La Syrie c’est où ? « L’Orient compliqué » N°1 ( redif)

PHMC-Revolution_neolithique

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La Syrie des origines à Saladin

Un milieu pas encore dégradé par les actions combinées du réchauffement climatique et du surpaturage, de l’eau des sols , une faune riche et propice à la domestication, tout est réuni pour que la Syrie ne soit pas tenue à l’écart du plus grand bouleversement connu par  l’humanité dans son histoire. Au contraire, c’est ici que l’épisode le plus capital, pour ainsi dire, choisit le cadre de son surgissement.

La révolution néolitique Le Croissant fertile ? Vous y êtes.

Le croissant.
Une sorte de compas coincé entre le Taurus à l’Ouest et le Zagros . Une branche à l’Est qui s’interrompt aux marécages du delta du Tigre, une branche à l’Ouest calée contre la façade maritime . Au centre issus du Nord deux grands fleuves l’Euphrate et le Tigre qui descendent vers le Sud Est. Le mouvement général du relief va de l’extérieur ,les massifs humides et boisés à l’origine vers l’intérieur  les plaines du centre avec toute la graduation de plateaux étagés qui conduisent à la steppe puis le désert.
Le paradoxe veut que c’est tout au cœur de ce schéma de vie que se trouve sa zone la plus étrangère et hostile : le Désert

L’archéologie nous apprend qudomestication-bovins-e c’est aux confins Nord de la Syrie que l’on inventa l’agriculture et l’histoire . Les cités et la difficile répartition des espaces entre pastoralisme et agriculture. C’est dans la même région que l’on réussit un des premiers alliages de cuivre et d’étain : le bronze.
Néolithique, chalcolithique, age du bronze . Le mode de production agricole et sa division du travail générèrent une explosion des échanges en diversité, en volume et en valeur … et des querelles qui vont avec. L’archéologie nous apporte les témoins d’un changement de société. Des cités , des fortifications, des « trésors » enfouis  et des armes sont les indicateurs d’une aggravation de l’insécurité au tournant des 3000 avant JC. La guerre fait son apparition.
La Syrie centre du monde est l’objet de la convoitise de ses voisins quand elle n’est pas l’objet de querelles entre Syriens.

Un aparté
Certains pourraient se demander et me demander pourquoi la question Syrienne a su interrompre la longue période d’arrêt de la machine à faire des Nartics Pourquoi le Nartic du jour ne connait pas le sort de la douzaine d’articles entamés et abandonnés, ou celui de ceux qui se sont écroulés sous une documentation jamais jugée suffisante ou même  le sort de ceux qui ne sont réellement pas terminés La réponse reste à trouver.

Ne serait-elle pas inscrite dans la nature de ce pays à l’unité incontestable mais que l’histoire semble avoir trouvé un plaisir pervers à  disloquer à tant de reprises.

Deuxième aparté
Certains , des centaines, parmi vous sont déjà impatients de découvrir les mille et une aventures de la famille ASSAD. Qu’ils patientent un peu nous y viendrons.
.
Comme bien souvent le seul danger qui nous guette c’est que je me noie une fois de plus dans la réédition de l’encyclopédie Wikipédia et des livres fondamentaux que j’ai pu avoir lus et ceux que je ne connais pas encore. En rentrant ce soir je suis allé jusqu’à ouvrir mon énorme Mazenod sur l’art antique du Proche Orient….
Halte !
Stop !
C’est encore et toujours le vieux truc pour me trouver des raisons une fois de plus de repousser jusqu’à me lasser moi même.

À vue de nez avant de m’engager inconsidérément les choses s’annoncent ainsi.

  1. La Syrie des origines à Saladin
  2. De Saladin à Napoléon qui devrait être plus court
  3. De Saladin au traité de Sèvres
  4. Du traité de Sèvres à nos jours ( il va peut-être diviser en deux cette partie là….on verra)

Je voulais éviter d’en arriver là. Mais n’ayant jamais vraiment étudié l’origine de l’État syrien, n’ayant que de vagues lueurs sur son antiquité, des bribes sur son moyen âge , et rien sur ce qui suivit jusqu ‘ massacre des Arméniens et Lawrence d’Arabie…Se lancer dans une présentation simple était plus qu’une illusion.
Pas moyen d’y couper . L’histoire est un chemin à parcourir avant de tenter d’y trouver des raccourcis.

Or donc la Syrie
Il n’est pas bon de se trouver au centre du croissant fertile ça vous met au centre de tous les appétits et de toutes les convoitises.

Egyptiens ( bataille de Meggido et Kadesh ..)
Hittites
Assyriens
Babyloniens
Perses
Grecs
Romains
Byzantins
Arabes
Omeyades et
Abassides
Croisés
Mongols
Ottomans
Français

Si l’histoire des gens qui se partagèrent la Syrie est riche , celle de son indépendance en un état unifié est limitée à de rares « brèves et brillantes  glorieuses fractures » Une d’entre elles ne dura que 6 ans ( Zénobie 272) et ( vous le savez) on s’acharne de tous cotés à en détruire le souvenir. La pauvre reine finit comme bibelot lors du triomphe romain de son vainqueur Aurélien l’Empereur romain

Zalors ?
Quand la Syrie et ses habitants eurent enfin l’occasion de reprendre en mains leur destin.
Ça faisait près de 1000 ans que

les mondes Gréco-romains du coté Ouest
et Perses coté Est

s’affrontaient et s’échangeaient les territoires dans des allers et retours autour d’un axe: le Bassin de l’Euphrate. Jamais les progrès d’un Empire dans un sens ne restaient sans réponse dans l’autre sens de son rival.
Romains et Sassanides ont donc, de part et d’autre au cours des siècles, édifié fossés et conduites d’eau,  fortins et postes de surveillance sur leur frontière militaire ( leur zone de contact).
Au sud, au creux du croissant , craignant tous les deux les incursions des bédouins arabes ils s’étaient assurés l’alliance d’un royaume tampon.

  • Gassanides pour les Romains
  • Lakhmides pour les Perses

L’histoire a parfois de ces pulsions perfectionnistes ! Ces deux entités avaient le bon goût de se faire une guerre quasi permanente qui les accaparait toutes deux
Un petit rappel de la fin d’Astérix chez les Goths assez authentique au plan de l’histoire.Persia_600ad

  1. Les Gasshanides sont des arabes , des arabes à l’ancienne, à l’antique

C’est à dire des arabes imprégnés de culture chrétienne : d’une chrétienté judeo-chrétienne par opposition à la chrétienté de Paul, le « cosmopolite » la chrétienté pagano-chrétienne . Une chrétienté qui ne cherchait pas à se distinguer dans son culte et son mode de vie des autres Juifs avec qui ils vivaient. Aussi c’est tout naturellement que ces chrétiens là plongèrent dans la rébellion du 1er Siècle qui aboutit aux massacres et l’Exil des Juifs. Ce qui reste de Juifs et de chrétiens dans la région , on le trouve sur les marges steppiques en « Jordanie »  c’est le royaume des Gasshanides.

C’est ce culte de moins en moins distinct entre chrétiens et juifs qui règne en maître chez les monothéistes de la région. Mahomet en est imprégné .
Passent les siècles …
Aux IV, Vè et VI è siècles …
Ils sont tellement intégrés au monde romano-chrétien qu’ils prennent toute leur part à ses querelles religieuses . Qui dit religion dit entretien du culte, des édifices et des prêtres . Les choses se compliquent quand le pouvoir central ne partage pas les vues du clergé majoritaire localement.
Pour le pauvre paysan du coin , la religion chrétienne signifie un double fiscalité . Que survienne une querelle dynastique …???
Au début du VIIè siècle usurpation dynastique et querelle religieuse se donnent la main pour pourrir la vie du simple mortel Gasshanides.
La fidélité traditionnelle aux alliances se heurte avec l’intérêt immédiat des populations . Comme une grande majorité des fidèles de la région elles sont plutôt indifférentes ou du coté de l’hérésie. Les collecteurs d’impôts et les forces de l’ordre qui les accompagnent ne sont pas mieux accueillies voire dMuslim-Byzantine_troop_movement_(635-636)e plus en plus mal.

À cette époque l’Église et le dogme sont déjà , et avant tout, affaire de contribution financière au culte et il n’est bien sûr pas permis de se dispenser soi même pour des questions de sincérité de la foi : ni de la taxe due à l’Église dominante locale ni à celle soutenue par le pouvoir central. C’est le lot commun des hérésies, quelles que soit la philosophie et les promesses de salut , elles sont tranchées par les caisses de l’État. C’est donc pour la plus grande gloire du Christ que le glaive des légionnaires vient se mêler dans la région à des querelles sur la nature divine et/ou humaine du seigneur mort sur la croix.
Et c’est comme ça que l’on arrive dans  les débuts du 7è siècle. Le Prophète répand son message transmis par l’ange , fait la guerre et meurt en 632 . Il est mort depuis à peine 4 ans que les armées arabes sortent de la péninsule et frappent à la porte qui les bloque à l’Ouest.

La rencontre décisive eut lieu à Yarmouk

Aux erreurs tactiques des Romains, pourtant supérieurs en nombre et en équipements, vient s’ajouter la désertion en plein combat de 12 000 guerriers ghassanides.
La question est réglée , l’empereur Heraclius rentre à Constantinople , la porte de l’Egypte est ouverte aux armées arabes où mêmes causes mêmes effets  la question sera vite réglée. L’élan s’éteindra au nord de Poitiers un siècle plus tard.

2) Les Lakhmides sont des arabes eux aussi

Eux aussi étaient arabes et chrétiens comme leurs ennemis intimes les Ghassanides
https://fr.wikipedia.org/wiki/Al-Hira
Leurs rois restaient en dehors de ce mouvement général d’adoption du christianisme . L’orage vint d’ailleurs.
L’empereur Perse Chosroes II sortait juste, sans trop de dommages d’une révolte interne assortie d’une usurpation du trône par un chef militaire Vahram.
L’empereur déchu se réfugie chez les Romains ( Byzantins) où l’Empereur Maurice lui prête une armée de 70 000 hommes.
C’est sans doute pour remercier, qu’une fois son pouvoir rétabli, Chosroes saute sur une opportunité que tout homme d’état doit s’interdire de laisser passer.
Même cause même effet: Le voisin et rival de toujours a lui aussi bien des malheurs => querelle de succession à Constantinople et usurpation. La routine…Mort de Maurice usurpation de Phocas et Heraclius qui a bien du mal à récupérer son trône.
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Le Perse, sans attendre, entreprend la conquête de l’Ouest de l’Euphrate . Son attaque est si foudroyante que ses archers surprennent les spectateurs du Cirque d’Antioche en pleine représentation…(610ap JC)

Dès que c’est possible => Revanche

Les Romains sans doute vexés , prennent la route ancienne ( celle qu’emprunta Alexandre ) pour les repousser et les battre à Ninive ( à deux pas de Gaugameles 600 ans plus tôt)

Ce n’était que le début des ennuis pour l’empire Perse . De 628 à 632, c’est la pagaille ,  ils connurent pas moins de 10 rois. L’empire perse se morcele , les Lakhmides vassaux aux ordres deviennent indépendants. Fanta pour tout le monde.
C’est la fête chez les Lakhmides . Sauf que ….
Mais __ 632 _ la mort du Prophète__ c’est justement la période où ses successeurs entreprennent la conquête ( l’unification ) de tous les territoires arabes.
Une première opération à Al Hira leur donne une première victoire qui sera complétée, une fois récupérées les troupes de Yarmouk ,
à la bataille d’al-Qadisiyya, dite  » la Victoire des Victoires » (636 aussi)  par les arabes à côté de la ville moderne de Hilla, en Irak.

La conquête de l’Empire perse se fit dans une sorte de poursuite jusqu’à Merv en 651.

Talas 751
Bataille de Talas 751 https://fr.wikipedia.org/wiki/Bataille_de_Talas

Aux alentours de 674 , ils avaient conquis l’Afghanistan , la Transoxiane , atteint l’Inde du Sind sur  le bas Indus . Pour de nombreux siècles, ce fut la limite orientale du pouvoir musulman .
Il y eut pourtant un coup d’arrêt.
La course en avant vers le levant se poursuivant jusqu’aux confins du Kirghizistan , ils ne stoppèrent qu’en  se heurtant victorieusement au armées de l’Empire Tang sur les bords de la rivière Talas. Ayant eu  besoin de forts contingents tibétains et turcs ils jugèrent prudent de ne pas aller plus loin. En outre les obstacles naturels étaient de taille .
Nous sommes en 751 l’élan de ce coté là aura, lui aussi, duré un siècle.

Ce fut une égratignure sans dommage sur la cuir du géant chinois . Les Musulmans firent de nombreux prisonniers qui furent vendus comme esclaves à Samarcande, Bagdad et Damas. Parmi ces prisonniers, certains connaissaient des techniques secrètes chinoises : C’est ainsi que les secrets de la soie et du papier furent transmis . Les incomparables copiste arabes les utilisèrent à la diffusion du Coran et des ouvrages de science et de littérature récupérés dans leur vaste zone d’occupation.1011344-Expansion_de_lislam_au_temps_des_Omeyyades

Tant que leur économie de prédation et de consommation des richesses accumulés par les royaumes vaincus durèrent, ce fut l’age d’or. Mais très vite les disputes sur le partage envenimèrent toutes les discussions . Le monde arabo-musulman comme tous les empires de l’Antiquité en était arrivé aux disputes sur le partage avec leur assortiment de querelles dynastiques à la sauce d’hérésies religieuses
Rien de neuf dans « l’Orient compliqué » ( De Gaulle)

3) On aboutit à un éclatement fratricide quasi immédiat.

La diffusion pleine de succès du Coran à la pointe de l’épée ne sut pas conserver en un ensemble unique toutes ses conquêtes. Très vite la tradition arabe prit le dessus. Sur ces immenses espaces, très vite les particularismes locaux, contenus pendant 1000 ans par la puissance centralisatrice des 2 Empires rivaux , relevèrent la tête et s’en donnèrent à cœur joie. Mais, désormais , un peu comme à Constantinople , ou comme chez les Juifs autrefois, tous ces troubles, ces dissensions, ces usurpations , ces massacres se firent
au nom de la plus grande gloire d’Allah.carte_hebreux_7
Les membres de l’Empire se détachèrent , se dressèrent les uns contre les autres ; la tête elle même fut prise du même mal , elle
fut soumise aux mêmes travers sous couvert de querelles dynastiques
Qui devait du beau-père , de l’ami, du compagnon, du gendre , du beau père ou du fils de la sœur ?
Qui devait être Calife ?
On ne manquait pas de candidats ni de prétendants à devenir Calife à la place du Calife.
Et comme un malheur n’arrive jamais seul , le meilleur des arguments pour des combattants de la foi reste toujours l’argument religieux, on en vint à l’hérésie: la forme traditionnelle et historique de toutes les dissidences.
Le chiisme est tout à la fois une querelle dynastique et religieuse .

Selon le récit des uns =  Le Califat a été usurpé par des imposteurs alors qu’un seul successeur avait été désigné par le Prophète , son ami et son gendre le premier de tous les futurs convertis : Ali.
Nous sommes chez les arabes. On ne va pas laisser passer une si belle occasion de querelle le terme mawla signifie à la fois Maitre et Ami.
Les chiites disent l’un les sunnites disent l’autre.
Y a-t-il une meilleure raison de s’étriper entre frères ?
Y a-t-il une meilleure couverture à une dissension de tout autre origine. Appétits des roitelets et chefaillons persistances des « particularismes »
Si le chiisme ne représente que 15% des fidèles musulmans , en Iran il en regroupe plus de 95%.
L’Oumma était brisée . La Perse redevenait la Perse et en Syrie on trouva des chiites.

…….
Et c’est comme ça que la Syrie ….,
…que la zone millénaire des partages et des conflits redevint ce qu’elle avait toujours été: un territoire où toutes les prétentions dynastiques les appétits des chefs de guerre , des ambitions locales ou des destins plus vastes vinrent se heurter les uns les autres
La Syrie devint l’enjeu du combat entre les deux puissances dominantes locales

  • Bagdad et
  • l’Egypte

avec  changeant et rechangeant de camp voire jouant sur tous les tableaux les émirs  autonomes de la région.
Mais…
Un nouveau venu vint ajouter à la pagaille.
Son avancée fut foudroyante.

Seldjoukides , Chrétiens puis Mongols qui arrivent
Seldjoukides , Fatimides , Chrétiens, Zengides puis Mongols qui arrivent

Venues des confins de l’Asie centrale des tribus de Turcs seldjoukides s’abattent sur l’Anatolie et la Syrie. Elles battent quasi en même temps les armées byzantines au Nord à Manzikert et les Arabes à Damas et Jérusalem.
La région était alors sous la domination des Fatimides d’Egypte depuis un siècle . Ils entretenaient de bonnes relations avec les chrétiens très nombreux et très anciens dans les couloirs Syro libano palestiniens. Ils laissaient sans trop de problèmes libre accès et passage aux pèlerins chrétiens de l’occident sur les routes venues du Nord byzantin ou dans les ports de la côte.
Avec les Turcs tout change.
Massacre total de la population de Jérusalem, brimades systématiques et esclavage .
L’Eglise romaine saisit l’occasion de faire la nique aux prétentieux  de Constantinople et de dégager au loin  toutes les bandes de manieurs de fer de la chevalerie occidentale.

Aussi quand les croisés arrivent en 1099 pour reprendre Jérusalem ils n’ont pas eu à combattre les Arabes mais les Turcs tout au long de leur traversée de l’Anatolie. Ce fut un bain de sang qui marqua et marque encore les arabes car tout fut massacré, chrétiens , musulmans , hommes femmes enfants vieillards.
Les Franjs s’installent là d’Antioche au Sinaï . Ils règnent sur une masse indifférenciée qu’ils ne cherchent guère à connaître ou à distinguer. À cette époque les arabes sont majoritaires en Syrie , Liban, Palestine et Égypte mais dans les villes et les villages on rencontre de vastes groupes de chrétiens de rite oriental ou copte. Ils sont là depuis l’Empire Romain.
Les chevaliers francs ont enfin trouvé une terre où ils peuvent mettre en pratique leur idéal de vie rêvée…Violence et brigandage sur une population dont ils ne cherchent pas trop à savoir si elle est amie ou ennemie. Pendant longtemps arabes d’un coté et Seldjoukides de l’autre ne changeront rien à leur mode d’existence habituel.
Ils se feront la guerre entre eux .
Les chevaliers chrétiens se mêlent parfois aux guéguerres quand il y a du butin à rafler.
Il faudra un homme, un mercenaire kurde au service des chiites du Caire pour renverser le courant.sultan_saladin
Il s’acharnera à réaliser une unité arabe dont les Arabes ne se préoccupait guère.
Unité contre les potentats locaux, contre la domination nominale du Calife de Bagdad et surtout contre les Seldjoukides occupant Damas.
La reprise de Jérusalem 1187 ne fut qu’une péripétie du combat harassant qu’il eut à mener d’abord et le plus souvent contre les « siens » musulmans . Son ennemi le plus implacable était dans son dos l’adversaire Seldjoukide , les Zengides de Mossoul qui avaient caressé en premiers l’idée de cette réunification.

Les dissensions étaient telles dans le monde musulman que l’homme qui dominait tous les autres et qui pensait un peu plus loin que le bout de son nez ne réussit pas à régler l’épisode des croisades sans s’attirer la haine de tous ceux qui auraient dû lui prêter secours.
Venant d’Égypte , il avait su prendre Damas pour prendre ensuite Jérusalem
Il avait su calculer et attendre pour frapper.
Pourtant
Les arabes jusqu’au bout de la terre , du Sind à la lointaine Espagne n’étaient que conflits et rivalités .
Saladin avait montré le chemin quand un fléau dévastant tout remit tout en question, offrant quasiment un sursis aux royaumes latins.
Planquez vous voilà les Mongols. Ils mettent tout à bas , rien ne leur résiste sauf tout en bas à l’Ouest venant d’Égypte les Mamelouks à la bataille d’Aïn Jalout

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14 Commentaires
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Leon
Administrateur
Leon
25 décembre 2015 15 h 14 min

Quelle pagaille…

Leon
Administrateur
Leon
26 décembre 2015 8 h 56 min
Reply to  D. Furtif

C’est pas ton article qui est bordélique, c’est la matière…

Asinus
Membre
Asinus
25 décembre 2015 19 h 22 min

yep , j’ai mis un moment a ingurgiter mais au final reste l’impression d’un joyeux bordel ! bonjour la stabilité .
D’ailleurs jouxtant et en ayant fait plus ou moins partie il y a le Liban ou j’ai eu l’occasion de goutter tout le charme de ces divisions en finul il y a trente ans route de la bekaa
un barrage amal 500m un barage kataeb 500 m un barage fdlp 500 metre un barage
syrien 500 mètre un barage druze 500 metre un barage ect.. sans compter tsahal qui
tapait dans le tas……manifestement c’est parti pour durer .Autre bégaiement les plus teigneux et les plus réalistes sont aussi aujourd’hui Kurdes l’atavisme sans doute ….

Lyacon
Lyacon
26 décembre 2015 21 h 50 min

La bataille de Gaugamèles (un peu trop ricaine mais historiquement correcte)

Cosette
Cosette
28 décembre 2015 12 h 22 min

Cette série arrive pile poil en complément du livre très instructif que je termine « Jésus selon Mahomet » de Gérard Mordillat et Jérôme Prieur.

Jusque dans les années 550-560, la péninsule arabique était contrôlée par le royaume de Himyar, un Etat très ancien et très puissant dont la capitale se trouvait à Sanaa, Yémen. Or une cinquantaine d’années avant Mahomet, vers 565, le royaume s’effondre soudainement, ce qui a des conséquences sur toute la région. Des villes sont entièrement détruites comme l’avait été Thamoud au nord, la ville des morts que cite près de trente fois le coran pour déplorer qu’elle n’ait pas entendu les mises en garde du prophète Sâlih* et qu’elle ait été châtiée (…)Si l’on entre aujourd’hui les coordonnées de La Mecque et de Médine sur le site de la Nasa, on observe que cette période s’est signalée par un nombre impressionnants d’éclipses, au point que le soleil est censé être resté quasi voilé pendant dix-huit mois. Quoi qu’il en soit exactement de l’amplitude des faits, ces phénomènes inhabituels pouvaient passer pour l’expression de la colère divine et l’annonce des châtiments prévus ici-bas ; une météorologie violente combinée à une activité tectonique particulièrement intense de la Péninsule créant un contexte très favorable à la recrudescence des théories eschatologiques.

* Sâlih le prophète arabe de la tribu des Thamûd

Cosette
Cosette
30 décembre 2015 20 h 24 min
Reply to  D. Furtif

Je suis au début du livre de Thomas Römer, L’invention de Dieu (avec cartes et dessins réalisés par Fabien Pfitzmann) Comment un dieu parmi d’autres est-il devenu Dieu? (p. 13) … L’histoire d’Israël et de Juda se situe avant tout dans le contexte géographique du Levant, correspondant aux pays actuels d’Israël, Palestine, Jordanie, Liban et de la Syrie. Cette région a été tout au long de son histoire convoitée et contrôlée par les empires d’Egypte d’abord au deuxième millénaire, puis par les Assyriens, les Babyloniens, les Perses, les Grecs, et les Romains au premier millénaire avant l’ère chrétienne. Sur le plan géographique et politique, l’histoire du Levant est intrinsèquement liée à l’histoire du « Croissant fertile », une expression désignant les territoires riches en pluie et fertiles, s’étendant de la Mésopotamie (Irak et Iran actuels) jusqu’en Egypte, incluant le territoire autour de l’Euphrate et du Tigre, et le Levant. Il est intéressant de noter que le patriarche Abraham, dès le début de son histoire, fait un long voyage pendant lequel il traverse l’ensemble du croissant fertile. Sa famille part de la ville d’Ur (Warka) et s’installe ensuite à Harrân en Syrie; de là Abraham parcourt le pays de Canaan, en s’arrêtant en des lieux stratégiques comme Sichem et Béthel, puis descendant dans le Néguev, le Sud et, de là, en Egypte (Gn 11-12). Sur le plan géographique, ce voyage couvre l’ensemble du Croissant fertile, sur le plan historique, les territoires que parcourt Abraham sont des lieux où se trouvent à l’époque perse (Ve-IVe siècle) des Judéens exilés ou émigrés. Cet exemple montre qu’il ne faut pas lire les textes du Pentateuque comme des récits historiques ; ils ont été écrits bien plus tard que les époques qu’ils dépeignent. … Sur le plan archéologique, les débuts de l’histoire d’Israël au XIIIe siècle avant l’ère chrétienne correspondent à la transition de l’âge du Bronze récent vers l’âge de Fer (note: Cette époque se termine dans la terminologie de l’archéologie du Levant avec l’époque perse). Vers le milieu du deuxième millénaire, le Levant est contrôlé par l’Egypte. Il est constitué sur le plan politique par des cités-Etats dont les roitelets sont des vassaux du pharaon. Existent aussi des entités peu intégrées, notamment les ‘apiru, des groupes vivant en marge du système politique, en conflit avec les roitelets cananéens ou servant de corvéables aux Egyptiens. Des textes égyptiens mentionnent également des nomades shasou, dont certains groupes… Lire la suite »

Cosette
Cosette
31 décembre 2015 20 h 15 min

Faut que je te cause
rendez-vous à l’annexe.