Par un hasard tout aussi fortuit qu’incongru un des journalisss si moyen de Maboul a tenu ( et a réussi) à nous faire connaître un travail sortant de l’ordinaire des clones à l’infini de ce qui se dit et se répète chez la bien-pensance. Je ne m’attarderai pas à en rajouter sur ce que nous lui devons , son directeur propriétaire ayant tenu à me supprimer pas moins de 3 comptes depuis ce soir-là.
L’ouvrage s’intitule Théorie Et Pratique Du Collectivisme Oligarchique – J. B. E. Goldstein – 1948. Orwell s’en serait inspiré..???
On le trouve sur le site donné en lien .
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La table des matières
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14DIFFÉRENCIER LE DIRE ET LE FAIRE
60SIMILITUDES ENTRE LES TROIS CLASSES
62INFLUENCE DE L’ÉLITE SUR LE COMPORTEMENT DE LA SOCIÉTÉ
62L’ANTAGONISME NATUREL ENTRE LES MASSES ET L’ÉLITE
66L’ENTRETIEN ET LE RENOUVELLEMENT DES ÉLITES
103LE CONTRÔLE DE LA CLASSE MOYENNE
106RÔLE DE LA CLASSE INFÉRIEURE
106LE CONTRÔLE DE LA CLASSE INFÉRIEURE
120LE CONTRÔLE DES ORGANISATIONS
129LA POLICE
135LES MILICES
152QU’EST-CE QUE L’OPINION PUBLIQUE
188LA LANGUE, DÉTERMINATIF DE LA CULTURE
190APPAUVRIR LA LANGUE, C’EST CONTRÔLER LA PENSÉE
199LE CONTRÔLE DE LA CULTURE ET DE L’ÉDUCATION
228LE CONTRÔLE DE LA CONSOMMATION
265LA GUERRE COMME STIMULANT ÉCONOMIQUE ET SOCIAL
268GÉOGRAPHIE POLITIQUE ET GÉOPOLITIQUE
318L’ESPIONNAGE
Conservant ma ( fâcheuse) manière de faire. J’ ai entamé la lecture au hasard des pages : ici la page 190 , le paragraphe Contrôle de la culture et de l’Éducation
Mon titre est déjà un commentaire
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LE CONTRÔLE DE LA CULTURE ET DE L’ÉDUCATION.
Qui fait la politique, fait l’Histoire ; qui fait l’Histoire, fait la culture.
La culture d’un pays moderne peut être métaphoriquement comparée à une œuvre sculptée par les événements politiques et économiques, lesquels sont, dans une large mesure, mais pas forcément, le fait de l’élite dirigeante –- ce sont les successions de faits politiques et économiques qui construisent l’Histoire.
Cependant, lorsque l’élite dirigeante ne contrôle pas les événements politiques et économiques, elle a encore le pouvoir de les présenter à la masse comme elle l’entend, en cooptant pour cela un corps de greffiers et d’historiographes sélectionnés d’après des critères de compétence et d’orthodoxie. Les faits de la politique sont habituellement consignés par écrit, et ces écrits sont pieusement conservés, puis archivés par date dans de grands entrepôts. Comme une majorité de ces écrits est secrète, les entrepôts où elles sont conservées sont bien gardés par des employés de l’administration, dont l’élite s’est préalablement assurée de leur fidélité. Ensuite, un petit comité d’experts archivistes est chargé par l’élite dirigeante d’offrir un accès limité à ces archives au corps des historiographes, afin que ces derniers puissent construire et raconter à la masse l’histoire du pays.
C’est grâce à l’orthodoxie et aux savoirs historiques et littéraires de ces historiographes que l’histoire du pays sera rédigée en des termes aussi flatteurs que possible, et que les réalités du pouvoir politique, au contraire, seront présentées en des termes simplifiés ou ignorés. Et c’est d’après les essais, biographies, monographies et autres chronologies que rédigeront ces historiographes présentés à la masse comme les meilleurs historiens de leur temps, que seront rédigés à leur tour les manuels scolaires.
Il y a donc une nécessité à conserver les écrits de l’ensemble de la machine gouvernementale, et à en publier une partie plus ou moins grande. Sinon, la masse perdrait peu à peu le sentiment de son identité, ses individus se détacheraient affectivement du troupeau, et il ne serait plus longtemps possible de contrôler leurs pensées et leurs actions.
Lorsque le comité des experts archivistes juge que des secrets politiques et diplomatiques sont devenus assez anciens pour ne plus l’être, et qu’ils ne risquent plus d’offenser un pays allié ou le peuple, ils les mettent à la disposition des historiographes. Aussitôt, les historiographes les présentent comme de fracassantes
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réalités – que personne ne peut mettre en doute, puisque l’élite les admet à demi-mot, et consacre régulièrement leurs rédacteurs. Dans le même temps, la presse remplit ses pages avec quelques extraits bien choisis, et encense leurs auteurs, ce qui stimule la curiosité naturelle de l’esprit des hommes qui constituent la masse. C’est ainsi que l’Histoire se fait, qu’elle entretient, accessoirement, les historiographes et leurs popularités, et que, à partir de là, tout ce que ces derniers pourront dire sera tenu pour vérité évangélique jusqu’à bien après qu’ils ne soient plus.
L’histoire est pleine de mythes et elle est la source des croyances populaires. La Bible, la Torah, le Coran et les poèmes et chroniques d’Homère sont les livres d’Histoire les plus anciens que nous connaissons, d’où leur grande valeur pour l’essentiel. Cela ne signifie pas qu’ils ne racontent que des tissus de mensonges, mais qu’ils embellissent en quelques cas des réalités peu flatteuses, et qu’ils rapportent en d’autres des croyances populaires d’antan dont nous ne saurions rien sinon.
Geoffrey Chaucer peut être considéré aujourd’hui, à la fois comme le fondateur de la langue anglaise, et comme l’un des premiers chroniqueurs objectif[s] de la société de son temps –- tout spécialement avec les Contes de Canterbury, rédigés vers la fin du XIVe siècle –-, et il exerçait l’activité de messager diplomatique.
Les Anglais, en raison de leurs intenses activités maritimes et commerciales, furent parmi les premiers à publier régulièrement des ouvrages consacrés aux changements de frontières dans le monde, aux traités internationaux et aux négociations internationales. Lewis Hertslet, libraire du Foreign Office britannique entre 1810 et 1857, puis son fils et ses successeurs s’en chargèrent avec une grande régularité. C’est à cette même époque que le Foreign Office, et quelques autres ministères de la couronne britannique, s’impliquèrent activement dans l’édition et la publication d’essais, avec pour but, non seulement d’informer la masse, mais aussi de la convaincre. Cette entreprise était, à plusieurs égards, une réponse diplomatique à l’émergence de l’opinion publique, c’est-à-dire de l’importance politique grandissante de toutes ces opinions qui n’étaient pas nécessairement celles du gouvernement, e[s]t qui étaient communiquées par la presse, les assemblées locales, les universités et les salons d’une élite intellectuelle et politique eurasienne occidentale alors en pleine expansion et devenue très mobile. Les effets de ces opinions variaient selon les pays et les origines des institutions politiques et sociales.
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Même dans la Russie très autocratique du Tsar de cette époque, les ministres devaient prendre en compte les propos d’une élite étrangère connaissant le monde slave et parlant le russe, au moment d’entretenir les relations avec les empires autrichien et ottoman. Il y eut, sous le règne de Napoléon III, une tentative de publication d’une sélection par le Quai d’Orsay, mais, par crainte de révéler des informations que l’Allemagne trouverait peut-être précieuses, celle-ci avorta. Réciproquement en Allemagne : le Reichstag contraignit Bismarck à renoncer à la publication du premier tome des
Livres blancs. En 1861, le State Department américain lança une série de publications diplomatiques annuelle qui, elle, connut une longue suite, le Foreign Relations of the United States. Un peu plus tard, le gouvernement français entreprit la publication de ses Livres jaunes qui, comme les bleus des Anglais, débattaient des négociations et de leurs développements.
Les documents ainsi publiés par les ministères des Affaires étrangères étaient parfois incomplets, et même falsifiés. À partir de là, il arriva que des câbles diplomatiques soient délibérément rédigés en des termes qui les destinaient naturellement à une publication. Ceux qui le faisaient avaient pour intention d’influencer les parlementaires et l’opinion publique ; c’est pourquoi ils faisaient aussi des sélections d’articles et de documents devant servir un but de propagande. Des ministres des affaires étrangères et des ambassadeurs agirent également ainsi, dans le but de justifier la conduite de leurs missions, et de créer des arguments contre, ou en faveur, des rivaux et des alliés. Durant la fin du siècle dernier, la plupart des gouvernements s’engagèrent dans la publication de volumes de documents diplomatiques, dont la vocation était moins d’instruire et d’éduquer les masses que de diffuser des informations trompeuses ou de défendre des points de vue. Ces entreprises étaient également motivées par les émergences de nouveaux systèmes de gouvernement qui remplaçaient un peu partout les monarchies et les empires, et elles étaient faites par des diplomates travaillant étroitement avec des intellectuels que nous pouvons considérer comme les ancêtres de nos « historiens orthodoxes » actuels.
Les historiens de cette période dont le patriotisme fut le plus zélé doivent être trouvés parmi les Allemands. Selon les mots de l’historien français Gabriel Monod, l’Allemagne du XIXe siècle n’était rien d’autre qu’un « vaste laboratoire de l’Histoire160, » et
160 GABRIEL MONOD, Du Progrès des études historiques en France depuis le XVI e
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l’écriture de l’Histoire devint un outil de fabrication du sentiment d’identité culturelle et du patriotisme. Les historiens allemands ont été particulièrement soucieux d’exacerber les vertus politiques de la Prusse ; le meilleur exemple en est Heinrich von Sybel, qui fut le fondateur de la
Historische Zeitschrift 161, et le directeur des Geheimes Staatsarchiv Preußischer Kulturbesitz (Archives secrètes d’État prussiennes). Sous ses auspices, et grâce à un financement, du Landtag (Diète d’État) prussien, von Sybel lança, en 1878, ce qui devait devenir la monumentale collection des Publikationen aus den königlich-preußischen Staatsarchiven (Publications des archives d’État royales prussiennes), arrêtées en 1913. Celles-ci couvraient à la fois les sujets de la politique intérieure et des affaires étrangères. Von Sybel se fit même assez clair dans son intention, lorsqu’il écrivit dans la préface du premier numéro des Publikationen :
« Un peuple qui ne sait pas d’où il vient ne sait pas non plus où il va. Son éducation politique ne pourra se faire de la bonne manière que si elle s’accorde avec une pleine conscience de son développement historique, et ceci n’est pas imaginable tant que les documents originaux demeurent inaccessibles ».
Les mots de von Sybel touchèrent le Ministère français des Affaires étrangères de l’époque, qui considérait déjà la possibilité de publier ses propres archives diplomatiques162. Les historiens français s’intéressaient, bien sûr, beaucoup aux événements de 1870-1871. Ils pensaient alors que la défaite française contre les Prussiens était en partie due à la mauvaise qualité de l’enseignement dans les écoles du pays. Émile Boutmy, le directeur de l’École libre des sciences politiques nouvellement créée, avait déclaré, en 1873, que le public français avait été trop facilement distrait durant l’été 1870 par une presse nationaliste et frivole163. Les historiens français devaient donc se faire un devoir d’inculquer aux citoyens un minimum de connaissances concernant les affaires internationales, de façon à ce que de telles calamités ne se reproduisent plus à l’avenir. Le bonapartisme avait définitivement désillusi
onné la France de cette époque. Une nouvelle génération montante d’intellectuels républicains et
160bis- siècle, « Revue historique », 1876.
161- Revue historique, dont le premier numéro fut édité en 1859.
162 -Procès-verbaux de la Commission des Archives Diplomatique, 6 April 1880.
163- Il faut aussi entendre dans cette déclaration la part d’opinions politiques de son auteur, membre du Cercle Saint-Simon, et parti en croisade contre une presse encore majoritairement libérale à cette époque
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socialistes pensait que la France devait se séparer affectivement de son passé immédiat, s’il voulait recouvrer sa puissance. Le diplomate, historien et alors futur
ministre des Affaires étrangères , Gabriel Hanotaux164, proclama qu’une nouvelle ère réclamait une nouvelle Histoire [de France] 165
. Mais réécrire l’Histoire était une chose qui ne pouvait se faire sans nouveaux documents, ou, de toute façon, sans un accès plus libre à ceux de l’ancienne. C’est en grande partie grâce à cette intervention de Hanotaux que, en 1874, une Commission des Archives diplomatiques fut créée au Quai d’Orsay. C’est le ministre des Affaires étrangères lui-même qui fonda la Commission des Archives diplomatiques, Élie Decazes. Il demanda à ses membres de recommander pour publication des documents qui permettraient à ses lecteurs d’acquérir une vraie et saine éducation diplomatique, car il voulait offrir aux envoyés diplomatiques français les moyens et procédures de la politique passée qui avait donné à la France sa grandeur.
Composée d’archivistes, de libraires, d’historiens distingués et de diplomates en activité, tous inspirés par l’entreprise prussienne, la Commission décida en 1880 de lancer l’édition et la publication des instructions données aux envoyés français durant la période 1648-1789 (c’est-à-dire entre la fin de la guerre de Trente Ans et la rédaction du Traité de Westphalie, et la première Révolution française)166.
La rédaction des recueils suivants donna lieu à bien des discussions, car, bien que les périodes dont ils parlaient fussent parfois assez anciennes, certains de leurs événements étaient toujours délicats à traiter, ou remettaient en question le sens idéologique que les élites leur avaient donné jusque-là, et qui, dans quelques cas, pouvait même remettre en question les mythes sur lesquels avait été fondée l’actuelle Constitution.
Le géographe et historien Bertrand Auerbach, qui édita un tome rapportant les instructions données aux représentants auprès de la Diète impériale prussienne à Ratisbonne, s’est lui aussi trouvé fort embarrassé lorsqu’il commenta ses documents diplomatiques, en suggérant que le nationalisme allemand s’était développé en réaction aux persistantes interférences françaises
164 Décédé le 11 avril dernier.
165 GABRIEL HANOTAUX, Mon Temps, vol. II, 1938.
166 Le titre de ce premier volume fut, Recueil des Instructions données aux Ambassadeurs et Ministres de France depuis les traités de Westphalie jusqu’à la Révolution française, édité par l’historien Albert Sorel, qui devint ainsi l’un des fondateurs de l’Histoire diplomatique de la France ( N. D. E.).
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dans les affaires intérieures de la Prusse. Ce n’était évidemment pas ce que les diplomates français voulaient voir publier et être lu par tous, lorsque ce tome fut soumis à un examen par la Commission, en 1911. Les commentaires d’Auerbach furent modifiés, et quelques documents supprimés avant sa publication.
Ceux qui eurent à rédiger et à publier la volumineuse série, beaucoup plus récente et surtout plus importante, Les Origines diplomatiques de la Guerre de 1870-1871, connurent beaucoup moins de déboires, cependant, ce qui ne manque pas d’être surprenant. Le but de la publication de cette collection était, pour l’essentiel, de révéler aux masses la récente histoire de leur pays, et d’attirer leur attention sur les faiblesses du bonapartisme, et du libéralisme en général. La manière de rédaction des textes devait, par contraste, également être favorable au socialisme montant. Leur publication fut lancée en 1907, juste après la formation du gouvernement du président George Clémenceau, et ils stimulèrent, dans quelque mesure, le nouveau triomphe du Parti radical, fondé en 1901 par divers collectifs socialistes tels que la Ligue des Droits de l’Homme, le Grand Orient de France et la Ligue française de l’enseignement. Durant la campagne électorale qui avait mené Clémenceau au pouvoir, l’ex-Ministre de la Justice et des Cultes sous le règne de Napoléon III, Émile Ollivier, avait tenté d’utiliser ses non moins volumineuses mémoires167 comme moyen de propagande pour réhabiliter le bonapartisme.
À partir de ce dernier événement, les historiens qui participèrent aux réunions de la
Commission croyaient volontiers – non sans quelques bonnes raisons – que leur travail de publication avait altéré le cours de l’Histoire. Ils s’attribuèrent le renouveau du nationalisme français, qui aida Raymond Poincaré, lui-même un membre de la Commission, à se faire élire Président de la République en 1913. Immédiatement après la Guerre de 1914-18, Hanotaux plébiscita ses collègues de la Commission pour avoir donné au peuple français l’esprit de la continuité favorable aux meilleurs intérêts du pays, et pour lui avoir fait prendre conscience des opportunités qui les attendaient. Une profonde connaissance de l’Histoire avait, le semblait-il, aidé la France à retrouver sa supériorité sur l’Allemagne.
Durant la guerre, l’engouement pour la publication des archives diplomatique afin d’apprendre aux masses leurs histoires était général. Les élites des différents pays avaient naturellement besoin du support de leurs masses pour s’engager avec confiance
167 EMILE OLIVIER , L’Empire libéral , publié en 17 volumes, 1895.
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dans la Guerre mondiale, ainsi qu’il est de règle en politique, et chacune devait aussi tout faire pour démontrer qu’elle n’avait pris aucune part dans sa conflagration.
Les Russes publièrent leur Livre orange168
, les Allemands leur Livre blanc169
, les Austro-Hongrois leur Livre rouge170
, les Français leur Livre jaune171
, les Anglais leur Livre bleu172
, les Belges leur Livre gris173
, et les Serbes leur Livre bleu174
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168 Le 10 juillet 1914.
169 Le 27 août 1914.
170 Le 2 juillet 1914.
171 Le 17 mars 1913.
172 Le 4 août 1914.
173 Le 24 juillet 1914.
174 Le 16 juin 1914.
Les illustrations
Cahiers d’Histoire geo 1ère guerre mondiale
Bibliothèque municipale de Lyon
Les savoirs perdus des anciens
Lectures :5506