’avoir d’excellents réseaux.
oui héritière Rosenberg, célèbre marchand d’art. Gros, très gros patrimoine.
Evidement qu’on écrit « autant pour moi ». Cela veut dire « mea culpa », mettez ça sur mon compte ( donc à charge, en débit.) « Mettez cette erreur sur mon ardoise ».
PS: je reviens plus loin sur l’article de Lapa, quant au fond.
@Sandro
finallement encore une des nombreuses subtilités et incertitudes de la langue française ou chacun
met son background .Léon Colre et vous entre autre en tenez mordicus pour votre version je gage
que le trivial de la mienne doit heurter de savantes oreilles .C’est la pour moi une des nombreuses
preuves qu’il y a un langage ou mieux une compréhension des « éduqués » et un langage ou une compréhension du peuple.J’entend déja les dénégation des tauliers mais sauf à etre débile je suis
sur de ne pas toujours percevoir vos mots et phrases pour exactement ce que vous voulez exprimer.Cette expression anodine m’est comme révélatrice d’imcompréhension plus importante .
ps « eduqués » appliqué à mes interlocuteurs de ce blog n’a aucune connotation péjorative dans mon esprit.
@ Lapa L’article est juste sur le fond et en statistiques absolues. Oui, majorité de viols commis dans la cellule intra-familiale, ou du moins dont la victime connaissait l’auteur, certains sans violence physique attestable et constatable à court terme. Oui, contrainte, chantage moral, abus d’autorité, abus de faiblesse ( cas de personnes agées -oui, il y en a- ou handicapées), assorti de l’obligation de remplir une condition, tout cela est légalement constitutif du viol, depuis 1980 et surtout 1999 . Mais je dois tout de méme à la vérité -et aux victimes- de dire, qu’il reste et demeure -hélas- environ 25 % de viols d’autant plus incontestables que soit la victime en est morte (homicide dans la foulée pour éviter la plainte) soit a été massacrée pour cause de résistance, ou d’emblée, sans raison, pour ‘impressioner ». Il faut avoir vu -comme les professionnels de santé ou de police- des dents et des nez cassés, des lévres ouvertes pour réaliser ce qu’est « aussi » un viol. Ceux-là sont incontestables, horribles. Pour les autres, cela ne veut pas dire qu’ils n’ont pas existé, mais malheureusement ils peuvent étre sujets à caution.Surtout quand les mois ou les années ont passé, et qu’aucun examen médico-légal ne peut accréditer une thèse, ni dans un sens , ni dans un autre. Comme tout excès, il y a à présent un mouvement de balancier redouté des professionnels. Jadis tue et « écrasée », la parole des atteintes sexuelles s’est libérée, tant et si bien que certains ( nes) ont bien compris tout l’intéret qu’ils (elles) pouvaient en retirer. D’affaires étouffées, elles sont passé à l’état d’affaires « sur-jouées ». Qui n’a pas connu d’affaires de divorce difficiles, ou , des années après, vient une accusation tardive et opportune d’attouchements sur enfants, de viols entre époux, etc. Il n’y a pas qu’Outreau, Outreau a lieu tous les jours en silence (maitresse éconduites qui « invente » un viol des mois après la séparation, vengeance intra-professionnelle, etc.) Ceci est d’autant plus grave que c’est une insulte aux athentiques victimes (et il y en a), les dents cassées, l’arcade ouverte, dégoulinant de sperme aux urgence, l’anus déchiré. J’ai vu. C’est pas beau, et chaque fois que je rencontre (ou ai rencontré) une affabulatrice / calculatrice, j’ai (avais) envie de lui mettre mon poing dans la g.., tellement les vraies victimes sont violées une deuxième fois avec ces errements. Tout cela pour dire , Lapa, que vous… Lire la suite »
De l’avis d’une femme qui s’est exprimée chez Yves Calvi dont j’ai oublié la qualité ( je vais essayer de retrouver ) et qui a suivi un très grand nombre d’affaires de viols, elle estime à une dizaine de cas (sur plusieurs milliers)le nombre de viols inventés pour nuire à quelqu’un. Alors, Sandro, vous êtes gentil, mais c’est vous qui êtes en train de faire une généralité sur l’affabulation et non le contraire.
Il s’agit de Marie-Ange Le Boulaire, je crois dans l’émission d’hier, 30 mai. A revoir ici.
@ Léon
Je suis bien content d’étre gentil.
Salut, mon « pote ».
( ca va comme ça…)
Ca va comme quoi Sandro ? Non, mais je ne vais pas laisser passer sans réagir un commentaire dont la teneur consiste à, une fois de plus, décrédibiliser la parole des femmes sur ce terrain-là et que pour cette raison j’estime odieux. Oui, odieux parce que, au moment où l’on découvre que depuis toujours des femmes sont des victimes de ces pratiques, je trouve odieux que l’on fasse un post pour expliquer que ce n’est pas si simple et que ce n’est peut-être pas vrai parce qu’on n’a pas de preuve quand la plainte intervient plusieurs années après les faits et que certaines plaintes sont bidon et destinées à nuire. Alors vous réagissez comme vous voulez, on vous a laissé parler, on n’a pas censuré votre commentaire, alors je ne vois pas au nom de quoi je devrais m’interdire une liberté que je laisserais aux autres.
Bon, écoutez Léon, puisque vous jouez la carte de la provoc. permanente et que vous n’avez pas le début d’une idée de qui je suis, je vais être clair, en public, et non sur César, (comme à chaque fois que j’avais quelque chose à dire qui ne méritait pas la place publique).
Ecoutez moi bien Léon, une dernière fois. J’ai 52 ans dans un 3 mois, et on ne me parle pas , sans me connaitre (et surtout en me connaissant) sur le ton de « vous étes gentil ». Cette condescendance de la part d’un retraité Montpellièrain m’est insupportable, je n’en ai jamais usé avec vous. Moi , je ne suis pas à la retraite, j’ai les mains dans le cambouis, donc les rares fois où je sors du domaine de la culture ou des lettres pour exprimer un avis sur un sujet précis, c’est que je sais de quoi je parle, vu?je n’ai pas à exciper de mes diplomes ni d’une carte tricolore, vu? Quand vous aurez fréquenté autant les morgues que moi, vous reviendrez me dire « vous étes gentil » sur votre blog que 30 personnes lisent.Pas hic et nunc.
Il y a chez vous un coté « je sais tout du fond de ma retraite » qui est insupportable, et si on ne vous la pas déjà dit, je le fais.
Vous étes devenu d’une intolérance et d’une suffisance qui devrait vous interroger, vous et les vôtres.
Mais comme naturellement vous étes chez vous, c’est moi qui m’en vais, et je pense que c’est pas de ça que je vais mourir.
C’est dommage, j’appréciais le Furtif et quelques autres ici (ave, Monsieur Asinus), mais vraiment là, vous étes allé un peu loin.
Bonsoir la compagnie. J’ai passé l’âge de convaincre.
Nous aurons été très honorés de votre illustre présence, Sandro. Si, si. On vous baise les pieds…
yep ! Sandro a vous croiser de nouveau ici ou la!
Vale!
asinus : ne varietur
Pas si sûr Léon. Malheureusement, nombreux sont les cas d’hommes accusés par leurs ex des pires saloperies contre toute vérité. Certaines femmes sont prêtes à tout pour garder leur progéniture jusqu’à tuer le père, l’accuser de tous les maux pour lui ôter tout droit, ou tout simplement le faire dijoncter pour le mettre à la faute. Certaines seraient mêmes prêtes à payer pour un contrat sur votre tête. Face à cela, un homme censé préférera baisser pavillon, face à la puissance dévastatrice de leur volonté. J’ai connu ça et certains de mes amis l’ont vécu également plus ou moins violemment. De cela, on ne parle pas, car c’est une blessure que les hommes préfèrent garder secrète et, tout comme pour les femmes réellement abusées, le silence s’installe car on n’a pas envie d’étaler ses faiblesses. Ce n’est pas oter la parole des femmes que de rappeler que certaines de leurs consoeurs leur font une bien mauvaise publicité.
Le mot préféré des amis du violeur est affabulatrice, ça sonne comme une insulte, ça rabaisse, ça tue à petits feux les femmes qui ont été violées. Faut-il que les victimes de viols baignent dans une marre de sang… les dents cassées, l’arcade ouverte, dégoulinant de sperme aux urgence, l’anus déchiré... pour que leur plainte soit recevable?
@ Sandro
J’ai eu moi aussi des mouvements d’humeur et … je ne les regrette pas, mais ce blog et ses auteurs, par les efforts qu’ils ont déployé, méritent que nous oubliions nos petites susceptibilités .
Personne n’a mis tes compétences en doute et être retraité n’est pas une tare. Tu ne vas pas nous chier une pendule pour un « vous êtes gentil »
D’ailleurs Tony qui partage » l’esprit fantassin » avec Asinus n’accepterait pas 😆